Le Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique a récemment présenté le rapport de son étude : « Utilisation par le gouvernement fédéral d’outils technologiques permettant d’extraire des données sur des appareils mobiles et ordinateurs ».
L’Institut prend la protection de la vie privée de ses membres très au sérieux. C’est pourquoi nous sommes heureux de constater que nos idées et nos préoccupations ont influencé le rapport du comité et que plusieurs de nos recommandations clés ont été adoptées. Le rapport souligne notamment notre position sur l’obligation accrue de réaliser des évaluations des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) et sur la nécessité de consulter le commissaire à la protection de la vie privée avant d’utiliser des outils technologiques nouveaux ou substantiellement mis à jour.
« La technologie évolue rapidement et nos pratiques doivent refléter cette réalité. » Jennifer Carr, présidente de l’Institut (p. 44).
Le rapport met notamment en évidence nos préoccupations en ce qui concerne :
- le consentement du personnel, d’autant plus que les politiques actuelles de protection de la vie privée ont été formulées avant l’avènement des services basés sur l’informatique dans le nuage (p. 39);
- les pratiques en matière de consentement varient considérablement d’une institution à l’autre;
- la réalisation d’EFVP (p. 37, p. 41) et la nécessité de prévoir des conséquences réelles lorsque les hauts fonctionnaires ne réalisent pas ces évaluations de manière appropriée;
- la nécessité pour le Conseil du Trésor d’établir des lignes directrices plus claires sur les cas où les programmes nouveaux et modifiés nécessitent de nouvelles EFVP.
L’IPFPC continuera à défendre les droits de ses membres et à demander au gouvernement d’accepter ses recommandations afin de donner la priorité à la protection de la vie privée sur des lieux de travail qui évoluent rapidement.
Le mardi 28 mai 2024, nous avons animé un webinaire intéressant et pertinent qui était axé sur la convergence entre le mouvement ouvrier et les droits des personnes handicapées. Cette conversation a mis en lumière les avancées significatives et les défis permanents auxquels sont confrontées les personnes qui vivent et travaillent avec un handicap.
Notre première invitée, Deniqua Edwards, représentante nationale des droits de la personne au Congrès du travail du Canada (CTC), a fait une présentation percutante sur le rôle du mouvement ouvrier dans la défense des droits des personnes handicapées. Deniqua a souligné l’importance de politiques et de pratiques inclusives qui prévoient un traitement et des opportunités équitables pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses, quelles que soient leurs capacités. Ses réflexions mettent en lumière le travail essentiel qui est réalisé pour faire progresser les droits des personnes handicapées au sein de l’ensemble du mouvement ouvrier.
Nous avons également entendu Eric Langlais, un membre du personnel de l’IPFPC, qui possède une grande expérience en tant qu’ancien agent des relations du travail et qu’actuel gestionnaire au sein des Services de relations du travail. Eric a brossé un tableau détaillé des efforts déployés par le mouvement ouvrier canadien et l’IPFPC pour aider les employé·es handicapés. Il a également mis en lumière diverses initiatives, divers programmes et diverses politiques qui ont été mis en œuvre pour créer un environnement de travail plus inclusif et plus favorable pour l’ensemble des membres.
Nous remercions chaleureusement Deniqua Edwards et Eric Langlais de leurs contributions ainsi que les participant·es d’avoir pris part à cette conversation. Ensemble, nous pouvons continuer de défendre les droits des travailleurs et travailleuses handicapés et d’œuvrer en faveur d’un lieu de travail plus inclusif et plus équitable pour tout le monde.
Restez à l’affût des prochains webinaires et événements, car nous continuons de nous pencher sur des sujets cruciaux et de faire progresser notre mission collective.
FAQ de sensibilisation aux handicaps
Combien de temps faut-il pour recevoir une réponse relative à l’obligation d’adaptation?
Les employeurs doivent mettre en place un processus d’adaptation rapide et adapté. Les employeurs doivent notamment :
- Jouer un rôle actif en veillant à ce que des approches alternatives et des solutions d’adaptation possibles soient étudiées;
- Communiquer régulièrement et efficacement avec l’employé·e en situation de handicap, en lui fournissant des mises à jour sur l’état de la mesure d’adaptation et les prochaines étapes prévues; et
- Mettre en œuvre les mesures d’adaptation en temps opportun.
Le fait qu’un employeur n’agisse pas avec diligence peut constituer un manquement à l’obligation d’adaptation, même s’il finit par mettre en œuvre la mesure d’adaptation demandée.
Les employé·es doivent-ils/elles obligatoirement communiquer leurs renseignements personnels dans le cadre de l’obligation d’adaptation pour que leur demande soit satisfaite?
L’obligation d’adaptation impose aux employeurs d’étudier les mesures d’adaptation et d’évaluer les besoins d’un·e employé·e. En conséquence, les employeurs peuvent demander certains renseignements personnels si cela est nécessaire pour remplir leur obligation d’adaptation.
Les employeurs et les employé·es en situation de handicap sont tous deux responsables de la réussite du processus d’adaptation.
Les obligations des employeurs dans le cadre du processus d’adaptation comprennent l’acceptation de bonne foi des demandes d’adaptation et un rôle actif dans l’examen des solutions potentielles.
