L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Lettre au président de la Commission de la fonction publique Patrick Borbey

Le 29 mai 2019

M. Patrick Borbey
Président
Commission de la fonction publique du Canada
22, rue Eddy,
Gatineau (Québec)  K1A 0M7
Par courriel : patrick.borbey@canada.ca

 

Objet : Étude sur les taux de promotion des groupes désignés aux fins de l’équité en matière d’emploi

Monsieur,

Je vous écris aujourd’hui au nom de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). Comme vous le savez, l’Institut représente quelque 60 000 membres, pour la plupart des professionnels de la fonction publique fédérale.

Dans sa récente publication intitulée Étude sur les taux de promotion des groupes désignés aux fins de l’équité en matière d’emploi, la Commission de la fonction publique du Canada montre que, malgré les progrès en matière d’équité, de diversité et d’inclusivité dans la fonction publique, les groupes en quête d’équité se heurtent encore aujourd’hui à d’importantes lacunes dans certains secteurs.

Les résultats de l’étude indiquent qu’il reste beaucoup à faire dans certains domaines même si les taux de promotion des femmes ont augmenté plus que ceux des hommes au fil des ans dans la fonction publique fédérale. Par exemple, les femmes affichent toujours un taux de promotion plus faible que les hommes dans la catégorie « Scientifique et professionnelle ». Il en va de même pour les Autochtones, les personnes handicapées et les membres des minorités visibles dans cette catégorie. Comme l’Institut est le syndicat qui représente le plus grand nombre d’effectifs scientifiques au Canada, il connaît très bien les obstacles que doivent surmonter les femmes des professions scientifiques et techniques dans le secteur public.

L’Institut presse la Commission de la fonction publique du Canada à s’appuyer sur les travaux actuellement menés par les agents négociateurs comme l’Institut pour mettre en œuvre les recommandations formulées dans l’étude.   Il l’encourage plus particulièrement à puiser dans les données du rapport de 2018 intitulé Les femmes en science dans le secteur public : de l’analyse à l’action dans lequel l’Institut faisait lui aussi état des barrières liées à la poursuite de travaux de recherche intersectorielle. Ses démarches en cours, comme le Centre d’apprentissage sur les femmes en sciences dans le secteur public et le Groupe de travail sur les femmes en sciences, constituent également de bonnes sources d’information pour en savoir plus sur les obstacles auxquels se butent les femmes en sciences.

L’Institut encourage en outre la Commission à procéder à une analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) de la récente étude et des travaux de recherche à venir, y compris en ce qui a trait au Sondage sur la dotation et l’impartialité politique, dont le prochain rapport devrait paraître au printemps 2020. L’ACS+ lui permettrait d’effectuer une analyse critique des taux de promotion liés à l’intersectionnalité et devrait faire partie intégrante de sa démarche de recherche. Elle répondrait positivement à la première recommandation de la Commission qui consiste à comprendre les barrières contribuant aux taux de promotion plus faibles pour certains groupes visés par l’équité en matière d’emploi.

L’Institut appuie les recommandations de la Commission pour ce qui est de sensibiliser davantage les organismes fédéraux à toute la gamme d’options en matière de politiques, de services et de programmes propres à favoriser la diversité en milieu de travail. Cela dit, j’insiste sur l’importance des consultations durant ce processus. Il est de la plus haute importance de consulter les groupes à la recherche d’équité tout au long des activités de suivi. Il faut donner à ces membres l’occasion de faire connaître leur point de vue sur les recommandations et de faciliter le changement.

En dernier lieu, l’Institut insiste encore une fois sur l’intérêt indéniable des constatations de l’Étude sur les taux de promotion des groupes désignés aux fins de l’équité en matière d’emploi qui montrent que les femmes et les autres membres des groupes en quête d’équité se heurtent encore aujourd’hui à des obstacles à leur avancement de carrière. C’est un dossier de première importance pour l’Institut. Au nom des membres de l’Institut, je demande à la Commission de mettre en place un plan de mise en œuvre des recommandations de l’étude. Je lui recommande d’ailleurs à cet effet de tenir compte des activités menées actuellement par les agents négociateurs dans le dossier de l’équité en matière d’emploi pour examiner les barrières auxquelles se butent les femmes des professions scientifiques et techniques, d’effectuer une ACS+ des travaux de recherche passés et à venir et d’élaborer un plan de consultation des groupes à la recherche d’équité.

Cordialement,

Debi Daviau
Présidente
L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada


3 juillet 2019
En compagnie d’une foule de militantes et de militants du mouvement syndical canadien, l’Institut a assisté à la plus importante conférence au monde sur l’égalité entre les sexes — Women Deliver 2019.

2 juillet 2019
C’est le moment de faire le point sur les quatre dernières années et de dresser le bilan des réalisations de l’Institut pour cette période.

13 juin 2019
La présidente Debi Daviau a signé une entente avec le Conseil du Trésor qui prévoit une indemnisation pour tous les membres de l’IPFPC touchés par le fiasco Phénix.

6 juin 2019
Au cours du dernier mois, nous avons vu notre travail acharné porter ses fruits. Le 12 juin prochain, participez à une assemblée téléphonique pour écouter Debi Daviau, présidente de l’Institut, faire le point sur les dédommagements liés à Phénix et les gains réalisés à la table centrale.

3 juin 2019
Le gouvernement fédéral entreprend un exercice de réflexion en vue de moderniser la Loi sur les langues officielles (LLO), adoptée en 1969. Comme il consulte les Canadiens à ce sujet, l’Institut a récemment présenté ses observations sur les modifications possibles à la Loi.

17 mai 2019
Un rapport publié hier par le directeur parlementaire du budget (DPB) confirme ce que nous nous évertuons à répéter depuis novembre 2018 : non seulement faut-il remplacer Phénix, mais il est possible de le faire à un coût raisonnable.