L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Après plus de 20 ans de collaboration avec la Sun Life comme fournisseur de services, le gouvernement du Canada a attribué le contrat d’administration du Régime de soins de santé de la fonction publique (RSSFP) à la Canada Vie. 

À l’issue d’une période préparatoire de 18 mois, ce changement est entré en vigueur le 1er juillet 2023. Cette transition chaotique et mal exécutée a dressé des obstacles majeurs qui empêchent les fonctionnaires d’accéder à leurs prestations.

Les préoccupations de nos membres concernant ce transfert ont été mises en évidence ce mois-ci, tant en comité parlementaire qu’au Comité des partenaires du RSSFP.  

Lors d’une audition qui s’est tenue le 7 décembre sur la Colline du Parlement, des membres de l’opposition ont fait part aux dirigeant·es de la Canada Vie et du Secrétariat du Conseil du Trésor de l’incapacité de planifier et de mettre en œuvre correctement le RSSFP mis à jour. Il est clair que les député·es de l’opposition ont porté attention au militantisme soutenu des syndicats fédéraux et de l’Association des retraités en ce qui concerne le transfert. 

Même si des améliorations ont été constatées en ce qui concerne les délais de traitement du service à la clientèle, les responsables n’ont pas pu expliquer pourquoi la Canada Vie n’avait pas pris des mesures raisonnables avant le transfert. Elles/ils n’ont pas pu non plus expliquer la mauvaise compréhension par la Canada Vie des principes de base des pratiques de soins de santé, des polices d’assurance ou des pratiques administratives exemplaires.  

Les porte-parole du Conseil du Trésor sont restés très discrets sur les raisons pour lesquelles la Canada Vie n’a pas su anticiper et régler les nombreux problèmes auxquels sont confronté·es les participant·es au régime au cours de l’année et demie qui a précédé le transfert. 

Le 19 décembre, lors d’une réunion ultérieure du Comité des partenaires du RSSFP, la présidente de l’IPFPC, Jennifer Carr, a réitéré ces préoccupations aux mêmes représentant·es du Conseil du Trésor et à la haute direction de la Canada Vie. Même si les deux parties ont pris d’importantes mesures pour améliorer l’expérience des participant·es au régime, l’IPFPC et ses partenaires d’autres syndicats et l’Association nationale des retraités fédéraux attendent toujours de voir une véritable responsabilisation pour le manque flagrant de planification de la part de la Canada Vie. Nous continuons à collaborer avec le Conseil du Trésor pour lui faire part des meilleures pratiques en matière de prestations de soins de santé

L’IPFPC a publié un guide complet à l’intention des membres sur le régime mis à jour. Ce guide comprend de l’information sur la façon de s’y retrouver dans certains des changements les plus complexes apportés au régime, sur la façon de contester les décisions de la Canada Vie et sur la façon de bénéficier d’une couverture de 90 % des médicaments par l’entremise de notre Mednow, notre pharmacie partenaire de ServicePlus.

L’IPFPC, les autres agents négociateurs et l’Association des retraités continuent de faire pression sur le Conseil du Trésor pour qu’il exige davantage de la Canada Vie. Ce n’est pas le niveau de service auquel nous nous attendons ou qui nous a été promis.  Nous remercions nos membres pour leur patience tout au long de cette transition frustrante et nous prenons des mesures pour protéger vos intérêts.

Des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs du secteur public québécois sont en grève. Cette ronde de négociations collectives dure depuis plusieurs mois et la grève a débuté le 6 novembre 2023. Il s’agit de la plus longue grève du secteur public au Québec au cours des 50 dernières années.

Venant des secteurs de la santé, de l’éducation, des services sociaux et des cégep — des domaines majoritairement dominés par les femmes — et sous la bannière du Front commun, ces travailleuses et travailleurs méritent un contrat équitable. Tout au long de la pandémie et au-delà, ces personnes ont travaillé sans relâche pour maintenir leur secteur à flot malgré le manque de ressources, les salaires dérisoires et les conditions de travail pénibles.

Il est clair que leur employeur, le gouvernement de la CAQ, a dévalorisé le travail de nos collègues du Québec. Les ententes proposées n’ont pas répondu à leurs demandes justifiées de rattrapage salarial, de protection contre l’inflation et d’amélioration des conditions de travail.