Les employeurs ne peuvent demander des renseignements que s’ils sont nécessaires pour prendre en considération les méthodes d’adaptation possibles. Ils n’ont pas le droit d’obtenir des renseignements sur l’état de santé réel, le pronostic, les médicaments qui pourraient être pris ou d’autres renseignements personnels confidentiels. Ils ont droit de connaître les limitations fonctionnelles qui nécessitent des mesures d’adaptation.
Les employé·es doivent s’assurer qu’ils/elles peuvent fournir à leur employeur les renseignements nécessaires, y compris leurs renseignements médicaux. Les employé·es doivent également faire part de leurs besoins à leur employeur, participer aux discussions sur les solutions et collaborer avec l’employeur de façon continue pour gérer le processus d’adaptation.
L’obligation d’adaptation peut-elle légalement demander un « formulaire de consentement de l’employé·e autorisant la divulgation de renseignements médicaux »?
Un employeur peut demander à un·e employé·e de signer un formulaire de consentement autorisant la divulgation de renseignements médicaux provenant d’un prestataire de soins. Toutefois, en l’absence de motif légitime, l’employé·e n’est pas tenu·e de le signer.
Si un employeur demande des renseignements médicaux nécessaires pour évaluer les possibilités d’adaptation, l’employé·e est tenu·e de les fournir. Les employé·es peuvent obtenir les documents médicaux nécessaires en les demandant à leurs prestataires de soins.
Les employeurs, les employé·es et les syndicats doivent coopérer dans le cadre du processus d’adaptation et échanger les renseignements nécessaires. Toutefois, cela ne signifie pas qu’un employeur doit pouvoir accéder directement aux dossiers médicaux d’un prestataire de soins. Par conséquent, il faudrait qu’il y ait une raison légitime pour qu’un employeur exige à son employé·e de signer un formulaire de consentement autorisant la divulgation de renseignements médicaux au cours du processus d’adaptation.
Les renseignements médicaux sont-ils protégés par la Loi sur la protection des renseignements personnels? Un employeur peut-il légalement vous demander des renseignements médicaux?
Diverses lois sur la protection des renseignements personnels et d’autres lois au Canada régissent la collecte, l’utilisation et la divulgation de renseignements sur la santé et d’autres renseignements personnels. Les employeurs peuvent demander à une personne cherchant à bénéficier d’une mesure d’adaptation en raison d’un handicap de produire des documents médicaux et d’autres renseignements afin de pouvoir évaluer et déterminer les options d’adaptation raisonnables. Là encore, il convient de s’en tenir à la limitation fonctionnelle et de ne pas donner de détails spécifiques sur la maladie ou le pronostic.
Les formulaires sur les capacités fonctionnelles et les billets médicaux ont des coûts associés, parfois très importants. Qui est responsable de la prise en charge de ces coûts, en particulier lorsque c’est l’employeur qui en fait la demande?
Les employeurs sont tenus de prendre en charge le coût de la documentation demandée dans le cadre du processus d’adaptation. La meilleure pratique consiste à obtenir un devis ou une facture écrite de votre prestataire de soins médicaux et à en fournir une copie à votre employeur, en veillant à ce qu’il accepte de payer le montant total avant d’obtenir le formulaire ou le dossier demandé.
Malgré cela, il peut s’avérer nécessaire d’avoir une discussion pour clarifier le fait que l’employeur paiera l’évaluation, afin que cela soit clair pour toutes les parties dès le départ. Il convient également de noter que dans les situations où la demande d’adaptation émane initialement d’un·e employé·e au moyen d’un billet médical obtenu après avoir consulté son/sa médecin, ces frais sont généralement à la charge de l’employé·e et ne sont pas remboursés. Il en va de même lorsqu’il est nécessaire de certifier une absence pour cause de congé de maladie. Les coûts doivent être pris en charge par l’employeur s’il demande des renseignements supplémentaires.
Que dois-je faire si mon employeur me demande des renseignements médicaux personnels, mais que je n’ai pas de médecin de famille?
L’obligation d’adaptation est un processus tripartite dans lequel l’employeur, l’employé·e et le syndicat travaillent ensemble pour trouver une mesure d’adaptation convenable. Lorsqu’il est difficile d’obtenir les renseignements nécessaires sur les limitations médicales, il est important de le communiquer afin de trouver des solutions. Il est parfois possible de se rendre dans une clinique ou, dans d’autres circonstances, de procéder à un examen médical indépendant. Il est important de disposer de ces renseignements pour s’assurer qu’une mesure d’adaptation est trouvée afin que l’employé·e puisse travailler en toute sécurité.
Que fait l’IPFPC pour amener l’employeur à respecter ses obligations législatives et politiques relatives à l’obligation d’adaptation?
En règle générale, le syndicat participera et contribuera à l’obtention d’une mesure d’adaptation appropriée.
L’IPFPC veille au respect de la législation et de la convention collective en participant au processus d’adaptation pour les membres individuel·les.
L’IPFPC a négocié dans toutes ses conventions collectives une clause qui empêche toute discrimination pour l’un des motifs interdits couverts par les différentes législations sur les droits de la personne. Si l’employeur ne respecte pas ses obligations dans une situation donnée, l’Institut représentera le/la membre concerné·e afin de veiller à ce que ses droits soient protégés et à ce que le/la membre bénéficie d’une mesure d’adaptation appropriée. En cas d’échec, il a la possibilité d’utiliser les outils disponibles pour contester l’employeur, c’est-à-dire un grief ou d’autres mécanismes disponibles.
