Les organisations communautaires et syndicales à travers le pays demandent au Parlement du Canada de donner la priorité aux intérêts des travailleur·ses lorsqu’il élaborera un plan d’action en réponse aux nouveaux tarifs douaniers américains.
Le système d’assurance-emploi du Canada doit être amélioré de toute urgence, car les travailleur·ses sont confrontés à des difficultés économiques en raison des tarifs douaniers imposés par les États-Unis. Le Groupe de travail interprovincial sur l’assurance-emploi a élaboré la feuille de route de l’assurance-emploi afin de s’assurer que le gouvernement du Canada protège l’ensemble des travailleur·ses en cette période d’incertitude et de vulnérabilité.
L’IPFPC approuve la feuille de route de l’assurance-emploi aux côtés du Syndicat canadien de la fonction publique, Unifor, le Congrès du travail du Canada, et plus de 100 autres organisations et syndicats à travers le Canada.
C’est avec une grande tristesse que nous annonçons que Pascal Sylvester Kirton Joseph est décédé le 9 mars 2025. Pascal était un membre dévoué du syndicat et un défenseur passionné de la justice et de l’équité au travail. Il manquera profondément à sa famille, à ses ami·es et à toutes les personnes qu’il a côtoyées.
Pascal était un membre actif et engagé du groupe VFS de l’Institut qui a assumé diverses fonctions de direction tout au long de sa carrière. Il a contribué de manière importante à de nombreux comités locaux, régionaux et nationaux, notamment au Programme d’aide aux employés, à l’Équipe de consultation syndicale-patronale et au Comité pour l’équité en matière d’emploi. Son dévouement au leadership syndical a culminé avec sa participation au Conseil d’administration de l’Institut, où il a représenté la région de l’Ontario de 2009 à 2010.
Au-delà de ses contributions professionnelles et syndicales, Pascal était connu pour sa personnalité chaleureuse, sa capacité à établir des liens et sa passion pour la promotion de lieux de travail inclusifs. Son héritage de défense et de leadership continuera d’inspirer ceux et celles qui suivront ses traces.
Nous présentons nos plus sincères condoléances à la famille, aux ami·es et aux collègues de Pascal. Nous lui rendons hommage pour ses années de service et de dévouement et nous nous souviendrons toujours de son engagement inébranlable envers le mouvement ouvrier.
Vous pouvez partager vos souvenirs au sujet de Pascal et exprimer vos condoléances ici.
OTTAWA, le 31 mars 2025 – Le groupe des Employés professionnels de Chalk River (GEPCR), représenté par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), seront en droit de déclarer la grève le 14 mai 2025 à 0 h 01.
« Nous sommes sans convention collective depuis janvier 2024 et nos scientifiques et ingénieur·es nucléaires sont à bout de patience, » explique le président du GEPCR, Jonathan Fitzpatrick. « Ils et elles nous ont donné le plus fort des mandats de l’histoire du GEPCR pour exercer des moyens de pression pouvant aller jusqu’au déclenchement d’une grève. Nos membres méritent un salaire équitable et nous sommes prêts à entreprendre des moyens de pression si c’est ce qu’il faut. »
La possibilité d’exercer des moyens de pression demeure bien réel alors que professionnel·es du campus de Chalk River étudient toutes leurs options et qu’ils et elles préparent un session de conciliation avec les Laboratoires Nucléaires canadiens (LNC) afin de tenter de dénouer une impasse d’un an qui concerne la rémunération équitable, la sous-traitance des emplois et les conditions de travail.
« Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes unis dans notre détermination à obtenir des salaires équitables, à améliorer nos conditions de travail et à protéger notre travail professionnel de la sous-traitance. Une rémunération équitable, c’est la base, pour attirer et retenir les professionnel·les hautement qualifiés qui sont essentiels pour que l’entreprise puisse fournir constamment des services de premier ordre », calcule Jonathan Fitzpatrick.
Du 1er au 3 avril prochain, l’équipe de négociation entamera une conciliation dans le but de parvenir à une entente négociée qui reconnaisse le travail professionnel des scientifiques et ingénieur·es nucléaires du GEPCR, et ce, sans faire l’usage d’un arrêt de travail
« Nous avons maintenu la solidité des Laboratoires Nucléaires canadiens (LNC) malgré des défis énergétiques et commerciaux permanents. En contrepartie, alors que l’augmentation du coût de la vie est élevée, ce que l’entreprise nous offre est en fait une baisse des salaires, » conclut M. Fitzpatrick.
L’équipe de négociation se dit déçue par la dernière offre de l’entreprise, une offre qui contraint le syndicat à déclarer l’impasse le 6 février 2025 et à déposer une demande auprès du Service fédéral de médiation et de conciliation.
