L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Le Caucus des employés fédéraux noirs (CEFN) souhaite répondre aux préoccupations des fonctionnaires concernant le racisme anti-Noir et le manque d’avancement professionnel. L’IPFPC a participé aux activités du Caucus et aux efforts de sensibilisation pour cerner et supprimer les obstacles qui empêchent tout fonctionnaire de s’investir pleinement dans son travail et d’atteindre ses objectifs.

Le Caucus a décidé de mener un sondage pour mieux comprendre les expériences des fonctionnaires noirs. Il s'inspirera des résultats pour éclairer ses travaux visant à accroître la diversité et l’inclusion sur le plan de l’avancement professionnel dans les lieux de travail fédéraux. Norma Domey, BSc, MSc, DTM, et vice-présidente nationale de l'IPFPC, représente nos membres de par ses fonctions avec le comité-conseil syndical du CEFN.

C’est la première fois qu’un sondage s’adresse exclusivement aux employés de la diaspora noire et africaine au sein de la fonction publique fédérale canadienne.

Si vous êtes un fonctionnaire fédéral noir ou issu de la diaspora africaine, nous vous encourageons à y répondre.

RÉPONDRE AU SONDAGE

Vous avez jusqu’au 30 juin 2020 pour le remplir.

Vos réponses demeureront anonymes et tous les renseignements recueillis seront strictement confidentiels.

Si vous avez des questions, adressez-les à members@fbec-cefn.ca.

 

Nous sommes à la fois surpris et déçus par la  décision (en anglais seulement) du gouvernement Ford de ne pas élargir l’accès à la prime de pandémie versée aux fonctionnaires considérés comme admissibles. Cette décision contredit complètement la déclaration faite le 14 mai 2020 par Christine Elliott, ministre de la Santé, lorsqu’elle a dit aux Ontariens que le ministère s’appliquait à dresser la liste complète des personnes admissibles pour s’assurer que « tous ceux et celles qui devraient toucher la prime de pandémie la recevront ».

Nous sommes très fiers de nos radiothérapeutes qui travaillent en première ligne pendant cette crise. Vous êtes soumis aux mêmes exigences de l’état d’urgence de l’Ontario que les autres travailleurs de la santé considérés comme admissibles à la prime de pandémie. En tant que travailleurs essentiels, vous ne pouvez pas refuser de traiter des patients soupçonnés d’avoir contracté la COVID-19. Vous prenez toutes les précautions possibles, triez les patients et portez un équipement de protection individuelle (EPI). À l'instar des autres travailleurs de la santé, les radiothérapeutes sont exposés à la COVID-19 au travail.

À la suite de l’annonce de la prime de pandémie, Debi Daviau, présidente de l’IPFPC, a (seulement en anglais) écrit à Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, à Christine Elliott, sa ministre de la Santé, et à Peter Bethlenfalvy, président du Conseil du Trésor. Des appels ont également été passés à leurs bureaux et à des responsables clés du gouvernement.

Nous avons également pris contact avec d’autres groupes et syndicats représentant des travailleurs hospitaliers de l’Ontario qui n’ont pas été sélectionnés pour recevoir la prime, notamment le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO) et l’Ontario Association of Medical Radiation Sciences (OAMRS).

Le 6 mai 2020, l’IPFPC a lancé une campagne d'envoi de courriels au premier ministre (en anglais seulement). Les membres ont été invités à écrire au premier ministre et aux principaux ministres de son cabinet afin d'exprimer leurs préoccupations quant au fait qu'ils sont exclus du programme de versement de la prime. Merci à tous ceux et celles qui l'ont fait.

De nombreux présidents d’hôpitaux, directeurs généraux et organisations d’employeurs se sont aussi prononcés en faveur de l’octroi de la prime de pandémie aux radiothérapeutes et à d’autres travailleurs de la santé :

  • Jean Bartkowiak, président et directeur général du Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay, a écrit au premier ministre (en anglais seulement) pour lui demander d'élargir le versement de la prime de pandémie à tous les employés des hôpitaux, à l’exception des directeurs généraux.
  • David Musyj, président et directeur général de l’hôpital régional de Windsor, a lui aussi écrit au premier ministre et s’est prononcé publiquement (en anglais seulement) en faveur du versement de la prime de pandémie à tous les travailleurs de la santé de première ligne.
  • Les huit directeurs généraux des hôpitaux de Hamilton, Niagara, Haldimand, Brant et Burlington ont publié une lettre publique (en anglais seulement) pour que la prime « s’applique à tous les employés des hôpitaux afin d’assurer une reconnaissance équitable de leur travail ».

