L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

L’Institut se tient fermement aux côtés du Réseau des employés fédéraux autochtones (REFA) pour plaider en faveur d’un traitement équitable des travailleur·ses autochtones de la fonction publique. Beaucoup d’employé·es autochtones de la fonction publique fédérale, y compris des membres de l’IPFPC, ont exprimé de sérieuses inquiétudes quant à la mise en œuvre du mandat de retour au travail (RAB) du gouvernement fédéral. Ces préoccupations portent sur le refus d’accorder des exemptions aux employé·es autochtones vivant dans un rayon de 125 km de leur lieu de travail officiel.

Le mandat du gouvernement fédéral en matière de RAB comprend une exemption autonome essentielle permettant aux employé·es autochtones de travailler à partir de leur collectivité, quelle que soit la proximité du bureau. Cette exemption est essentielle à la fois pour l’identité culturelle et pour la sécurité personnelle. Cependant, beaucoup de travailleur·ses autochtones se sont vu·es refuser cette exemption à plusieurs reprises.

Le refus de cette exemption va directement à l’encontre des obligations du gouvernement fédéral en vertu de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. Cette restriction arbitraire est particulièrement préjudiciable aux femmes autochtones, dont les préoccupations en matière de sécurité, particulièrement dans le contexte de la crise actuelle des femmes et filles autochtones disparues et assassinées (FFADA), font du travail à distance une option vitale. 

Le refus d’accorder des exemptions compromet le bien-être des employé·es autochtones et l’engagement du Canada en faveur de la réconciliation. La présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, doit intervenir.

L’IPFPC, tout comme d’autres syndicats, demande à madame Anand d’agir immédiatement pour clarifier l’exemption autonome pour les Autochtones à tou·tes les sous-ministres, leurs équivalents et les haut·es fonctionnaires concerné·es dans tous les ministères et organismes fédéraux couverts par le mandat avant le 28 novembre 2024.

Les employé·es autochtones ont le droit de travailler dans le respect de leurs besoins culturels, de leur sécurité personnelle et de leur bien-être. L’Institut plaidera toujours pour que ces droits soient respectés et protégés sur le lieu de travail.

Lisez notre lettre conjointe à la présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, ici.

 

 

Le Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique a récemment présenté le rapport de son étude : « Utilisation par le gouvernement fédéral d’outils technologiques permettant d’extraire des données sur des appareils mobiles et ordinateurs ».

L’Institut prend la protection de la vie privée de ses membres très au sérieux. C’est pourquoi nous sommes heureux de constater que nos idées et nos préoccupations ont influencé le rapport du comité et que plusieurs de nos recommandations clés ont été adoptées. Le rapport souligne notamment notre position sur l’obligation accrue de réaliser des évaluations des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) et sur la nécessité de consulter le commissaire à la protection de la vie privée avant d’utiliser des outils technologiques nouveaux ou substantiellement mis à jour.

« La technologie évolue rapidement et nos pratiques doivent refléter cette réalité. » Jennifer Carr, présidente de l’Institut (p. 44). 

Le rapport met notamment en évidence nos préoccupations en ce qui concerne :

  • le consentement du personnel, d’autant plus que les politiques actuelles de protection de la vie privée ont été formulées avant l’avènement des services basés sur l’informatique dans le nuage (p. 39);
  • les pratiques en matière de consentement varient considérablement d’une institution à l’autre;
  • la réalisation d’EFVP (p. 37, p. 41) et la nécessité de prévoir des conséquences réelles lorsque les hauts fonctionnaires ne réalisent pas ces évaluations de manière appropriée;
  • la nécessité pour le Conseil du Trésor d’établir des lignes directrices plus claires sur les cas où les programmes nouveaux et modifiés nécessitent de nouvelles EFVP. 

Lisez le rapport complet.

L’IPFPC continuera à défendre les droits de ses membres et à demander au gouvernement d’accepter ses recommandations afin de donner la priorité à la protection de la vie privée sur des lieux de travail qui évoluent rapidement.