Sean O’Reilly, le président de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), déclare que les 75 000 professionnel·les du secteur public membres du syndicat soutiennent pleinement les 800 scientifiques et ingénieur·es du campus de Chalk River des Laboratoires Nucléaires Canadiens.
Les membres du GEPCR assurent la sûreté de l’exploitation des réacteurs nucléaires et contribuent à la gestion sûre des déchets radioactifs ainsi qu’aux projets d’assainissement de l’environnement partout au Canada. La recherche en médecine nucléaire que font les membres du GEPCR protège la santé des Canadien·nes.
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Source : Johanne Fillion, 613-883-4900 (mobile), jfillion@pipsc.ca
Presque tou·tes les membres de l’Institut ont droit à des prestations d’invalidité dans le cadre du régime d’assurance-invalidité de leur lieu de travail. Vous trouverez plus d’informations sur votre régime précis ici.
Les membres doivent communiquer de manière proactive avec leur médecin, leur employeur et leur prestataire de services de santé pour s’assurer que les prestations ne sont pas refusées en raison d’une déclaration tardive. Il est important de respecter le délai de soumission, qui est généralement de quelques semaines à partir du moment où, de l’avis de votre médecin, vous êtes dans l’incapacité de travailler en raison de votre état de santé.
Nous invitons les membres à tenir leur employeur et leur prestataire de services de santé informés de leur intention de déposer une demande d’indemnisation, même si les documents ne sont pas encore prêts.
Les membres dont la demande d’indemnisation a été refusée ou qui ne parviennent pas à obtenir des informations auprès de leur employeur peuvent contacter l’adresse pensionsavantages@ipfpc.ca pour obtenir de l’aide.
L’IPFPC est profondément déçu par la décision prise par la juge Jocelyne Gagné de rejeter la requête en autorisation de l’instance comme recours collectif contre le gouvernement fédéral. Cette cause historique, qui visait à remédier à des décennies de discrimination systémique à l’encontre des fonctionnaires noirs, représentait une occasion cruciale de reconnaître les torts historiques et d'apporter des changements conséquents au sein de nos institutions.
Le raisonnement de la Cour fédérale selon lequel l’affaire « ne soulève pas suffisamment de questions communes pour faire l’objet d’un recours collectif » et que sa portée « la rend tout simplement impropre à un recours collectif » ignore les expériences communes de discrimination qui ont affecté d’innombrables fonctionnaires noirs. Bien que la Cour reconnaisse « l’histoire profondément triste et toujours d’actualité de la discrimination subie par les Canadiens noirs », cette reconnaissance sonne creux si elle reste sans effet.
« Le racisme systémique nécessite des solutions systémiques, réplique Din I. Kamaldin, du Caucus des membres noirs de l’IPFPC. « En rejetant ce recours collectif, la Cour a placé des obstacles supplémentaires sur le chemin de celles et ceux qui cherchent à obtenir réparation pour des décennies de discrimination. »
« Nous sommes indéfectiblement solidaires avec le Secrétariat du Recours collectif noir et nos membres issus des communautés noires, » déclare Sean O’Reilly, le président de l’IPFPC. « Cette décision n’est pas la fin du combat, mais plutôt un moment qui renforce notre détermination à chercher à ce que justice soit faite par tous les moyens disponibles. »
L’IPFPC exhorte le gouvernement fédéral à faire preuve d’un véritable engagement à lutter contre le racisme systémique en s’engageant directement auprès du Secrétariat du Recours collectif noir et en mettant en œuvre les changements que ce dernier a proposés, notamment :
- En créant une Commission sur l’équité envers les personnes noires chargée d’enquêter sur les problèmes, de mettre en œuvre des solutions et de demander des comptes aux entités gouvernementales, en cas de discrimination;
- En créant un fonds d’indemnisation pour dédommager les fonctionnaires noirs victimes de traumatismes psychologiques et de pertes financières au cours des 50 dernières années;
- En mettant en œuvre des mesures concrètes pour éliminer les obstacles à l’embauche et à la promotion des fonctionnaires noirs.
La recherche de la justice et de l’équité dans notre fonction publique doit se poursuivre, indépendamment de ce revers.
Pour de plus amples renseignements sur la manière de soutenir ce combat permanent pour la justice, veuillez consulter le site Web https://fr.blackclassaction.ca/.
À l’ensemble des travailleur·ses de la fonction publique fédérale aux États-Unis, en particulier ceux et celles qui travaillent dans le domaine de la science et de la recherche :
L’IPFPC exprime sa solidarité inébranlable avec vous en ces temps profondément difficiles. Entant que plus grand syndicat de la fonction publique au Canada représentant les scientifiques fédéraux, nous sommes à vos côtés alors que vous êtes confrontés à des attaques sans précédent contre votre travail, votre bien-être et les fondements mêmes de l’intégrité Scientifique.