L’Association des hôpitaux de l’Ontario et plusieurs organisations œuvrant dans le domaine de la santé ont envoyé une lettre publique (en anglais seulement) au premier ministre, avec copie à la ministre de la Santé, au président du Conseil du Trésor et aux responsables clés, pour exhorter la province à accélérer et élargir le versement de la prime de pandémie à tout le personnel de première ligne qui n’exerce pas de fonctions de gestion « pour reconnaître les services essentiels fournis et l’effort collectif requis dans la lutte contre la COVID-19 ».

Malgré tous les soutiens en faveur de l’élargissement de la prime de pandémie, les demandes adressées au gouvernement Ford sont restées lettre morte.

Cette décision est plus que décevante — elle est carrément bouleversante pour nos membres qui ont fait un travail d’une grande importance dans les centres de cancérologie de l’Ontario tout au long de cette crise. Vous méritez la même reconnaissance que les autres professionnels qui touchent cette prime dans votre hôpital. Nous ferons tout pour faire valoir nos arguments à cet égard dans le cadre des prochaines négociations collectives.

Depuis la mi-mars, l’équipe de l’IPFPC travaille d’arrache-pied pour défendre les intérêts de tous les membres à la lumière des changements brusques provoqués par la COVID-19.

Dans cette vidéo, Debi Daviau, présidente de l’IPFPC, informe les membres de la fonction publique fédérale de tout ce que nous avons fait pour défendre leurs intérêts à ce jour.

Elle explique également comment l’IPFPC s’est adapté pour servir ses membres à distance, en plus de faire brièvement le point sur les activités syndicales.

Nous tenons à remercier nos membres de tout le travail remarquable qu’ils ont accompli au nom des Canadiens dans ces circonstances extraordinaires.

Activez les sous-titres en français à l'aide des réglages. 

 

Cette semaine, nous avons été témoins de l’effet dévastateur du racisme anti-Noir.

Trop de personnes et de communautés au Canada demeurent aux prises avec le racisme et l’injustice. Notre Comité des droits de la personne et de la diversité (CDPD) s’efforce de régler les problèmes de la communauté noire dans la fonction publique.

L’IPFPC doit être un lieu sûr et propice à l’inclusion. Cela ne peut se produire que si nous prenons individuellement et collectivement des mesures nécessaires pour perturber et démanteler les systèmes qui perpétuent le racisme et l’oppression.

L’IPFPC et le CDPD sont déterminés à mener à bien cette entreprise et à s’investir activement dans l’écoute, l’apprentissage et la collaboration nécessaires pour tracer ensemble une meilleure voie vers l’avenir.

« Les membres noirs de l’IPFPC m’ont contacté pour me faire part de leur expérience du racisme, tant au travail que dans notre syndicat. Ils ont été choqués quand je leur ai fait part de toutes les années où j’ai dû faire face au racisme anti-Noir. Nous devons nous épauler mutuellement et savoir que nous ne sommes pas responsables de cette injustice », a déclaré Jennie Esnard, présidente du CDPD. « Nous sommes une communauté compatissante et nous ne devons pas oublier qu’il est important de se tendre la main et de se soutenir mutuellement; nous devons reconnaître que la situation actuelle est inacceptable et nous engager à dénoncer le racisme sous toutes ses formes. »

Nous sommes tous très attachés à l’équité et à l’inclusion. Nous reconnaissons que nous avons du travail à faire au sein de notre système. Nous nous sommes engagés à relever le défi d’examiner les privilèges et de déterminer comment susciter des changements qui permettront d’éliminer le racisme dans notre organisation. Nous nous sommes engagés à créer des milieux de travail où chacun a la possibilité d’apprendre et de travailler dans le respect et d’avoir un sentiment d’appartenance. 

Votre syndicat célèbre son 100e anniversaire! Bien que ce ne soit pas le centenaire que nous avions imaginé, nous profitons de l’occasion pour laisser notre marque dans la communauté.

