L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

L’IPFPC s’inquiète vivement de l’annonce faite par l’Agence du revenu du Canada de licencier environ 580 titulaires de postes à durée déterminée d’ici la mi-décembre. Ces réductions peuvent être considérées comme une indication de rajustements plus généralisés des effectifs dans l’ensemble de la fonction publique.

« Comment les Canadien·nes peuvent-ils attendre le même niveau de qualité de service s’il y a moins de personnel? déclare la présidente de l’Institut, Jennifer Carr. Il ne s’agit pas seulement de chiffres sur une feuille de calcul, mais de professionnel·les qualifiés qui jouent un rôle essentiel dans notre système fiscal. »

L’un des principaux rôles des employés de l’ARC est de protéger les sources de revenus en s’attaquant aux riches fraudeurs fiscaux et aux paradis fiscaux extraterritoriaux. En veillant à ce que ces groupes paient ce qu’ils doivent, il ne serait plus nécessaire de procéder à ces réductions dévastatrices. 

« L’ARC joue un rôle essentiel en traquant les paradis fiscaux à l’étranger et en veillant à ce que les milliardaires paient leur juste part.  Il est temps de renforcer cette capacité, et non de l’affaiblir », d’ajouter Mme Carr. 

Autre sujet de préoccupation : les postes à durée déterminée constituent généralement un point d’entrée crucial pour les nouveaux talents dans la fonction publique. L’ARC devant faire face à une vague de départs à la retraite dans les années à venir, il s’agit d’un signal inquiétant pour l’avenir de notre main-d’œuvre. 

« Les réductions imposées par M. Harper en 2012 ont commencé par des postes à durée déterminée, avant de s’étendre à la suppression de 1 200 emplois. Si cela se reproduit, cela pourrait entraîner la perte d’une nouvelle génération de fonctionnaires au moment même où nous en avons le plus besoin », conclut Mme Carr.

Il est temps pour le gouvernement de suspendre ces réductions et d’engager une véritable consultation avec les syndicats. Le temps est venu d’élaborer une stratégie durable en matière de main-d’œuvre qui garantisse la qualité des services publics et l’avenir de notre fonction publique.

 

À la suite d’une rencontre décevante avec le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) le 7 novembre 2024, l’IPFPC exprime son inquiétude face à l’approche gouvernementale envers les compressions dans la fonction publique.

Le syndicat est non seulement déçu du manque de consultation, mais aussi du manque de préparation du SCT, malgré que ces compressions aient été initialement énoncées dans le budget 2024. 

« Nous nous attendons à ce qu’il y ait un véritable effort de dialogue avec nos membres, les employé-e-s, ainsi que des consultations patronales-syndicales au sein des départements et agences, » déclare la présidente de l’IPFPC Jennifer Carr. « Sans cela, nous risquons de voir le même style de compressions mur à mur que nous avons vécu durant l’ère Harper –aux conséquences néfastes sur les programmes et services dont la population canadienne dépend. »

Bien que ce soit encourageant de voir le SCT proposer aux ministères de réduire les consultants et le personnel en sous-traitance, le temps nous dira si les ministères adhéreront à ces directives. Sans mesures concrètes et sans contrôles, cette directive pourrait devenir une promesse creuse, et nos membres en payeront les frais.

L’assurance du gouvernement que les compressions « n’affecteront pas les services à la population canadienne »  est peu convaincante quand nous considérons la réalité de l’attrition du personnel. 

« Chaque poste non comblé représente une charge réelle de travail qui ne sera pas effectuée, et de vrais services ne seront pas rendus à la population. » C’est le risque d’épuisement professionnel qui guette nos membres, une conséquence directe de cette approche.

Nous sommes particulièrement préoccupés par les compressions incessantes en matière de  formation, et de compressions de postes temporaires, occasionnels, à durée fixe, et pour les étudiants. Ces fonctions offrent très souvent une première expérience aux jeunes travailleuses et travailleurs dans la fonction publique, et leur élimination démontre un manque de vision. Avec une vague de départs à la retraite qui se pointe à l’horizon, nous devrions investir davantage dans la prochaine génération de professionnel-le-s de la fonction publique, plutôt que de les repousser.

« Ces compressions menacent de créer une ‘génération oubliée’ dans la fonction publique alors que présentement, il y a un grand besoin de nouveaux talents et de nouvelles perspectives, plus que jamais, » prévient Madame Carr.