L’Institut soutient sans réserve nos collègues en grève avec le Front commun. Les travailleuses et travailleurs du secteur public québécois méritent mieux : un contrat équitable.

La solidarité syndicale est une force. Bien que les membres de l’IPFPC au Québec ne soient pas en position de grève légale et doivent donc se rendre au travail comme d’habitude, nous encourageons nos membres à montrer leur soutien et à se joindre à un piquet de grève pendant leurs pauses non rémunérées ou en dehors des heures de travail. Contribuons à établir la norme pour tous les lieux de travail du secteur public.  

Le Front commun est une alliance composée de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS). Ensemble, ils représentent plus de 420 000 membres et négocient d’une seule voix.

 

La présidente de l’Institut, Jennifer Carr, est fière de faire partie de la délégation du Congrès du travail du Canada (CTC) qui participe à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2023 ou Conférence des Parties de la CCNUCC, plus communément appelée COP28.

La conférence se tient une fois l’an depuis le premier accord de l’ONU sur le climat, en 1992. Les conférences de la COP ont pour but de permettre aux gouvernements de s’entendre sur des politiques visant à limiter l’augmentation de la température mondiale et à s’adapter aux impacts associés au changement climatique.

Le mouvement ouvrier a un rôle essentiel à jouer dans ces discussions, qui revêtent une importance particulière pour nos membres.

« L’Institut représente les scientifiques qui étudient le changement climatique, les conseillers et conseillères en politique scientifique et les professionnel·les du secteur de l’énergie nucléaire, déclare Jennifer Carr, la présidente de l’Institut. Ces perspectives seront toutes cruciales pour assurer une transition juste, et cette année, je participe à la COP28 pour m’assurer que ces voix déterminantes soient représentées à la table. »

Pour mettre en lumière les voix des travailleurs et des travailleuses, le CTC a organisé un événement intitulé Comment ça fonctionne : les travailleurs et le travail dans les transitions justes au Canada et dans le monde entier.

Dans une perspective à 360 degrés, cet événement abordait la question des travailleurs et travailleuses ainsi que du travail dans le cadre de transitions justes à l’échelle mondiale, et commençait par une discussion entre des ministres de premier plan sur les expériences de collaboration entre gouvernements et syndicats en vue de réorienter des secteurs économiques clés. Le CTC a présenté un projet innovant et unique de politiques axées sur les travailleurs et travailleuses et fondées sur les meilleures pratiques, les opinions des travailleurs et travailleuses et la modélisation économique. Ces politiques ont été élaborées avec des travailleurs et travailleuses du Canada et à l’aide de l’expertise et des meilleures pratiques internationales.

C’est avec une grande tristesse que nous annonçons que Paul Skinner est décédé paisiblement le 2 septembre 2023, à l’âge de 68 ans. Paul était entouré de sa famille, dont sa femme Anna et ses filles Marena et Melanie.

Paul a été représentant du groupe VFS de la Région de la Colombie-Britannique pendant neuf ans, puis directeur de l’IPFPC pour cette Région. Outre ses fonctions de délégué syndical au niveau du sous-groupe et du chapitre, il a été leader syndical de l’Institut pendant 18 ans.

Paul s’est consacré au mouvement syndical, notamment en recherchant des conditions de travail justes et un traitement équitable pour l’ensemble des membres de l’Institut. Ses efforts inlassables en tant que leader syndical ont touché la vie d’innombrables membres de l’Institut : il leur a donné une voix et a veillé à ce que leurs préoccupations soient entendues.

Montréal, 29 novembre 2023 — L’IPFPC a conclu aujourd’hui son congrès national historique, marquant une étape importante dans le parcours du syndicat pour devenir un « symbole du progrès » et se préparer aux futurs défis et opportunités du paysage syndical.

Le Congrès, placé sous le thème Prêt·es pour l’avenir, a mis en lumière les initiatives stratégiques et les approches prospectives de l’Institut, notamment en ce qui concerne la préparation aux avancées technologiques, la promotion de l’équité et la réconciliation. Le dévoilement de Navigar, un outil innovant de cheminement professionnel piloté par l’intelligence artificielle, témoigne de l’engagement du syndicat à veiller à ce que ses membres disposent des outils nécessaires pour faire face à l’évolution de la nature du travail.