L’IPFPC participe également à la consultation avec l’employeur et, s’il y a des lacunes en ce qui concerne l’obligation d’adaptation, il peut les aborder de manière plus générale dans ce forum.
Quelle est la différence entre l’« obligation d’adaptation » et la « contrainte excessive » pour l’employeur?
L’obligation d’adaptation et la norme de contrainte excessive sont différentes, bien qu’elles soient liées.
Les employeurs ont l’obligation de prendre des mesures d’adaptation pour les employé·es sur la base d’un motif de discrimination interdit (p. ex., handicap, religion, situation familiale, etc.), sous réserve d’une contrainte excessive. Par conséquent, si une mesure d’adaptation impose une contrainte excessive à un employeur, il n’est pas tenu de la fournir.
La norme est élevée; les employeurs doivent supporter une certaine contrainte avant de pouvoir démontrer une contrainte excessive.
En vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne, les employeurs ne peuvent établir l’existence d’une contrainte excessive qu’en démontrant l’existence de coûts financiers excessifs ou de risques importants pour la santé et la sécurité. Les coûts excessifs ou les risques pour la santé et la sécurité ne peuvent pas être spéculatifs ou fondés sur des hypothèses.
L’obligation pour les employé·es d’être sur le lieu de travail trois jours par semaine ne devrait-elle pas constituer une « contrainte excessive » pour le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) si une personne a besoin de mesures d’adaptation qui diffèrent de cette norme? Les conditions d’emploi doivent-elles permettre au SCT de prendre en considération les demandes de mesures d’adaptation relatives au télétravail?
La contrainte excessive est une norme qui s’applique spécifiquement aux demandes d’adaptation. En tant qu’employeur, le SCT doit fournir des mesures d’adaptation raisonnables qui sont nécessaires en raison d’un handicap ou d’un autre motif de discrimination interdit, jusqu’à ce qu’il y ait une contrainte excessive.
Il est important de noter que les employeurs ne sont pas tenus de fournir la mesure d’adaptation de préférence de l’employé·e. Cependant, ils doivent proposer une mesure d’adaptation raisonnable qui répond aux besoins de l’employé·e. Dans certaines circonstances, le télétravail constitue une mesure d’adaptation raisonnable et nécessaire.
Parlez à votre délégué·e syndical·e de vos besoins en matière d’adaptation.
Existe-t-il une obligation d’adaptation aux yeux des tribunaux fédéraux?
Oui, l’obligation d’adaptation est une obligation fondamentale reconnue par les lois fédérales, provinciales et territoriales sur les droits de la personne.
Si un·e gestionnaire juge acceptable la demande d’adaptation d’un·e employé·e, est-il obligatoire d’impliquer l’obligation d’adaptation?
Globalement, l’obligation d’adaptation décrit l’obligation légale d’un employeur et les circonstances dans lesquelles cette obligation est déclenchée. Cette expression n’est pas définie par une procédure spécifique; le processus peut se présenter différemment en fonction de divers facteurs, notamment le lieu de travail, la demande d’adaptation de l’employé·e, etc. Le processus d’adaptation peut être informel ou très formel.
L’obligation d’adaptation naît automatiquement lorsque l’employeur sait qu’un·e employé·e a besoin d’une mesure d’adaptation en raison d’un handicap ou d’un autre motif de discrimination interdit. En outre, les employeurs ont le devoir de s’informer s’ils perçoivent ou auraient dû percevoir qu’une personne n’est pas en bonne santé ou est en situation de handicap. Dans ce cas, l’employeur doit demander si la personne a des besoins liés à un handicap et lui proposer une assistance et des mesures d’adaptation.
Le résultat souhaité du processus d’adaptation est la collaboration. Il s’agit pour l’employeur et l’employé·e d’identifier ensemble une mesure d’adaptation qui répond aux besoins de l’employé·e.
Pouvez-vous donner des exemples de limitations fonctionnelles pour les mesures d’adaptation liées à la santé mentale?
Les limitations fonctionnelles varient d’une personne à l’autre et dépendent de diverses circonstances. Veuillez noter que la liste ci-dessous n’est pas exhaustive et ne constitue pas un avis juridique ou médical.
Si vous avez des difficultés à identifier ou à nommer vos limitations fonctionnelles, envisagez de parler à une personne de confiance, comme un prestataire de soins de santé, un·e agent·e des relations du travail (ART), des ami·es ou des membres de votre famille, pour vous aider à identifier vos déficiences et les mesures d’adaptation potentielles qui pourraient vous aider à les surmonter.