Il est temps que le gouvernement repense son approche, s’assure que les ministères respectent la directive du SCT, et protège les services cruciaux dont dépendent les Canadiennes et Canadiens.

L’équité salariale est plus qu’une simple obligation légale; c’est un appel à l’action pour éliminer la discrimination salariale injuste entre les hommes et les femmes. Le personnel et les délégué·es syndicaux de l’IPFPC ont travaillé dur pour appliquer ces lois à 18 tableaux d’équité salariale différents pour nos membres.

Joignez-vous à notre équipe de leaders et de militant·es de l’équité salariale pour un webinaire et une période de questions sur la manière dont l’analyse de l’équité salariale pourrait affecter votre salaire et votre rémunération.

Enregistrez-vous à notre webinaire :

 

Pour toute question, veuillez écrire à équitésalariale@ipfpc.ca.
 

 

OTTAWA, le 23 octobre 2024 – L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) se joint à l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) pour exhorter le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO) à mener une enquête approfondie sur le mandat de retour au bureau (RAB) du gouvernement fédéral.

Cet appel découle des préoccupations croissantes concernant l’absence de prise de décision fondée sur des données probantes qui a conduit au mandat actuel, l’impact sur la productivité et le moral des employé·es, ainsi que les sérieuses préoccupations relatives à la santé et à la sécurité soulevées par les membres de la fonction publique.

L’IPFPC est alarmé par l’approche du gouvernement concernant le retour des employé·es au bureau. C’est particulièrement vrai à la suite des changements importants dans les modèles de travail provoqués par la pandémie de COVID-19, des gains de productivité connus qu’occasionnent la flexibilité du télétravail et de la reconnaissance de ses avantages par le gouvernement lui-même. Le syndicat souligne que de nombreux fonctionnaires se sont adapté·es à des modèles de travail flexibles qui améliorent la productivité et favorisent l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, qui sont menacés par l’approche « universelle » obligatoire.

« Nos membres sont contraint·es de retourner dans des bureaux largement inadéquats sans justification ni prise en compte des différentes circonstances dans lesquelles ils/elles opèrent », déclare la présidente de l’IPFPC, Jennifer Carr. « L’absence de prise de décision solide et fondée sur des données probantes a de graves répercussions sur les employé·es et ne tient absolument pas compte des avantages des modalités de travail flexibles pour l’ensemble des Canadien·nes, qu’il s’agisse des gains de productivité, de l’amélioration de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, ou de la création de bons emplois dans le secteur public à travers le Canada. »

« Les modèles de travail modernes et flexibles améliorent la prestation des services publics », poursuit Jennifer Carr. « Les Canadien·nes devraient s’inquiéter du fait que le gouvernement a choisi une approche qui érode la confiance, le moral, la productivité et, en fin de compte, la force des services publics sur lesquels ils/elles comptent. Nous voulons des réponses – et une meilleure voie à suivre, c’est pourquoi nous demandons une enquête. »

Consultez la lettre à l’OGGO.

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente plus de 75 000 professionnel·les de la fonction publique à travers le Canada, y compris des ingénieur·es, des travailleur·ses de la santé, et des scientifiques et chercheur·ses fédéraux. Suivez-nous sur Facebook, sur Xet sur Instagram.

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Source: Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca

 

 

Des documents internes obtenus par l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) grâce à des demandes d’accès à l’information révèlent que le gouvernement n’a pas tenu compte de ses propres preuves que le télétravail stimule la productivité. Le gouvernement a également analysé des tendances et des modèles de travail flexible avant de mettre en œuvre un mandat de télétravail controversé qui ne tient pas compte des avantages de ces tendances et modèles. Et même s’il prévoyait des difficultés et des réactions négatives importantes, le gouvernement a ignoré ces préoccupations et a préféré aller de l’avant avec son mandat rigide qu’il savait voué à l’échec.

Un refus d’adaptation

Les documents confirment ce que l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) et d’autres syndicats affirment depuis le début, à savoir que le mandat de télétravail est motivé par des enjeux politiques et non par la productivité.

L’hypocrisie du gouvernement est stupéfiante. Il y a deux ans à peine, il vantait le télétravail, affirmant qu’il s’agit d’un élément clé d’une fonction publique moderne et efficace. L’un des principaux enseignements qu’il a tirés d’un projet pilote, c’est qu’aucune solution ne convient à tout le monde. Aujourd’hui, il a opéré un virage à 180 degrés, et comme le révèlent les documents relatifs à l’accès à l’information, il l’a fait sans aucune logique, ni donnée, ni justification. C’est un refus embarrassant de s’adapter aux réalités de la main-d’œuvre d’aujourd’hui.