La révélation de l’étude menée en partenariat avec Know History, portant sur le rôle historique de l’Institut dans les pratiques coloniales, a constitué un élément essentiel du congrès. Cette reconnaissance est un pas vers la réconciliation et reflète l’engagement du syndicat à comprendre et à rectifier son passé dans le cadre de ses efforts en vue d’un avenir plus inclusif.

« Ce congrès marque un point tournant dans notre histoire. Nous sommes à l’avant-garde du changement, nous ne sommes pas seulement prêt·es pour l’avenir, mais nous le façonnons activement. Nous nous engageons à être un symbole de progrès, un phare qui éclairera la voie pour nos membres et qui deviendra une référence pour les syndicats à travers le Canada. Nos actions et nos discussions ont jeté les bases d’un avenir où l’innovation, l’équité et la réconciliation ne sont pas seulement des idéaux, mais des réalités dans lesquelles nous vivons et travaillons chaque jour », déclare la présidente de l’Institut, Jennifer Carr, à l’issue du congrès.

Le congrès a également souligné l’importance de se préparer aux changements politiques des années à venir, en veillant à ce que les capacités de négociation, de représentation et de plaidoyer de l’Institut soient plus fortes que jamais. La diversité des intervenant·es et les réflexions partagées ont suscité de nouvelles idées et stratégies pour que le syndicat puisse naviguer efficacement dans l’avenir du travail et y exercer une influence.

À la fin du congrès, l’Institut a réaffirmé son engagement en faveur de l’apprentissage continu, de la diversité et d’un environnement inclusif où on apprécie et on écoute chaque membre. Le syndicat est prêt à tirer parti des idées et de l’élan donnés par cet événement pour conduire des changements significatifs et s’assurer qu’il est bien préparé pour l’avenir.

L'IPFPC représente plus de 72 000 professionnels travaillant dans le secteur public à travers le pays, dont la vaste majorité est à l'emploi du gouvernement fédéral. Suivez-nous sur Facebook, X (anciennement Twitter) et Instagram.

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Source : Johanne Fillion , 613-883-4900 (cell.), jfillion@pipsc.ca

 

Montréal, 28 novembre 2023 — À la troisième journée de son Congrès national, l’Institut présente les conclusions d’une étude approfondie visant à comprendre et à mettre en contexte l’implication du syndicat dans les institutions, les politiques et les programmes coloniaux qui ont entraîné des répercussions négatives sur les peuples autochtones.

Pendant deux ans, les experts de Know History ont méticuleusement étudié l’histoire de l’Institut, mettant en lumière les interactions complexes du syndicat avec les communautés autochtones.

« Les résultats lèvent le voile sur une triste réalité : des membres de l’Institut ont joué un rôle important dans les pensionnats, les hôpitaux pour Autochtones, l’expérimentation nutritionnelle, les réinstallations forcées et la Rafle des années 60, contribuant ainsi au génocide culturel des peuples autochtones, »  déclare Jennifer Carr, présidente de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). « En tant que syndicat représentant ces membres, l’Institut reconnaît sa part de responsabilité dans le maintien de ces pratiques néfastes depuis 1920. »

Conscient de l’importance de faire face à son passé, l’Institut s’est engagé à améliorer son cadre en matière d’équité, de diversité et d’inclusion. Ce processus implique de reconnaître le rôle du syndicat dans l’oppression des peuples autochtones et de comprendre les répercussions de ces actions sur l’histoire du Canada.

L’ancienne ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a d’ailleurs prononcé un discours émouvant sur les moyens de progresser vers la réconciliation dans le cadre du Congrès plus tôt lors du Congrès. L’Institut invite ses membres à se joindre à ce voyage d’apprentissage et de réflexion, en réfléchissant à la manière dont cette histoire influe sur leur travail.

« Cette étude n’est pas un simple document, c’est un appel à l’action, »  ajoute Mme Carr. « Il s’agit d’un outil de formation et de sensibilisation essentiel pour les membres et les dirigeant·es de l’Institut, qui marque la première étape d’un long voyage vers la réconciliation. Ce cheminement comprend des partenariats avec des membres autochtones, des communautés et des groupes de survivant·es, afin d’élaborer des mesures concrètes et les prochaines étapes. »

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Montréal, le 27 novembre 2023Au deuxième jour de son congrès national historique, l’IPFPC a dévoilé Navigar, un outil innovant de perfectionnement des compétences en ligne conçu pour aider les membres à s’adapter à l’évolution rapide du milieu de travail impacté par l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique. Ce service innovant, gratuit pour les membres de l’Institut, devrait être lancé en 2024.