Dès que la sûreté de tous sera assurée et que la pandémie sera chose du passé, le Conseil d’administration, de concert avec les organismes constituants, détermina où et quand la centaine d’arbres seront plantés pour commémorer 100 ans de progrès.

Afin de bonifier cette campagne, vous êtes invités à faire un don à Conservation de la nature Canada ou à Arbres Canada, deux œuvres de bienfaisance qui mènent de grands projets visant à planter de nouveaux arbres et à protéger notre biodiversité. Les dons faits à l’un ou l’autre de ces organismes peuvent donner droit à un reçu fiscal.

DON À CONSERVATION DE LA NATURE CANADA

La Société canadienne de conservation de la nature s’emploie à protéger les lieux naturels les plus précieux de notre pays. Fièrement canadienne, elle donne aux citoyens les moyens de sauvegarder les terres et les eaux qui soutiennent la vie.

DON À LA FONDATION CANADIENNE DE L’ARBRE

La Fondation canadienne de l’arbre est fière de se consacrer à la plantation et à la culture des arbres. Depuis 25 ans, elle engage les communautés, les gouvernements, les entreprises et les particuliers dans la poursuite d’un environnement de vie plus vert et plus sain pour les Canadiens.

Faites un don dès maintenant pour changer les choses! Nous sommes fiers de redonner à la collectivité pour notre 100e anniversaire afin de faire la promotion de la gestion de l’environnement, qui est plus importante que jamais alors que nous tentons de surmonter la crise climatique en réduisant notre empreinte carbone.

Le Régime de soins de santé de la fonction publique (RSSFP) est un régime de soins de santé volontaire destiné aux employés de la fonction publique fédérale et à leur famille. Tous les cinq ans, le Conseil du Trésor procède à un examen du Régime.  Les avantages accordés aux fonctionnaires ne sont pas négociables en vertu de la loi; c’est pourquoi l’IPFPC prend au sérieux son rôle consultatif dans le cadre de cet examen en faisant part de vos suggestions et de vos préoccupations.

Avec d’autres syndicats de la fonction publique, nous avons mené un sondage auprès de nos membres en 2018 et organisé des consultations pour déterminer vos priorités.

Vous avez demandé un régime qui :

  • encourage la santé et le bien-être grâce à une bonne conception et à des soins médicaux fondés sur des données probantes;
  • offre une couverture complète de soins aux membres qui se trouvent dans des situations difficiles;
  • innove en mettant au point des outils numériques, des partenariats industriels, de nouvelles technologies et des soins préventifs;
  • adopte une vision à long terme fondée sur des soins de santé durables, efficaces et abordables qui offrent une valeur optimale aux membres actuels, aux membres retraités et à toute la population canadienne.

Notre équipe chargée des pensions et des avantages sociaux a analysé vos réactions, l’évolution d’autres grands régimes ainsi que les tendances du secteur.  Avec d’autres syndicats de la fonction publique, nous avons cerné diverses améliorations à apporter à la couverture, comme l’amélioration des soins de la vue, l’accès aux travailleurs sociaux et aux psychothérapeutes et la mise en œuvre de la facturation directe.

Nous présenterons notre proposition à l’employeur dans les mois à venir et vous tiendrons informés de l’évolution des choses.

La date limite pour soumettre une demande de bourse à la Fondation Héritage de l’IPFPC est le mardi 30 juin 2020.

En 2020, la Fondation accordera les bourses suivantes :

  • Une bourse de 5 000 $
  • Vingt-sept bourses de 1 500 $
  • Trois bourses de 1 000 $
  • Quatre bourses de 750 $
  • Une bourse de 500 $

POSER SA CANDIDATURE

Admissibilité

Y sont admissibles les enfants et petits-enfants des membres titulaires ou retraités en règle ou de membres qui étaient en règle au moment de leur décès. Les enfants et petits-enfants des cotisants Rand n’y sont pas admissibles.

Les candidats doivent commencer leur première année d’études postsecondaires à temps plein à l’automne 2020 dans un établissement d’enseignement (y compris un cégep) au Canada ou à l’étranger.