Déficiences liées à la maladie mentale |
Limitation potentielle |
Mesure d’adaptation potentielle |
Faible productivité due à une humeur maussade et/ou à la fatigue |
Capacité réduite à effectuer des tâches dans des délais serrés, à atteindre des objectifs de performance élevés, etc. |
Modification des tâches, horaires de travail flexibles, tolérance d’un certain absentéisme, attribution de tâches avec des délais flexibles, etc. |
Difficulté à se concentrer ou à ignorer les distractions de l’environnement |
Capacité réduite, limitée ou inexistante à effectuer des tâches présentant un risque élevé de blessure en raison de réflexes lents (p. ex., utilisation de machines dangereuses) Capacité limitée à tolérer des espaces de travail bruyants ou encombrés |
Télétravail, regroupement des tâches, tâches alternées Travail autorisé dans un endroit calme, à l’écart des autres |
Troubles du sommeil |
Capacité réduite à réfléchir ou à se concentrer, peut ne pas convenir pour des tâches dans lesquelles un taux d’erreur accru est inacceptable |
Modification des tâches, horaires de travail flexibles, tolérance d’un certain absentéisme, attribution de tâches avec des délais flexibles, etc. |
Difficulté à interpréter les signaux sociaux |
Difficulté à communiquer oralement avec les client·es, les tiers, les collègues et les superviseur·es |
Alterner les méthodes de communication avec les autres Communication claire des tâches et des attentes (éviter les expressions idiomatiques et le langage indirect) |
Dépendance/difficulté à contrôler la consommation de substances |
Capacité réduite à éviter les substances en cas de stress ou dans certains environnements |
Congé pour participer à des séances de rééducation médicale ou de conseil, à des réunions des AA ou à un accompagnement similaire Transfert loin d’un lieu de travail où l’alcool et/ou les drogues sont facilement accessibles Éviter les heures supplémentaires excessives; privilégier les horaires prévisibles |
Existe-t-il une obligation d’adaptation relative aux rendez-vous médicaux prévus pendant les heures de travail?
Oui, il est possible d’obtenir une mesure d’adaptation pour bénéficier d’un horaire de travail flexible et/ou d’une tolérance d’un certain absentéisme au travail pour les rendez-vous médicaux. Ce qui constitue une mesure d’adaptation raisonnable varie en fonction des besoins liés au handicap de chaque personne.
Je travaille à domicile depuis trois ans en raison de problèmes de vue (incapacité médicale). Avec le déploiement du mandat de présence obligatoire sur le lieu de travail, je n’ai pas à justifier les raisons pour lesquelles je travaille à domicile, je dois remplir un autre formulaire d’évaluation de l’aptitude physique au travail. S’agit-il du bon processus?
L’employeur a le droit de demander périodiquement des renseignements médicaux actualisés lorsqu’un·e employé·e a bénéficié d’une mesure d’adaptation pendant une période prolongée. Un formulaire d’évaluation de l’aptitude physique au travail est généralement le formulaire requis pour obtenir les renseignements nécessaires. Comme les conditions médicales et les limitations fonctionnelles peuvent évoluer, cela permettra de s’assurer que la mesure d’adaptation est toujours adaptée et d’ajouter toute nouvelle mesure qui pourrait s’avérer nécessaire.
La directive relative au retour au bureau offre à l’employeur une bonne occasion de comprendre vos limitations et d’évaluer si la mesure d’adaptation est toujours nécessaire.
Que faire lorsque votre médecin vous recommande une mesure d’adaptation, mais que votre employeur n’a pas les moyens de la réaliser?
Les employeurs doivent prendre des mesures d’adaptation à l’égard des handicaps de leurs employé·es jusqu’au point de subir une contrainte excessive. Les employeurs peuvent prouver qu’ils subissent une contrainte excessive en démontrant que les coûts de la mesure d’adaptation seraient trop importants. Cependant, la confiance de l’employeur dans le coût ne peut pas être basée sur sa spéculation ou son impression des coûts associés à une mesure d’adaptation. Les employeurs doivent quantifier le coût associé à la mesure d’adaptation et prendre en compte d’autres coûts, déductions ou avantages pertinents pour démontrer que le coût d’une mesure d’adaptation est excessif.
Si, après une évaluation approfondie des coûts, un employeur peut démontrer qu’une mesure d’adaptation imposerait une contrainte excessive, il doit essayer de trouver la meilleure solution suivante qui répondrait à vos besoins.
Si vous êtes confronté·e à cette situation, parlez-en à votre délégué·e syndical·e ou ART.
Nous pouvons essayer de répondre aux besoins d’un·e employé·e en situation de handicap, mais si le lieu de travail physique, les processus ou les systèmes informatiques ne sont pas conçus pour être accessibles, les options sont très limitées. Que pouvons-nous faire pour rendre notre lieu de travail plus inclusif afin que l’obligation d’adaptation ne soit pas nécessaire?
Nonobstant les conditions de travail décrites ci-dessus, l’employeur a toujours l’obligation de prendre des mesures d’adaptation et doit prendre des mesures pour répondre aux besoins individuels d’un·e employé·e.
En ce qui concerne les préoccupations plus générales relatives à la politique et aux espaces de travail physiques, etc., qui pourraient potentiellement rendre les besoins d’adaptation plus fréquents, il existe quelques pistes pour y répondre. L’IPFPC participe aux réunions de consultation syndicale-patronale avec l’employeur, au cours desquelles cette question peut être discutée et abordée. Nous siégeons également dans des comités de santé et de sécurité, où des problèmes systémiques peuvent être résolus.
Quels sont mes droits en matière d’adaptation temporaire? Pendant combien de temps ai-je droit à une mesure d’adaptation temporaire?
En ce qui concerne l’adaptation, la durée dépendra des besoins de la personne sur la base des limitations fonctionnelles fournies par son/sa médecin. Parfois, il s’agit d’un besoin temporaire, avec l’espoir d’un rétablissement ou d’une amélioration après un certain temps, tandis que d’autres fois, les limitations sont considérées comme permanentes et doivent être prises en compte à cet égard. La durée ne modifie pas les droits à des mesures d’adaptation.