« Navigar est plus qu’un simple outil; c’est un guide intelligent, basé sur des données, adapté aux aspirations professionnelles uniques de chaque membre », déclare la présidente de l’Institut, Jennifer Carr. « Que les membres cherchent à exceller dans leurs fonctions actuelles ou à évoluer vers de nouvelles professions, Navigar fournit des informations de pointe et une feuille de route personnalisée pour le perfectionnement des compétences. »

En tenant compte de la complexité du cheminement de carrière, en particulier à l’ère des bouleversements technologiques, Navigar est conçu pour offrir une planification personnalisée fondée sur des données complètes concernant le marché du travail canadien et les tendances mondiales en matière d’emploi. Il permet aux membres de l’Institut d’anticiper l’avenir du travail, en mettant en évidence les compétences et les formations essentielles pour rester pertinent·e et concurrentiel·le. Il met également à leur disposition un catalogue de formations disponibles et les aide à obtenir un financement de l’employeur aux fins d’apprentissage.

« Les membres qui utilisent Navigar auront une idée claire de leur situation professionnelle actuelle et recevront des conseils sur la manière d’atteindre leurs objectifs de carrière », indique Mme Carr. « La caractéristique unique de Navigar est sa capacité à générer un plan personnalisé de perfectionnement des compétences, que les membres peuvent partager avec leurs employeurs. Ce plan ne se contente pas d’indiquer les compétences et la formation nécessaires pour réussir, il fournit également des informations cruciales sur l’évolution du monde du travail. »

L’Institut a reçu une subvention du Centre des Compétences futures pour développer Navigar. Pour en savoir plus sur Navigar et obtenir des mises à jour sur la date de lancement, visitez le site Navigar.ca.

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Montréal, le 26 novembre 2023 - L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) tient ce dimanche son tout premier congrès national, un rassemblement historique sous le thème « Prêt·es pour l’avenir ». Plus de 800 membres de tout le pays y sont réunis et sont invités à façonner l’avenir du syndicat.

« Dans cinq ans, l’Institut sera un symbole du progrès parmi les syndicats canadiens », livre Jennifer Carr, la présidente de l’IPFPC, dans son discours d’ouverture. Elle souligne l’approche innovante du syndicat pour faire face à l’impact de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique sur la main-d’œuvre.

L’un des principaux objectifs du congrès vise à renforcer les capacités de l’Institut en matière de négociation, de représentation et de défense des intérêts, notamment en prévision des changements qui interviendront dans la composition du prochain Parlement. L’événement promet d’être un carrefour de discussions stratégiques et d’idées avant-gardistes, qui traceront la voie à suivre pour l’orientation à venir du syndicat.

Le congrès accueillera des orateurs et oratrices de premier plan, dont Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada (CTC), Dominic Lemieux, directeur québécois des Métallos vice-président au conseil d’administration de la Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec (FTQ), Alexandre Boulerice, porte-parole du Nouveau parti démocratique (NPD) du Canada en matière de travail, Jody Wilson-Raybould, ancienne ministre de la Justice, et les célèbres militants James Makokis et Anthony Johnson. Leurs points de vue apporteront des perspectives précieuses sur divers aspects du travail et de la représentation au Canada.

« Le congrès de l’Institut est plus qu’une réunion; c’est une étape importante sur la voie d’un syndicat plus progressiste, plus réactif et plus efficace », clame Mme Carr. « C’est une occasion unique pour nos membres de se réunir, d’échanger des idées et de s’engager pour un avenir prêt à relever les défis et à saisir les opportunités qui se présentent. »

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La mise à jour du mini-budget — également connue sous le nom d’Énoncé économique de l’automne — présentée par la vice-première ministre et ministre des Finances Chrystia Freeland le 21 novembre 2023, a accordé une grande priorité au logement et à l’accessibilité financière pour la population canadienne.

Nous continuons à conseiller vivement au gouvernement de s’atteler à son objectif de restriction budgétaire en s’attaquant à la sous-traitance coûteuse au sein de ses ministères informatiques.