Évaluation

Les critères de sélection sont les mêmes pour toutes les bourses. Une seule bourse sera accordée par candidat retenu. Les candidatures seront évaluées par un jury impartial en fonction des critères suivants :

  • Résultats scolaires (dernier bulletin ou relevé de notes)
  • Une déclaration complète faisant état du leadership du candidat et de son implication communautaire, avec au moins deux lettres de recommandation (conseil étudiant, tuteur, entraîneur ou entraîneur adjoint ou autres activités bénévoles)
  • Essai de 750 à 1 000 mots sur ce que les syndicats ont apporté à la qualité de vie de la population canadienne au cours des 100 dernières années et sur la façon dont cette contribution se poursuivra à l’avenir. Le contenu, la grammaire, l’orthographe, la structure et la présentation de la dissertation seront déterminants.
  • Une déclaration convaincante du candidat sur ses objectifs scolaires et professionnels et les raisons pour lesquelles il mérite une bourse. Le contenu, la grammaire, l’orthographe, la structure et la présentation de cette déclaration seront déterminants.

Pour de plus amples renseignements, rendez-vous à ipfpc.ca/fr/heritage ou envoyez un message à bourses@ipfpc.ca.

Procédure de mise en candidature

Les candidatures doivent absolument comprendre les éléments suivants :

  • Une copie du relevé de notes officiel du dernier établissement d’enseignement fréquenté;
  • Une déclaration du candidat sur ses objectifs scolaires et professionnels et les raisons pour lesquelles il mérite une bourse;
  • Une déclaration complète du candidat sur son leadership et son implication communautaire, étayée par des preuves et au moins deux lettres de recommandation;
  • Un essai de 750 à 1 000 mots sur ce que les syndicats ont apporté à la qualité de vie de la population canadienne au cours des 100 dernières années et sur la façon dont cette contribution se poursuivra à l’avenir.

Les candidatures doivent être soumises en ligne. Le Comité d’évaluation répondra à tous les candidats. Les bourses s’appliqueront à l’année scolaire qui commence en septembre 2020.

Les candidats retenus seront avisés de leur sélection d’ici la mi-septembre 2020. Un chèque leur sera envoyé dès réception de la confirmation de leur inscription dans un établissement d’enseignement postsecondaire. Veuillez noter que la Fondation pourrait publier le nom des lauréats ainsi que leurs photos à des fins promotionnelles.

POSER SA CANDIDATURE

Le 14 mai dernier, le Conseil d’administration de l’Institut s’est réuni pour discuter et planifier les prochaines activités en personne de l’IPFPC à la lumière des restrictions imposées aux grands rassemblements en personne par suite de la COVID-19.

Les instances de l’Institut ont pris les décisions suivantes concernant les activités en personne prévues en 2020.

Assemblée générale annuelle 2020

  • Le personnel de l’IPFPC étudie diverses possibilités pour tenir une AGA virtuelle. Le nombre de délégués restera inchangé.
  • Cette AGA virtuelle se tiendra le 5 décembre. Cette date est un mois plus tard que prévu afin de permettre l’organisation de l’assemblée virtuelle et l’inscription des délégués.
  • La période d’inscription aura lieu du 1er septembre au 16 octobre.
  • Le premier point à l’ordre du jour suivant le discours de la présidente concernera les obligations légales de l’Institut (approbation des états financiers vérifiés et nomination des vérificateurs).
  • Les motions seront limitées à celles qui sont parrainées par le Conseil d’administration, les exécutifs de groupe, les exécutifs régionaux et la Guilde des membres retraités.
  • Les allocutions seront transmises par voie électronique avant l’AGA, à l’exception du discours de la présidente.

Conseils régionaux et conseils de délégués syndicaux

  • Les conseils régionaux et les conseils de délégués syndicaux prévus en 2020 sont annulés. Dans la mesure du possible, les Régions organiseront des activités en ligne pour les membres et les délégués syndicaux afin de remplacer certaines parties des conseils.

Autres réunions en personne, y compris les assemblées générales annuelles des groupes

  • Toutes les réunions en personne sont suspendues jusqu’au 31 août 2020.
  • Les activités regroupant plus de 50 personnes sont suspendues jusqu’au 31 décembre 2020. Les exécutifs d’organismes constituants sont encouragés à tenir ces réunions en ligne, notamment par l’intermédiaire de Zoom.
  • Le Conseil se réunira avant le 31 août pour évaluer les conditions applicables à la tenue de réunions et d’activités en personne réunissant moins de 50 participants pour le reste de l’année 2020. Il est impossible de faire des réservations pour ces réunions avant que le Conseil n’ait donné ses instructions.