La durée de l’adaptation est une bonne information à fournir à l’employeur, car elle l’aidera à trouver les mesures d’adaptation les plus appropriées.
Pourriez-vous nous parler du passage du modèle médical et de limitation fonctionnelle au modèle d’inclusion pour les mesures d’adaptation sur le lieu de travail? La jurisprudence met désormais l’accent sur la prise en compte des obstacles sociaux, environnementaux et culturels auxquels sont confrontées les personnes en situation de handicap, en s’éloignant d’un processus qui s’appuie principalement sur des documents médicaux, qui ne sont souvent pas nécessaires d’un point de vue juridique.
Au fond, l’obligation d’adaptation exige des mesures d’adaptation pour les limitations fonctionnelles d’un·e employé·e sur la base des renseignements médicaux fournis. Bien que les arbitres et les tribunaux aient pris en compte d’autres facteurs, l’obligation d’adaptation exige toujours que tout obstacle à la pleine participation au travail créé par des limitations soit pris en compte.
Si un employeur refuse une mesure d’adaptation et que le cas passe au troisième palier de grief, combien de temps faut-il généralement pour que le processus soit engagé, et quelle est la durée moyenne jusqu’à sa résolution?
La procédure de règlement des griefs est établie par la convention collective applicable à l’employé·e. La procédure varie d’une convention à l’autre, mais chacune stipule le nombre de jours dont dispose un·e employé·e pour déposer un grief, pour le faire entendre à chaque palier, le temps alloué à l’employeur pour fournir une réponse et le nombre de jours pour transmettre au palier suivant, si la réponse n’est pas satisfaisante.
Malgré ces dispositions incluses dans les conventions collectives, la durée de la procédure peut varier en fonction des circonstances. En moyenne, ce délai peut aller de 2 à 4 mois, mais il dépend certainement de la situation.
Si une affaire doit être soumise à l’arbitrage, cela prend plus de temps et peut durer des années.
Pourriez-vous expliquer comment le programme Passeport pour l’accessibilité en milieu de travail du gouvernement du Canada s’écarte du modèle de limitation fonctionnelle du handicap, et vise à réduire les retards dans les mesures d’adaptation sur le lieu de travail?
Le programme Passeport pour l’accessibilité utilise toujours un modèle de limitations fonctionnelles, car celles-ci sont essentielles pour déterminer les mesures d’adaptation nécessaires.
Le programme vise à fournir un lieu où l’on peut suivre les besoins, les discussions et les mesures d’adaptation nécessaires pour un·e employé·e donné·e. Il est destiné à suivre le processus d’adaptation afin de s’assurer que les mesures sont fournies et qu’elles ne sont pas perdues lorsque la situation de l’employé·e change. Par exemple, les renseignements centralisés seraient disponibles si un·e employé·e changeait d’emploi et relevait d’un nouveau ministère ou gestionnaire. Il/elle n’aurait pas à repartir de zéro pour ses besoins en matière d’adaptation, puisque tous les renseignements sont disponibles.
Ai-je bien compris qu’en tant que fonctionnaire, seule la Loi canadienne sur les droits de la personne s’applique en ce qui concerne l’obligation d’adaptation, et non le Code des droits de la personne de l’Ontario, même si mon emploi fédéral est basé en Ontario?
C’est exact, puisque les fonctionnaires fédéraux sont soumis à la réglementation fédérale, la Loi canadienne sur les droits de la personne s’applique. Certain·es membres de l’IPFPC travaillent pour des employeurs soumis à une réglementation provinciale, p. ex., le groupe Physiciens médicaux de l’Ontario ou le groupe Procureurs de la Couronne du Nouveau-Brunswick. Dans ces situations, la législation provinciale sur les droits de la personne s’applique
Qui définit les mesures d’adaptation « raisonnables »? De nombreux collègues sont confronté·es à des mesures d’adaptation qui entravent leur engagement sur le lieu de travail et leur progression de carrière. Malgré l’évolution récente du modèle médical vers le modèle social du handicap, le processus d’adaptation reste incohérent et peu clair. Pourquoi accepter des mesures d’adaptation « raisonnables » définies par l’employeur si elles continuent d’entraver l’inclusion et l’équité, et si elles mettent en péril la santé des employé·es? Cette divergence exclut et désavantage chroniquement les employé·es, en contradiction avec les principes défendus. Quelle est la définition de « raisonnable » que nous suivons?
Les mesures d’adaptation raisonnables varient, car elles dépendent de la situation particulière de la personne qui les demande. Cela signifie que tout a été fait pour supprimer les obstacles qui empêchent l’employé·e de participer pleinement au travail et qu’il/elle ne fait plus l’objet d’un comportement discriminatoire. L’employeur n’est pas le seul à en décider, car les parties doivent se mettre d’accord sur le fait qu’une mesure d’adaptation est appropriée. D’autres aspects susceptibles d’être affectés par les besoins d’adaptation d’un·e employé·e, tels que l’engagement et l’évolution de carrière, doivent être discutés pour tenter de trouver une solution satisfaisante. Tout désaccord à cet égard peut être traité dans le cadre de la procédure de règlement des griefs.