Le gouvernement a identifié 691 millions de dollars par an de nouvelles réductions de dépenses dans les ministères et organismes gouvernementaux. Ces économies ont été réalisées dans le cadre de l’examen des dépenses en cours, en plus des 15 milliards de dollars déjà annoncés dans le budget 2023. Peu de détails ont été fournis, et les éventuelles pertes d’emplois ou réductions de services nous préoccupent.

L’Énoncé économique de l’automne de 2023 annonce que le gouvernement s’engage de manière inquiétante à « ramener la fonction publique plus près de sa trajectoire de croissance d’avant la pandémie ». Il serait difficile d’y parvenir sans un gel budgétaire et des départs naturels, à tout le moins. La croissance de la fonction publique est équivalente à celle de la population canadienne. La taille de la fonction publique canadienne par habitant·e est la même qu’en 2012, bien qu’elle fournisse davantage de services à une population vieillissante. Il est trompeur pour le gouvernement de promouvoir un récit de croissance sans entrave alors que la fonction publique n’a fait que suivre la croissance de la population du pays. 

La dépendance du gouvernement à l’égard des consultant·es externes est destructrice et irresponsable sur le plan budgétaire. En réduisant la sous-traitance et en renforçant les capacités internes grâce à l’autonomisation et à l’amélioration des compétences des fonctionnaires, nous atteindrons les objectifs définis dans l’Énoncé économique de l’automne et améliorerons les services offerts à la population canadienne.  

Le moment est venu pour le gouvernement de se concentrer sur nos recommandations et de travailler à l’élaboration d’une approche stratégique à long terme des technologies de l’information au sein du gouvernement.

Parmi les points positifs de l’Énoncé économique de l’automne, citons les améliorations apportées à la Loi sur la concurrence, qui protégeront la population canadienne contre les prix abusifs pratiqués par des entreprises disposant d’un pouvoir de monopole déloyal. Nombre de ces changements sont conformes aux recommandations formulées par les membres de l’Institut au Bureau de la concurrence. Si elles sont mises en œuvre, il s’agira de l’ensemble le plus complet de réformes de la Loi depuis sa création il y a quarante ans. 

L’Énoncé économique de l’automne a également montré que les « pertes actuarielles nettes » dues aux engagements du gouvernement en matière de pensions sont désormais en fait des excédents, ce qui signifie que les pensions de la fonction publique contribuent à la santé budgétaire du gouvernement.

Le gouvernement a également annoncé son intention de poursuivre la mise en œuvre de la taxe sur les services numériques à la fin de 2023. Grâce à cette mesure, il sera plus difficile pour les grandes entreprises technologiques d’éviter de payer des impôts au Canada en déclarant leurs bénéfices dans des paradis fiscaux. Récemment, des pressions internationales ont été exercées pour arrêter ou retarder ce changement jusqu’à ce qu’une solution internationale puisse être mise en œuvre. Maintenir le cap est la bonne réponse.

Avec l’annonce du Front commun intersyndical du secteur public québécois qu’une  deuxième séquence de grève se déroulera du 21 au 23 novembre prochains ainsi que celle de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) qu’une grève illimitée pourra être déclenchée à compter du 23 novembre, la fermeture d'écoles et garderies risque de générer des défis relatifs à la garde d’enfant pour certains employés.

Afin de mitiger ces défis, nous recommandons aux membres d'explorer, tout en discutant avec leur gestionnaire immédiat, les options suivantes:

  • des heures de travail flexibles,
  • recours aux membres de la famille, aux amis ou à d’autres options de garde, 
  • du travail à distance ou des modalités de travail modifiées.

Si aucune de ces options ne sont viables, et que vous ne pouvez pas travailler à cause des fermetures, communiquez immédiatement avec votre délégué syndical afin d’obtenir avis et conseils quant aux congés disponibles en vertu de votre convention collective. Nous sommes d’avis qu’en raison de l'imprévisibilité de la situation des grèves tournantes, les employé(es) pourraient, selon leurs circonstances individuelles, avoir droit de recourir au congé pour obligations familiales dans ce contexte.

Nous vous aiderons à déterminer si un grief individuel ou collectif devrait être déposé, notamment pour toute discrimination fondée sur le genre ou le statut familial.