Nous avons également discuté de la pertinence d’acheter des équipements de protection individuelle (ÉPI) portant le logo de l’IPFPC, comme des masques, du désinfectant pour les mains ou d’autres accessoires relatifs à la pandémie en tant qu’articles de visibilité pour les membres. La présidente a déterminé que les membres souhaitant utiliser les fonds de l’IPFPC pour acheter de tels articles de visibilité devront soumettre une analyse de rentabilité au Bureau de la présidente (president@pipsc.ca) en indiquant comment ces achats sont conformes aux politiques de l’IPFPC, comment les articles seraient distribués sans exposer davantage les membres ou les représentants au risque, et comment l’achat et la distribution de ces articles pourraient accroître la visibilité de l’IPFPC au travail.

Les gouvernements provinciaux en sont aux premières étapes de la réouverture des entreprises et des institutions publiques.

Cette semaine, des élèves de différentes régions du Québec sont autorisés à retourner à l’école en vertu de nouvelles directives accompagnées de restrictions. Naturellement, nos membres sont préoccupés par le retour de leurs enfants dans ces établissements. Beaucoup ont indiqué qu’ils ne les laisseront pas reprendre les cours pour l’instant afin de protéger leur famille et leurs proches. Ils ne sont pas les seuls à hésiter : lorsqu’on lui a demandé s’il renverrait ses enfants à l’école si elle était rouverte, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré ne pas le savoir.

Beaucoup de membres préoccupés par le retour à l’école comptent utiliser un congé autorisé (code 699) pour s’occuper de leurs enfants jusqu’à ce qu’ils soient convaincus qu’il est sûr de les laisser retourner dans leur établissement.

Les nouvelles lignes directrices adoptées à toute vapeur par le Conseil du Trésor permettraient d’utiliser le code 699 lorsque des raisons médicales empêchent un enfant de retourner à l’école ou à la garderie, ou lorsque ces établissements sont inaccessibles. Lorsqu’il n’y a pas de risque identifiable pour l’enfant, la situation relève alors de la « discrétion du gestionnaire », qui est forcément incertaine et assurément injuste.

C’est inacceptable.

La « discrétion de la direction » n’est pas un facteur déterminant approprié lorsque la santé des Canadiens est en jeu. Nos membres ne devraient pas être obligés de faire un choix angoissant entre leur travail et le bien-être de leurs enfants simplement parce que leurs superviseurs ne pensent pas qu’il y a un risque pour la santé dans leur région.

La présidente Daviau a écrit à Nancy Chahwan, dirigeante principale des ressources humaines, pour demander au Conseil du Trésor et aux employeurs distincts de consulter les syndicats afin de trouver une solution appropriée qui permettrait à leurs membres d’utiliser le code 699 jusqu’à ce qu’une procédure sûre et raisonnable soit établie.

Nos équipes de consultation veillent à ce que tout refus d’appliquer le code 699 qui met en danger nos membres ou leurs familles soit immédiatement signalé. Nous préparons également des recommandations sur la manière dont l’employeur peut continuer à utiliser le code 699 pour la garde d’enfants.

Au fur et à mesure des réouvertures, nous vous ferons parvenir tous les détails entourant le plan de retour au travail du Conseil du Trésor. Notre priorité est de protéger nos membres, leurs familles et leurs proches. Vous devriez pouvoir revenir du travail en toute confiance et éviter le stress et les difficultés qui viennent avec ces décisions.

Si vous êtes un parent ayant besoin d’aide pour accéder au code 699, notre équipe peut vous aider. Veuillez remplir notre formulaire d’aide COVID-19.

En novembre 2019, avant que les terrifiantes réalités de la COVID-19 ne soient connues, l’économiste d’Oxford Kate Raworth a accordé une entrevue où elle a expliqué son modèle de développement durable et équitable qu’elle appelle « Doughnut Economics » (l’économie du beignet).  Au cours de l’entretien, elle a tracé un parallèle avec les jeux de société pour faire valoir un argument : « ne jouons pas au Monopoly, jouons à Pandémie  » ! Ce qu’elle voulait dire, c’est qu’il ne faut pas jouer un jeu de gagnants et de perdants, le jeu de la cupidité qui caractérise notre système économique actuel. Il est plutôt préférable de jouer à un jeu coopératif où tous se regroupent en vue de résoudre un problème dynamique dans l’intérêt commun. Alors que les gouvernements commencent à assouplir les restrictions et que le Canada entame sa reprise économique sur la pointe des pieds, nous serions bien avisés de tenir compte de ce conseil.

