L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Ottawa, le 17 avril 2018 – Dans le cadre de l’assemblée publique tenue aujourd’hui avec les membres du deuxième syndicat d’employés fédéraux en importance, la présidente de l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), Debi Daviau, a exhorté les membres à exiger que le Groupe de travail ministériel sur Phénix fasse participer les informaticiens fédéraux « à toutes les étapes » de la création d'un nouveau système.

« Le gouvernement ne peut s’attendre à ce que les fonctionnaires patientent encore sept ou huit ans avant d’être débarrassés de Phénix », déclare la présidente Daviau. « Les professionnels de la fonction publique sont prêts à diriger le développement d'un nouveau système qui marche ».

« Le fiasco Phénix est directement causé par la sous-traitance à tout va. On a choisi d’ignorer complètement les compétences et le savoir-faire de notre fonction publique professionnelle et voilà le résultat », explique Mme Daviau.

L'automne dernier, l'IPFPC a demandé au gouvernement de laisser tomber Phénix, un système configuré par IBM Canada, et de le remplacer par un nouveau système efficace. En février, le gouvernement s'est engagé à affecter 16 M$ sur deux ans à la recherche d’un système de remplacement, mais il dit qu'il faudra attendre encore six ans pour le mettre en œuvre.

« Cela fait deux ans que nous ne sommes pas payés correctement et il nous demande d'attendre encore six ans, s’insurge Mme Daviau. Ça ne va pas du tout et nous n’attendrons pas si longtemps ».

L'IPFPC soutient que si on leur en donne la chance, les informaticiens fédéraux pourraient réduire considérablement le temps nécessaire à la mise en place d'un nouveau système.

« Nous devons nous assurer que le gouvernement envisage toutes les options possibles et que nos professionnels de la TI participent à toutes les étapes du processus », conclut la présidente Daviau.

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente quelque 55 000 professionnels de la fonction publique un peu partout au pays, dont 13 000 informaticiens, employés pour la plupart au gouvernement fédéral.

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Source :

Johanne Fillion, 613-228-6310, poste 4953, ou 613-883-4900 (cell.), jfillion@pipsc.ca

RÉUNION GÉNÉRALE ANNUELLE DU CHAPITRE DE SANTÉ CANADA (RCN) 2018

Centre de banquet de St-Elias : 750, avenue Ridgewood, Ottawa (Ontario) K1V 6N1

Téléphone : 613-737-4997

Mardi 8 mai 2018

ARRIVÉE ET RENCONTRE : 17 h 30

RÉUNION : 18 h 15

SOUPER : 19 h 30

ORDRE DU JOUR PROVISOIRE

Avis de convocation à l’Assemblée générale annuelle du chapitre du Centre-Nord de l’Île de Vancouver (CNIV) de l’Institut pour les membres de Campbell River - Comox - Courtenay - Duncan - Ladysmith - Lake Cowichan - Lantzville - Lazo - Nanaimo - Nanoose Bay - Nord de l’île de Vancouver - Parksville - Port McNeill - Port Hardy - Port Alberni - Port Alberni - Pt.Alice - Tofino - Ucluelet – Wellington.
Le vendredi 13 avril 2018, à l’occasion de la célébration du 176e anniversaire de création de la Commission géologique du Canada (CGC), la présidente Debi Daviau a remis la Médaille d'or de l'Institut à John A. Percival en reconnaissance de son leadership et de sa contribution à l'avancement des sciences de la Terre au Canada et à l'étranger.

Aujourd'hui, partout au Canada et dans le monde, les gens marchent pour la science. Aux États-Unis, sous l'administration Trump, le rejet et l’élimination du financement de la science – notamment de la science du climat et de l'environnement – rend encore plus urgents les efforts de protection et de promotion de la science dans l'intérêt public. L’immigration toujours plus restreinte chez nos voisins du Sud pousse également beaucoup de scientifiques doués à chercher leur avenir ailleurs, y compris au Canada.

Il est sans doute facile et réconfortant de penser que l'élection du gouvernement Trudeau, en 2015, a réglé ce genre de problèmes au Canada. Mais si le gouvernement Trudeau se montre beaucoup plus favorable à la science que son prédécesseur, de graves problèmes systémiques continuent de porter atteinte à l'intégrité et à l'avenir de la science publique au Canada. Le règlement de ces problèmes ne peut pas attendre une autre génération ou un autre gouvernement.