Pourquoi un employeur n’est-il pas tenu de prendre en considération ou d’adopter une recommandation de votre propre professionnel·le de la santé comme étant la mesure d’adaptation la plus appropriée? Les professionnel·les de la santé fournissent des recommandations fondées sur leur expertise, et non sur les priorités de l’employeur ou sur des considérations opérationnelles.
En règle générale, il est préférable que les renseignements médicaux proviennent du/de la médecin traitant·e de l’employé·e. Il s’agit habituellement de la meilleure source de renseignements, car ils/elles connaissent généralement l’employé·e et savent ce qui est le mieux pour leur patient·e. Il est parfois difficile d’obtenir les renseignements nécessaires et d’autres options peuvent être envisagées, mais il est préférable de commencer par le/la médecin de l’employé·e.
Qu’est-ce qui est considéré comme « opportun » lorsqu’il s’agit de prendre des mesures d’adaptation pour un handicap?
Il n’existe pas nécessairement de définition de ce qui peut être considéré comme opportun en matière de mesure d’adaptation. L’employeur a bien entendu l’obligation de prendre des mesures d’adaptation, mais de nombreuses variables peuvent influer sur la rapidité avec laquelle ces mesures d’adaptation peuvent être réalisées. Il est essentiel d’obtenir les renseignements médicaux appropriés, de discuter des solutions possibles, de les mettre en œuvre, etc. Ce qu’il faut vérifier, c’est qu’il y a des progrès constants dans l’accomplissement de l’obligation. Les retards déraisonnables ou inutiles sont à rechercher… il faut comprendre que cela prend parfois du temps, mais nous ne voulons pas que l’employeur ne fasse rien. S’il y a des inquiétudes sur la mise en œuvre, l’IPFPC devrait être impliqué.
Avez-vous le droit de refuser de travailler avec une personne qui refuse de respecter les mesures d’adaptation prévues? Si ce n’est pas le cas, quels sont les autres recours ou options possibles dans de telles situations?
Si l’employeur ne fournit pas à un·e employé·e les mesures d’adaptation médicales nécessaires, il/elle devrait faire appel à son syndicat pour remédier à la situation. Ce type de situation présente de nombreuses complexités. Il est donc préférable d’en discuter avec un·e délégué·e syndical·e ou un·e ART afin de déterminer les meilleures mesures à prendre pour résoudre le problème.
Quelles sont les options et les étapes suivantes si des mesures d’adaptation non réalisées entraînent une reprise des congés de longue durée pour cause de maladie?
Ce type de situation doit faire l’objet d’une discussion entre les parties, à savoir l’employé·e, l’employeur et le syndicat. Si les discussions ne permettent pas de résoudre ce problème, un grief peut être envisagé.
L’IPFPC s’inquiète vivement de l’annonce faite par l’Agence du revenu du Canada de licencier environ 580 titulaires de postes à durée déterminée d’ici la mi-décembre. Ces réductions peuvent être considérées comme une indication de rajustements plus généralisés des effectifs dans l’ensemble de la fonction publique.
« Comment les Canadien·nes peuvent-ils attendre le même niveau de qualité de service s’il y a moins de personnel? déclare la présidente de l’Institut, Jennifer Carr. Il ne s’agit pas seulement de chiffres sur une feuille de calcul, mais de professionnel·les qualifiés qui jouent un rôle essentiel dans notre système fiscal. »
L’un des principaux rôles des employés de l’ARC est de protéger les sources de revenus en s’attaquant aux riches fraudeurs fiscaux et aux paradis fiscaux extraterritoriaux. En veillant à ce que ces groupes paient ce qu’ils doivent, il ne serait plus nécessaire de procéder à ces réductions dévastatrices.
« L’ARC joue un rôle essentiel en traquant les paradis fiscaux à l’étranger et en veillant à ce que les milliardaires paient leur juste part. Il est temps de renforcer cette capacité, et non de l’affaiblir », d’ajouter Mme Carr.
Autre sujet de préoccupation : les postes à durée déterminée constituent généralement un point d’entrée crucial pour les nouveaux talents dans la fonction publique. L’ARC devant faire face à une vague de départs à la retraite dans les années à venir, il s’agit d’un signal inquiétant pour l’avenir de notre main-d’œuvre.
« Les réductions imposées par M. Harper en 2012 ont commencé par des postes à durée déterminée, avant de s’étendre à la suppression de 1 200 emplois. Si cela se reproduit, cela pourrait entraîner la perte d’une nouvelle génération de fonctionnaires au moment même où nous en avons le plus besoin », conclut Mme Carr.
Il est temps pour le gouvernement de suspendre ces réductions et d’engager une véritable consultation avec les syndicats. Le temps est venu d’élaborer une stratégie durable en matière de main-d’œuvre qui garantisse la qualité des services publics et l’avenir de notre fonction publique.
Le Secrétariat du Recours collectif noir est à l’origine d’un recours collectif historique contre le gouvernement fédéral, qui porte sur des décennies de racisme systémique et de discrimination à l’encontre des fonctionnaires noirs.
Ce recours collectif de 2,5 milliards de dollars représente la plus grande affaire de discrimination de l’histoire du Canada. Il vise à obtenir justice pour les fonctionnaires noirs qui se sont vu refuser des promotions et des opportunités en raison de leur race. Cette action en justice vise à s’attaquer au problème omniprésent du racisme anti-Noirs dans nos institutions et appelle à des changements transformateurs afin de créer un lieu de travail équitable pour tout le monde.