Nous condamnons avec la plus grande fermeté les attaques contre la science et la recherche initiées par l’administration Trump et ses politiques. Du gel de milliards de dollars de fonds fédéraux essentiels à la recherche, à la censure de la recherche sur des sujets tels que le changement climatique et le genre, en passant par le licenciement de milliers d’employé·es du secteur public dans des organismes nationaux qui s’appuient sur la recherche scientifique pour protéger la santé publique, l’environnement et la sécurité nationale. Il s’agit notamment du Centre for Disease Control, de l’Environmental Protection Agency, de la National Archives and Records Administration, et des musées et des bibliothèques à travers les États-Unis.
Ces actions ne constituent pas seulement une attaque contre la communauté scientifique et de recherche, mais aussi contre les valeurs fondamentales de la démocratie elle-même. La science et la recherche constituent le socle sur lequel nous fondons notre compréhension du monde, résolvons des problèmes cruciaux et élaborons des politiques visant à promouvoir et à protéger le bien public.
Elles doivent être libres de toute ingérence politique.
Au Canada, nous n’avons pas besoin de regarder loin dans le passé pour voir comment notre propre gouvernement s’est attaqué à la science et à la recherche fédérales. Sous le gouvernement conservateur de Stephen Harper, des programmes scientifiques essentiels à la santé de l’environnement et des océans du Canada ont été sabrés ou supprimés, des milliers de scientifiques fédéraux (y compris des membres de l’IPFPC) ont été licenciés, tandis que d’autres, en particulier ceux et celles qui effectuaient des recherches sur le changement climatique et d’autres sujets politiquement sensibles, ont été systématiquement muselés.
Les Canadien·nes sont aujourd’hui confrontés à un candidat au poste de premier ministre qui a non seulement soutenu ces attaques contre la recherche et la science canadiennes, mais qui a également joué un rôle central dans l’administration qui les a menées à bien. En outre, ce candidat s’est engagé, s’il est élu premier ministre, à supprimer plus de 100 000 emplois dans la fonction publique fédérale.
Les services publics, l’intégrité scientifique et les bons emplois qui les soutiennent sont attaqués sur plusieurs fronts. Il est essentiel que les membres de ces communautés et leurs syndicats s’expriment et se défendent.
Nous sommes aux côtés de nos collègues professionnels de la fonction publique américaine dans la lutte pour protéger ces organismes, défendre l’autonomie de toutes les institutions basées sur la science, la recherche et la connaissance, et exiger qu’elles restent financées de manière adéquate et qu’elles soient priorisées pour le bien public.
La fonction publique professionnelle du Canada est le fondement sur lequel toutes les réponses et tous les programmes relatifs à la guerre tarifaire en cours seront élaborés. L’engagement des fonctionnaires envers la population canadienne est inébranlable; ils et elles élaboreront des réponses aux pressions étrangères, mettront en place des programmes pour aider les personnes lésées sur le plan économique et continueront de fournir les services essentiels dont la population canadienne a besoin.
Sean O’Reilly, le président de l’IPFPC, exhorte le gouvernement à continuer d’aider les Canadiens et les Canadiennes en élaborant une stratégie d’approvisionnement afin d’assurer que nous achetons des produits et services canadiens, d’investir dans des entreprises canadiennes et de fabriquer des produits canadiens. Nous ne pouvons pas faire sans une fonction publique solide.
En investissant dans la fonction publique, le gouvernement investit dans le Canada.
Vous pouvez lire la lettre ouverte au Premier ministre du Canada ici.
Cet article d'opinion signé par le président de l'IPFPC a originellement paru dans le National Newswatch (en anglais seulement) le mois dernier.
Alors que le Canada est confronté à un délai de 30 jours dans le cadre d’une guerre commerciale potentielle avec des mesures de rétorsion tarifaire, nous faisons face à une contradiction stupéfiante. Après avoir menacé d’imposer des mesures tarifaires sur 155 milliards de dollars de produits américains, nous continuons d’envoyer au sud des milliards de dollars des contribuables canadiens, par le biais de contrats fédéraux de sous-traitance, à la nation même qui remet en cause notre souveraineté économique.
L’ampleur de cette contradiction est ahurissante. Tandis que nous élaborons des programmes de soutien d’urgence pour les industries canadiennes frappées par ces mesures tarifaires, nous payons en même temps des tarifs majorés à des géants américains du conseil pour qu’ils effectuent un travail qui pourrait être effectué par des fonctionnaires canadiens. Les grandes entreprises américaines comme IBM se classent régulièrement parmi les cinq premières bénéficiaires des contrats informatiques du gouvernement. Parallèlement, McKinsey & Company s’est vu attribuer des centaines de millions de contrats au cours des deux dernières décennies, dont 70 % n’ont jamais fait l’objet d’un appel d’offres. Les données du directeur parlementaire du budget montrent que ces contrats de sous-traitance coûtent généralement 25 % de plus aux contribuables canadiens que si le même travail était effectué par des professionnel·les de la fonction publique, une prime qui devient encore plus discutable alors que nous nous préparons à des turbulences économiques.