Le contrôle sans le leadership

Si le gouvernement avait réellement la cohérence et l’harmonisation à cœur, il aurait consulté les parties prenantes et aurait examiné l’éventail plus large des modèles de travail flexibles. Au lieu de cela, il a adopté une approche paresseuse et coercitive qui ne profite à personne et risque d’éroder la confiance et la productivité.

En obligeant les employé·es à retourner au bureau pendant un nombre déterminé de jours, sans tenir compte des exigences de leur travail ou de leurs situations personnelles, le gouvernement joue clairement un jeu de pouvoir. C’est un moyen pour la direction de réaffirmer son contrôle et de surveiller les travailleur·ses, et ce, même au détriment de l’efficacité, du moral et du maintien en poste.

Si le gouvernement s’engageait véritablement en faveur d’une fonction publique performante et moderne, il adopterait les avantages avérés des modalités de télétravail flexibles. Il s’accroche plutôt à une mentalité dépassée de commandement et de contrôle qui accorde la priorité au présentéisme plutôt qu’aux résultats. Cette approche rigide ne tient pas compte de la diversité des besoins et des contraintes des différents ministères et risque de susciter une répétition des erreurs du passé.

Parallèles avec Phénix

La mise en œuvre imprudente du mandat de retour au bureau par le gouvernement présente d’étranges similitudes avec le fiasco du système de paye Phénix. Dans les deux cas, il s’est empressé de mettre en œuvre des changements majeurs sans analyse, consultation ou prise en compte adéquates des conséquences pour le personnel.

De plus, comme dans le cas de Phénix, le gouvernement ignore les signaux d’alarme et les conseils d’expert·es dans sa poursuite obstinée de son option préférée.

Les documents du SCT révèlent qu’il s’attendait à des difficultés et à des réactions négatives importantes, mais qu’il n’a pas tenu compte de ces préoccupations, ce qui est une façon de procéder à la fois familière et effrayante.

La débâcle de Phénix nous a appris que le fait d’imposer une approche unique à l’ensemble de la fonction publique est une recette qui mène au désastre. Les ministères ont des contraintes et des besoins divers qui ne peuvent être ignorés. En imposant de manière rigide des politiques de retour au bureau, le gouvernement répète les erreurs du passé.

La transparence et une consultation sérieuse auraient permis d’éviter une grande partie des dommages causés par Phénix. Pourtant, une fois de plus, le gouvernement prend des décisions radicales qui ont des répercussions sur des milliers de travailleur·ses avec un préavis minimal et sans véritable dialogue. N’a-t-il rien appris des échecs précédents?

Révoquer le mandat

Il est temps que le gouvernement écoute les préoccupations des fonctionnaires et de leurs syndicats. Le mandat de retour au bureau doit être réexaminé et une approche plus souple, fondée sur des données probantes, doit être adoptée. Ainsi, nous pourrons construire une fonction publique véritablement moderne et efficace, qui profitera à la fois aux fonctionnaires et à la population du Canada qu’ils/elles servent.

(Traduit de l’anglais) 

Alors que le mandat de retour au bureau (RAB) continue de nous affecter, il est essentiel de rester informés et engagés. 

Le 12 septembre 2024, nous avons organisé un webinaire bilingue pour répondre à vos questions. 

Ce webinaire parle de ce qui suit : 

●   Comment et pourquoi l’IPFPC s’oppose-t-elle au mandat de l’employeur?

●   L’impact qu’il aura sur notre prochaine ronde de négociations;

●   Notre boîte à outils numériques, les rassemblements et les actions que vous pouvez entreprendre pour le repousser.

En savoir plus sur le retour au bureau :

●   Connaissez vos droits en matière de retour au bureau

●   FAQ sur le retour au bureau

Pour en savoir plus au sujet de ce webinaire, veuillez écrire un courriel à bienmieuxensemble@ipfpc.ca.

 

 

Bon week-end de la fête du Travail 2024 !

Toutes les victoires en matière de droits du travail, de la fin de semaine aux normes de sécurité au travail, ont été remportées grâce à la solidarité entre les travailleurs et les travailleuses. Aujourd’hui, nous nous appuyons sur ceux et celles qui nous ont précédés, et nous nous battons pour l’avenir du travail.