À la lumière de cette action, l’IPFPC a consulté ses membres noirs pour mieux comprendre leurs besoins.
Deux séances de consultation, l’une en anglais et l’autre en français, ont été animées par Paige Galette, militante contre le racisme anti-Noirs et animatrice indépendante. Les consultations ont été menées grâce à l’initiative du Caucus des membres noirs de l’IPFPC, un sous-comité du Comité des droits de la personne et de la diversité.
Les consultations ont reconnu que l’IPFPC devait mieux accueillir les membres noirs au sein du syndicat. Elles ont également souligné l’importance pour l’IPFPC d’intensifier ses efforts de plaidoyer auprès des employeurs — qu’il s’agisse du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux ou des employeurs distincts — afin de s’assurer qu’ils offrent aux membres noirs un accès égal aux opportunités d’avancement de carrière.
« Nous sommes extrêmement préoccupé·es par le manque d’avancement de carrière signalé par nos membres noirs », a déclaré Din Kamaldin, coprésident du Caucus des membres noirs. « Même les personnes qui ont plus de 20 ans d’ancienneté dans la fonction publique fédérale n’ont pas été promues. »
« Les employeurs doivent comprendre les conséquences profondes de la discrimination au travail sur la vie familiale de nos membres », a ajouté Jennie Esnard, coprésidente du Caucus des membres noirs. « Il est navrant d’entendre que des membres ont dû prendre des congés de maladie pour faire face au stress insupportable qu’ils/elles subissent en raison de la discrimination. »
« L’IPFPC s’est engagé à soutenir ses membres noirs et, en tant que présidente du Comité des droits de la personne et de la diversité, je travaillerai avec nos équipes et notre Caucus des membres noirs pour répondre aux conclusions du rapport et les faire progresser », a déclaré Stacy McLaren.
Grâce au leadership du Secrétariat du Recours collectif noir et aux professionnel·les de la fonction publique qui ont lancé cet appel à la justice, nous pouvons soutenir ce procès crucial, être solidaires de nos collègues noirs et faire pression pour un Canada plus juste et plus équitable.
Présentation de la plateforme d’apprentissage Navigar
Dans votre convention collective actuelle, nous avons accepté une offre de fonds de formation de 4 725 M$ de la part du Conseil du Trésor. Avec plus de 20 000 membres, le défi consistait à rendre ce fonds disponible et accessible à tous les membres TI, où qu’ils/elles se trouvent, de manière significative.
Nous remercions chaleureusement tou·tes les candidat·es pour le courage, le dévouement et l'engagement dont elles et ils ont fait preuve en participant à l'élection nationale de cette année. Votre volonté d'aller de l'avant, de présenter votre vision et de représenter nos valeurs collectives est une véritable source d'inspiration. Chacune et chacun d'entre vous a contribué à une élection plus dynamique et plus inclusive, et vos efforts ne passent pas inaperçus.
À la suite d’une rencontre décevante avec le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) le 7 novembre 2024, l’IPFPC exprime son inquiétude face à l’approche gouvernementale envers les compressions dans la fonction publique.
Le syndicat est non seulement déçu du manque de consultation, mais aussi du manque de préparation du SCT, malgré que ces compressions aient été initialement énoncées dans le budget 2024.
« Nous nous attendons à ce qu’il y ait un véritable effort de dialogue avec nos membres, les employé-e-s, ainsi que des consultations patronales-syndicales au sein des départements et agences, » déclare la présidente de l’IPFPC Jennifer Carr. « Sans cela, nous risquons de voir le même style de compressions mur à mur que nous avons vécu durant l’ère Harper –aux conséquences néfastes sur les programmes et services dont la population canadienne dépend. »
Bien que ce soit encourageant de voir le SCT proposer aux ministères de réduire les consultants et le personnel en sous-traitance, le temps nous dira si les ministères adhéreront à ces directives. Sans mesures concrètes et sans contrôles, cette directive pourrait devenir une promesse creuse, et nos membres en payeront les frais.
L’assurance du gouvernement que les compressions « n’affecteront pas les services à la population canadienne » est peu convaincante quand nous considérons la réalité de l’attrition du personnel.
« Chaque poste non comblé représente une charge réelle de travail qui ne sera pas effectuée, et de vrais services ne seront pas rendus à la population. » C’est le risque d’épuisement professionnel qui guette nos membres, une conséquence directe de cette approche.
Nous sommes particulièrement préoccupés par les compressions incessantes en matière de formation, et de compressions de postes temporaires, occasionnels, à durée fixe, et pour les étudiants. Ces fonctions offrent très souvent une première expérience aux jeunes travailleuses et travailleurs dans la fonction publique, et leur élimination démontre un manque de vision. Avec une vague de départs à la retraite qui se pointe à l’horizon, nous devrions investir davantage dans la prochaine génération de professionnel-le-s de la fonction publique, plutôt que de les repousser.
« Ces compressions menacent de créer une ‘génération oubliée’ dans la fonction publique alors que présentement, il y a un grand besoin de nouveaux talents et de nouvelles perspectives, plus que jamais, » prévient Madame Carr.
Il est temps que le gouvernement repense son approche, s’assure que les ministères respectent la directive du SCT, et protège les services cruciaux dont dépendent les Canadiennes et Canadiens.