L’IPFPC s’inquiète vivement de l’annonce faite par l’Agence du revenu du Canada de licencier environ 580 titulaires de postes à durée déterminée d’ici la mi-décembre. Ces réductions peuvent être considérées comme une indication de rajustements plus généralisés des effectifs dans l’ensemble de la fonction publique.

« Comment les Canadien·nes peuvent-ils attendre le même niveau de qualité de service s’il y a moins de personnel? déclare la présidente de l’Institut, Jennifer Carr. Il ne s’agit pas seulement de chiffres sur une feuille de calcul, mais de professionnel·les qualifiés qui jouent un rôle essentiel dans notre système fiscal. »

L’un des principaux rôles des employés de l’ARC est de protéger les sources de revenus en s’attaquant aux riches fraudeurs fiscaux et aux paradis fiscaux extraterritoriaux. En veillant à ce que ces groupes paient ce qu’ils doivent, il ne serait plus nécessaire de procéder à ces réductions dévastatrices. 

« L’ARC joue un rôle essentiel en traquant les paradis fiscaux à l’étranger et en veillant à ce que les milliardaires paient leur juste part.  Il est temps de renforcer cette capacité, et non de l’affaiblir », d’ajouter Mme Carr. 

Autre sujet de préoccupation : les postes à durée déterminée constituent généralement un point d’entrée crucial pour les nouveaux talents dans la fonction publique. L’ARC devant faire face à une vague de départs à la retraite dans les années à venir, il s’agit d’un signal inquiétant pour l’avenir de notre main-d’œuvre. 

« Les réductions imposées par M. Harper en 2012 ont commencé par des postes à durée déterminée, avant de s’étendre à la suppression de 1 200 emplois. Si cela se reproduit, cela pourrait entraîner la perte d’une nouvelle génération de fonctionnaires au moment même où nous en avons le plus besoin », conclut Mme Carr.

Il est temps pour le gouvernement de suspendre ces réductions et d’engager une véritable consultation avec les syndicats. Le temps est venu d’élaborer une stratégie durable en matière de main-d’œuvre qui garantisse la qualité des services publics et l’avenir de notre fonction publique.

 

À la suite d’une rencontre décevante avec le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) le 7 novembre 2024, l’IPFPC exprime son inquiétude face à l’approche gouvernementale envers les compressions dans la fonction publique.

Le syndicat est non seulement déçu du manque de consultation, mais aussi du manque de préparation du SCT, malgré que ces compressions aient été initialement énoncées dans le budget 2024. 

« Nous nous attendons à ce qu’il y ait un véritable effort de dialogue avec nos membres, les employé-e-s, ainsi que des consultations patronales-syndicales au sein des départements et agences, » déclare la présidente de l’IPFPC Jennifer Carr. « Sans cela, nous risquons de voir le même style de compressions mur à mur que nous avons vécu durant l’ère Harper –aux conséquences néfastes sur les programmes et services dont la population canadienne dépend. »

Bien que ce soit encourageant de voir le SCT proposer aux ministères de réduire les consultants et le personnel en sous-traitance, le temps nous dira si les ministères adhéreront à ces directives. Sans mesures concrètes et sans contrôles, cette directive pourrait devenir une promesse creuse, et nos membres en payeront les frais.

L’assurance du gouvernement que les compressions « n’affecteront pas les services à la population canadienne »  est peu convaincante quand nous considérons la réalité de l’attrition du personnel. 

« Chaque poste non comblé représente une charge réelle de travail qui ne sera pas effectuée, et de vrais services ne seront pas rendus à la population. » C’est le risque d’épuisement professionnel qui guette nos membres, une conséquence directe de cette approche.

Nous sommes particulièrement préoccupés par les compressions incessantes en matière de  formation, et de compressions de postes temporaires, occasionnels, à durée fixe, et pour les étudiants. Ces fonctions offrent très souvent une première expérience aux jeunes travailleuses et travailleurs dans la fonction publique, et leur élimination démontre un manque de vision. Avec une vague de départs à la retraite qui se pointe à l’horizon, nous devrions investir davantage dans la prochaine génération de professionnel-le-s de la fonction publique, plutôt que de les repousser.