Le moment de ce différend commercial met en lumière le rôle essentiel de l’expertise de la fonction publique. Comme le ministère des Finances ouvre son processus de remises aux entreprises touchées par la guerre commerciale, ce sont les fonctionnaires qui concevront et mettront en œuvre ces programmes de soutien essentiels.
Pourtant, paradoxalement, nous continuons d’affaiblir notre capacité interne en sous-traitant des fonctions gouvernementales fondamentales à des entreprises étrangères.
La réponse à la pandémie a démontré la valeur irremplaçable de notre fonction publique. En temps de crise, ce sont les professionnel·les de la fonction publique qui ont mis au point des protocoles d’analyse, géré l’achat de vaccins et créé et mis en œuvre le programme de la PCU qui a aidé des millions de Canadiens et de Canadiennes. Aujourd’hui, alors que nous faisons face à des perturbations économiques potentielles dues à des mesures tarifaires qui pourraient réduire le PIB de 5,6 % et augmenter le chômage de 3 %, nous avons besoin de ces mêmes professionnel·les pour analyser les impacts, concevoir des stratégies d’atténuation et protéger les intérêts canadiens.
Voyons la situation actuelle : tandis que les gouvernements provinciaux ont pris des mesures pour retirer les produits américains des magasins d’alcool et modifier leurs pratiques d’approvisionnement auprès des entreprises américaines, l’approvisionnement fédéral continue de favoriser les géants américains du conseil. Cela crée une dépendance dangereuse au moment même où nous devons maximiser notre souveraineté économique et notre capacité de réaction.
Le plus inquiétant, c’est la manière dont cette sous-traitance draine régulièrement les connaissances et l’expertise canadiennes vers le sud, au profit d’entreprises américaines. Lorsque nous sous-traitons des fonctions gouvernementales, nous ne perdons pas seulement de l’argent, mais aussi une expertise et une mémoire institutionnelle vitales. Des informations cruciales sur les activités du gouvernement, les protocoles de sécurité et la planification stratégique circulent vers le sud avec l’argent des contribuables canadiens. Cette situation crée des vulnérabilités qui vont bien au-delà des coûts financiers immédiats et qui risquent d’entraver notre capacité à réagir de manière indépendante aux crises futures.
L’Énoncé économique de l’automne a annoncé 1,3 milliard de dollars pour accroître la sécurité aux frontières, reconnaissant la nécessité de renforcer les capacités du Canada. Cette enveloppe frontalière a été bonifiée ce mois-ci pour répondre aux dernières exigences de Trump liées au report des mesures tarifaires. Pourtant, nous continuons à saper ces investissements en confiant des fonctions informatiques et opérationnelles cruciales à des entreprises étrangères. Il ne s’agit pas seulement de développer des logiciels ou d’assurer la maintenance des systèmes, mais aussi de garder le contrôle de l’infrastructure numérique qui permet à notre gouvernement de réagir aux crises.
Le Canada a besoin de changer radicalement sa façon d’aborder les marchés publics et le renforcement des capacités. Nous devons rapatrier les fonctions gouvernementales essentielles dans notre fonction publique, en particulier dans les domaines qui sont critiques pour la sécurité nationale et la souveraineté économique. Il ne s’agit pas de protectionnisme, mais de paix, d’ordre et de bonne gouvernance. Une fonction publique forte et professionnelle n’est pas seulement une nécessité administrative; c’est un atout stratégique pour maintenir l’indépendance et la résilience du Canada.
Les frictions commerciales actuelles nous donnent l’occasion de réévaluer nos stratégies d’approvisionnement et nos investissements dans les capacités de la fonction publique. Tandis que nous nous préparons à affronter des turbulences économiques, nous ne devons pas nous affaiblir de l’intérieur. C’est le moment d’investir dans notre fonction publique, de renforcer les capacités canadiennes et de veiller à ce que les fondations de notre pays restent solides, quelles que soient les tempêtes économiques à venir.
Il est illogique de mener une guerre commerciale d’une main tout en signant des chèques à des sociétés de conseils américaines de l’autre. Le Canada a besoin d’une fonction publique qui sert la population canadienne, pas les actionnaires américains. En cette période d’incertitude économique, cette solution n’est pas seulement préférable, mais essentielle à notre résilience nationale.
Sean O'Reilly
Président
Insitut professionnel de la fonction publique du Canada