OTTAWA, le 4 novembre 2024 — Le gouvernement du Canada s’est engagé à perfectionner son personnel du secteur numérique afin qu’il puisse offrir aux Canadiens et Canadiennes des programmes et des services numériques exemplaires.
Aujourd’hui, l’honorable Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor et ministre des Transports, a annoncé le premier investissement annuel de 4,725 millions de dollars à l’appui du fonds de formation et de perfectionnement de la collectivité des TI.
Le fonds vise à soutenir le développement professionnel de plus de 20 000 spécialistes des TI au sein du gouvernement du Canada (GC) et a été établi dans le cadre de la dernière convention collective conclue avec l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC).
Géré conjointement par le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et l’IPFPC, ce fonds soutient les efforts continus visant à doter les spécialistes des TI du gouvernement des compétences et des connaissances numériques les plus récentes. Ce faisant, le fonds contribue à renforcer la capacité de la fonction publique à concevoir, fournir et maintenir des solutions et des services technologiques robustes et centrés sur l’humain.
C’est en appuyant l’expertise et l’excellence de la fonction publique que nous sommes en mesure de fournir des programmes et des services efficaces, modernes et centrés sur les gens à la population canadienne.
Les détails concernant les occasions de formation et de perfectionnement sont disponibles sur la plateforme Talents numériques du GC : Fonds de formation et de perfectionnement de la collectivité de la TI | Talents numériques du GC.
Citations
« Le gouvernement du Canada assure le perfectionnement de ses talents numériques afin d’offrir des services de premier ordre aux Canadiennes et aux Canadiens à l’ère du numérique. Le fonds de formation et de perfectionnement de la collectivité des TI nous aidera à préparer la fonction publique pour l’avenir en renforçant l’expertise technique à l’interne. Ainsi, nous pourrons continuer à offrir aux Canadiennes et aux Canadiens les services numériques fiables et de grande qualité qu’ils méritent. »
- L’honorable Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor et ministre des Transports
« Ce fonds est une avancée positive dans la reconnaissance et le soutien du développement de carrière des professionnel·les des TI qui sont l’épine dorsale de la présence numérique de notre gouvernement fédéral. Cet investissement permet non seulement d’élargir les possibilités de développement des compétences pour nos membres, mais aussi de réduire la dépendance du gouvernement à l’égard de la sous-traitance. En renforçant l’expertise interne, nous pouvons préserver les connaissances institutionnelles essentielles, réduire la dépendance à l’égard des consultant·es en TI et garantir les services rentables et de haute qualité auxquels s’attendent les contribuables. »
- Jennifer Carr, présidente de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC)
Faits en bref
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Le fonds de formation et de perfectionnement de la collectivité des TI a été lancé en 2024 dans le cadre de la dernière convention collective du groupe IT conclue avec l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC).
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Un montant total de 4,725 millions de dollars sera fourni chaque année, à compter du 1er avril 2024, pour la durée de la convention collective actuelle du groupe IT, afin de permettre d’investir de manière significative dans la croissance professionnelle et l’amélioration des compétences de l’effectif numérique du GC à l’échelle organisationnelle, qui compte actuellement plus de 20 000 fonctionnaires.
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La Stratégie en matière de talents numériques du gouvernement du Canada soutient le perfectionnement de nouvelles compétences numériques, le recrutement et le maintien en poste, y compris les sources de talents inexploitées et sous-représentées, afin de répondre aux besoins actuels et prévus de la collectivité numérique.
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La Stratégie en matière de talents numériques du gouvernement du Canada appuie plusieurs stratégies du gouvernement du Canada : la Stratégie d’hébergement d’applications, la Stratégie relative aux données pour la fonction publique fédérale et la Stratégie intégrée de cybersécurité du gouvernement du Canada.
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En janvier 2024, le gouvernement a lancé la nouvelle plateforme Talents numériques du GC, qui sert de carrefour central permettant de relier les fonctionnaires, à l’interne et à l’externe, à un large éventail de rôles numériques et technologiques dans l’ensemble du gouvernement. La plateforme compte environ 850 candidats et candidates, des personnes préqualifiées prêtes à être associées à des occasions numériques au sein de la fonction publique fédérale. De nouvelles offres d’emploi sont publiées régulièrement.
Liens connexes
- La ministre Anand annonce le lancement de la plateforme Talents numériques du GC pour bâtir une fonction publique numérique forte et diversifiée
- Directive sur les talents numériques
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Sources :
Myah Tomasi
Attachée de presse
Cabinet de la présidente du Conseil du Trésor
Myah.Tomasi@tbs-sct.gc.ca
343-543-7210
Johanne Fillion
Institut professionnel de la fonction publique du Canada
Agente de communications
613-883-4900
jfillion@pipsc.ca
Relations avec les médias
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Téléphone : 613-369-9400
Sans frais : 1-855-TBS-9-SCT (1-855-827-9728)
Courriel : media@tbs-sct.gc.ca
L’équité salariale est plus qu’une simple obligation légale; c’est un appel à l’action pour éliminer la discrimination salariale injuste entre les hommes et les femmes. Le personnel et les délégué·es syndicaux de l’IPFPC ont travaillé dur pour appliquer ces lois à 18 tableaux d’équité salariale différents pour nos membres.
Pour toute question, veuillez écrire à équitésalariale@ipfpc.ca.
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