La théorie du beignet de Mme Raworth critique les modèles économiques classiques qui mesurent la réussite sur la base de la croissance du PIB. Elle rejette l’idée selon laquelle la croissance peut se poursuivre indéfiniment sans dépasser la capacité de la terre à la soutenir. Elle affirme également que les sociétés modernes tolèrent des niveaux d’inégalité inacceptables où trop de gens passent entre les mailles du filet — ou, pour utiliser son imagerie, tombent dans le trou du beignet.

Ce qu’elle propose, par contre, c’est un modèle qui accorderait plus d’importance à des indicateurs différents. Il s’agit en somme de restreindre la croissance en fonction des limites planétaires (l’anneau extérieur du beignet) et, en même temps, de porter plus notre attention au bien-être des gens (en les gardant hors du trou du beignet).

Le modèle de Raworth est impressionnant et crédible, d’autant plus qu’il est abordable.  Cela dit, elle n’est pas la première à parler des failles de notre société. Ce qui est plus difficile, c’est de trouver le courage politique nécessaire pour mettre en œuvre des politiques qui subordonnent la croissance à d’autres priorités. Le statu quo est une force d’inertie redoutable reposant sur de puissants intérêts.

En avril, la municipalité d’Amsterdam a officiellement adopté le modèle du beignet. L’expérience n’en est qu’à ses débuts, mais pour l’instant, la théorie de Raworth gagne en légitimité. Qu’une capitale cosmopolite d’envergure mondiale adopte cet ensemble de politiques, c’est un puissant symbole de l’évolution des mentalités en matière d’administration publique responsable. Confrontés à ces grandes problématiques, les citoyens souhaitent maintenant plus que jamais une réponse nuancée et tournée vers l’avenir.

À l’instar d’Amsterdam et de tous les pays du monde, le Canada fait face à une convergence de problèmes unique et sans précédent. En plus de la COVID-19, de ses répercussions économiques et de la crise climatique qui s’annonce, le prix du pétrole a atteint son niveau le plus bas et nos infrastructures publiques s’effondrent. L’ampleur de l’intervention requise est comparable aux efforts de mobilisation de la Seconde Guerre mondiale et du Plan Marshall qui a suivi.

Malgré l’ampleur des problèmes actuels, il y a aussi matière à optimisme. Après la guerre, les investissements, la coordination et la coopération internationale à grande échelle ont fait passer l’économie mondiale de la grande dépression à une ère de prospérité commune. Aujourd’hui, grâce au taux d’intérêt peu élevé et au faible niveau d’endettement fédéral, le Canada bénéficie d’une capacité de dépenser quasiment illimitée qui entre en jeu au moment d’envisager des solutions. Pour l’avenir, il y a de l’espoir, mais la réussite n’est pas garantie. Des forces puissantes chercheront à faire en sorte que tout revienne à la normale.

La reprise économique commence lentement. Tous les paliers de gouvernement tracent la voie vers le retour à la normalité. Nous savons que ces gouvernements dépenseront beaucoup d’argent, mais il est difficile de brosser un tableau exact de la situation à venir : Dès que les cordons de la bourse publique ont été déliés, une bataille d’idées factice et abrasive a commencé. D’un côté, les industriels qui jouent au Monopoly, guidés par leur intérêt personnel et une définition fort étroite du bien-être collectif, et de l’autre une coalition beaucoup plus large entretenant la vision ambitieuse d’un monde meilleur.

Nous vivons une époque sans précédent. Les effets des politiques publiques qui seront adoptées au cours des années à venir se feront sentir pendant des générations. Alors, ne manquons pas notre coup. Réussir, c’est protéger les gens tout en reconnaissant les limites écologiques et en accélérant la transition vers un avenir durable. Il n’y a pas qu’une seule bonne voie à suivre, mais en établissant un cadre d’action solide dès le départ les chances de réussite se trouvent améliorées. Le Canada a beaucoup à apprendre de l’économie du beignet.

Traduction d'un article paru dans le National Newswatch (anglais seulement) le 6 mai 2020.