 


Entre les années 1950 et 1990, dans l’ombre des angoisses de la guerre froide, le gouvernement canadien a entrepris une campagne systématique contre les personnes 2SLGBTQIA+ au sein de la fonction publique fédérale et des forces armées canadiennes. 

Ces personnes ont été injustement ciblées, et stigmatisées comme des figures de dangerosité, non pas en raison d’une menace réelle, mais uniquement en raison de leur orientation sexuelle. Le raisonnement était gravement erroné, car il s’appuyait sur le préjugé selon lequel les personnes 2SLGBTQIA+, en raison de leur identité, avaient des « faiblesses de caractère » qui les rendaient susceptibles d’être victimes de chantage.

Les effets ont été dévastateurs : carrières ruinées, vies brisées et dignité perdue. Beaucoup ont été licenciées, rétrogradées ou contraintes de démissionner dans le secret et le silence, souvent sans avoir accès à des informations sensibles. 

Cette purge n’était pas seulement une trahison de la confiance, mais aussi une violation flagrante des droits fondamentaux de la personne, reflétant une période sombre d’intolérance et de discrimination sanctionnée par la loi et la société.

Aujourd’hui, nous nous trouvons à un carrefour similaire, témoin d’une résurgence de la haine et du vitriol à l’encontre des communautés 2SLGBTQIA+, non seulement au Canada, mais dans le monde entier. Nos membres appartenant à ces communautés sont victimes de violence, de menaces et de discrimination du simple fait d’être comme ils/elles sont.

L’idée qu’une personne qui fait partie de la communauté 2SLGBTQIA+ amenuise de ce fait sa place dans la société n’est pas seulement blessante, elle est aussi dangereusement régressive. 

En tant que professionnels et professionnelles de la fonction publique, nous avons le devoir de combattre ces attitudes et politiques régressives. Nous devons éclipser les voix de la haine par des messages de force et de solidarité, en nous engageant fermement en faveur d’un lieu de travail et d’une société qui valorisent la diversité et défendent l’équité. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés.

Le passé nous a appris ce que coûtent le silence et la complicité. Veillons à ce que nos actions d’aujourd’hui reflètent notre engagement en faveur de la justice et de l’équité pour tout le monde. Notre histoire, aussi honteuse soit-elle, nous fournit les connaissances nécessaires pour éviter que ces injustices ne se reproduisent. Tirons-en les leçons, ne les revivons pas.

 

Nous vous avons déjà contacté·e au sujet de la décision du Conseil d’administration de mettre la présidente Carr en congé. Nous reconnaissons l’importance de cette décision et nous vous écrivons pour vous informer des derniers développements de l’action intentée par Mme Carr pour contester cette décision.

Le 8 août 2024, la Cour supérieure de justice de l’Ontario s’est prononcée sur la question de la procédure utilisée pour mettre Mme Carr en congé administratif payé. La Cour a estimé que l’Institut n’avait pas suivi la procédure appropriée. La Cour n’a pas examiné la validité des plaintes et des enquêtes qui concernent Mme Carr, car elle n’était pas saisie de cette question.

Nous respectons la décision du tribunal et continuons de prendre très au sérieux l’intégrité de la procédure afférente aux plaintes. Afin de protéger la confidentialité de ces plaintes, le Conseil d’administration s’est abstenu de réagir aux commentaires publics qui les concernent.

Le Conseil d’administration a reçu le premier rapport d’enquête fourni par un tiers sur la conduite de Mme Carr et est en train d’évaluer les recommandations à faire aux membres, le cas échéant. Trois autres enquêtes sont également menées par des tiers au sujet d’autres plaintes, et nous espérons qu’elles seront terminées dans les plus brefs délais, afin de pouvoir conclure cette affaire.

Le Conseil d’administration est aussi en train d’évaluer l’examen des dépenses de Mme Carr en 2022 et 2023, un examen que le Comité des finances de l’IPFPC a récemment effectué pour s’assurer qu’elles sont appropriées. Le Comité des finances a effectué cet examen conformément à nos statuts et politiques.

Nous partagerons des renseignements supplémentaires au sujet de ces enquêtes tout en respectant l’intégrité et la confidentialité de celles qui sont toujours en cours. Notre priorité, en tant que Conseil d’administration, est de continuer à servir au mieux les intérêts de l’Institut et les vôtres.

Nous vous remercions du temps et de l’attention que vous accordez à cette question importante pour l’Institut.