Selon un récent sondage mené par Environics auprès des scientifiques fédéraux et commandé par l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada, plus de la moitié (53 %) des répondants continuent d’affirmer qu'ils ne peuvent pas parler librement de la science et de leurs recherches. Si la situation s’est nettement améliorée depuis 2013, alors que 90 % des répondants se disaient muselés, il n'est guère rassurant de savoir que moins de la moitié des scientifiques fédéraux sont libres de dire aux Canadiens comment ils gagnent leur vie – ou ce qu'ils savent. Tous ne sont pas démuselés depuis le nouveau gouvernement. Beaucoup font porter le blâme à la culture de gestion créée par près de 10 ans de politiques harpériennes.

Grâce à sa victoire révolutionnaire de l’an dernier pour l'intérêt public, notre syndicat a négocié collectivement le droit des scientifiques fédéraux de parler de la science et de leurs recherches. Mais la qualité de ces droits dépend des efforts déployés pour les promouvoir et les faire respecter. Le problème des scientifiques trop peu nombreux à se sentir autorisés à s’exprimer ne pourra se régler qu’en redoublant d’efforts pour sensibiliser à la fois les scientifiques et les gestionnaires à leurs obligations et à leurs droits respectifs.

Ensuite, il y a la question des femmes en science. Pour un gouvernement qui s'enorgueillit de son féminisme, y compris de la nomination de femmes hautement qualifiées aux postes clés de ministre des Sciences et de conseillère scientifique en chef, le fait que près de la moitié (42 %) des femmes scientifiques fédérales considèrent le sexisme comme un obstacle à leur avancement professionnel devrait sonner l’alarme. Ce problème, toujours selon l’enquête d’Environics, touche particulièrement les femmes en science de moins de 30 ans, deux fois plus susceptibles que leurs aînées de percevoir un favoritisme envers les hommes dans le processus d'embauche.

Par ailleurs, un sondage plus vaste, celui-là mené auprès des fonctionnaires fédéraux en 2017 par le Groupe de travail syndical-patronal sur la diversité et l'inclusion dans la fonction publique, révèle que 74 % des répondants identifient les préjugés comme un obstacle majeur à la diversité et à l'inclusion au travail.

La science, tout comme l’embauche de scientifiques, devrait être libre de tout préjugé apparent.

Parmi les menaces persistantes à l'intégrité et à l'avenir de la science canadienne, mentionnons les ressources budgétaires réelles dont disposent les scientifiques que le Canada emploie. Malgré les importants réinvestissements dans le Conseil national de recherches et l’argent frais pour stimuler l'innovation (principalement destiné au secteur privé et aux universités) qui ont été inclus dans le budget fédéral de cette année, les séquelles de l’ère Harper empêchent le rétablissement financier complet des ministères. En fait, ce même sondage nous apprend que 58 % des répondants pensent que leur ministère respectif n’a pas les ressources pour remplir son mandat. 

Cependant, de toutes les préoccupations soulevées par les répondants scientifiques fédéraux en 2013 et en 2017, la protection des dénonciateurs demeure la plus importante. En 2013, 88 % des scientifiques fédéraux interrogés croyaient que le public serait mieux servi par des lois protégeant les dénonciateurs plus rigoureuses. En 2017, 89 % l’affirmaient encore.

La transparence ne devrait pas coûter la carrière d’un employé. Dans un pays et un monde où la science est indispensable pour vaincre l'ignorance et résister aux idéologies, il importe plus que jamais de protéger les dénonciateurs.

C’est peut-être d’ailleurs la meilleure raison de marcher pour la science.

Debi Daviau est présidente de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), qui représente plus de 55 000 scientifiques et autres professionnels, employés pour la plupart au gouvernement fédéral.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE 2018 DU GROUPE VFS

LE 9 JUIN 2018, DE 9 h 00 À 17 h 00
HôTEL LORD ELGIN, 100 Rue ELGIN,  OTTAWA, ON

 

INSCRIPTION À L’AGA:
8 JUIN: De 17 h à 19 h (SALLE QUÉBEC)
9 JUIN: De 8 h 00 à 9 h (FOYER SALLE PEARSON)

CARTABLE VIRTUEL

TABLE DES MATIÈRES