« Ces compressions menacent de créer une ‘génération oubliée’ dans la fonction publique alors que présentement, il y a un grand besoin de nouveaux talents et de nouvelles perspectives, plus que jamais, » prévient Madame Carr.

Il est temps que le gouvernement repense son approche, s’assure que les ministères respectent la directive du SCT, et protège les services cruciaux dont dépendent les Canadiennes et Canadiens.

L’équité salariale est plus qu’une simple obligation légale; c’est un appel à l’action pour éliminer la discrimination salariale injuste entre les hommes et les femmes. Le personnel et les délégué·es syndicaux de l’IPFPC ont travaillé dur pour appliquer ces lois à 18 tableaux d’équité salariale différents pour nos membres.

Joignez-vous à notre équipe de leaders et de militant·es de l’équité salariale pour un webinaire et une période de questions sur la manière dont l’analyse de l’équité salariale pourrait affecter votre salaire et votre rémunération.

Enregistrez-vous à notre webinaire :

 

Pour toute question, veuillez écrire à équitésalariale@ipfpc.ca.
 

 

OTTAWA, le 23 octobre 2024 – L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) se joint à l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) pour exhorter le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO) à mener une enquête approfondie sur le mandat de retour au bureau (RAB) du gouvernement fédéral.

Cet appel découle des préoccupations croissantes concernant l’absence de prise de décision fondée sur des données probantes qui a conduit au mandat actuel, l’impact sur la productivité et le moral des employé·es, ainsi que les sérieuses préoccupations relatives à la santé et à la sécurité soulevées par les membres de la fonction publique.

L’IPFPC est alarmé par l’approche du gouvernement concernant le retour des employé·es au bureau. C’est particulièrement vrai à la suite des changements importants dans les modèles de travail provoqués par la pandémie de COVID-19, des gains de productivité connus qu’occasionnent la flexibilité du télétravail et de la reconnaissance de ses avantages par le gouvernement lui-même. Le syndicat souligne que de nombreux fonctionnaires se sont adapté·es à des modèles de travail flexibles qui améliorent la productivité et favorisent l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, qui sont menacés par l’approche « universelle » obligatoire.

« Nos membres sont contraint·es de retourner dans des bureaux largement inadéquats sans justification ni prise en compte des différentes circonstances dans lesquelles ils/elles opèrent », déclare la présidente de l’IPFPC, Jennifer Carr. « L’absence de prise de décision solide et fondée sur des données probantes a de graves répercussions sur les employé·es et ne tient absolument pas compte des avantages des modalités de travail flexibles pour l’ensemble des Canadien·nes, qu’il s’agisse des gains de productivité, de l’amélioration de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, ou de la création de bons emplois dans le secteur public à travers le Canada. »

« Les modèles de travail modernes et flexibles améliorent la prestation des services publics », poursuit Jennifer Carr. « Les Canadien·nes devraient s’inquiéter du fait que le gouvernement a choisi une approche qui érode la confiance, le moral, la productivité et, en fin de compte, la force des services publics sur lesquels ils/elles comptent. Nous voulons des réponses – et une meilleure voie à suivre, c’est pourquoi nous demandons une enquête. »

Consultez la lettre à l’OGGO.

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente plus de 75 000 professionnel·les de la fonction publique à travers le Canada, y compris des ingénieur·es, des travailleur·ses de la santé, et des scientifiques et chercheur·ses fédéraux. Suivez-nous sur Facebook, sur Xet sur Instagram.

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Source: Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), jfillion@pipsc.ca

 

 

Des documents internes obtenus par l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) grâce à des demandes d’accès à l’information révèlent que le gouvernement n’a pas tenu compte de ses propres preuves que le télétravail stimule la productivité. Le gouvernement a également analysé des tendances et des modèles de travail flexible avant de mettre en œuvre un mandat de télétravail controversé qui ne tient pas compte des avantages de ces tendances et modèles. Et même s’il prévoyait des difficultés et des réactions négatives importantes, le gouvernement a ignoré ces préoccupations et a préféré aller de l’avant avec son mandat rigide qu’il savait voué à l’échec.

Un refus d’adaptation

Les documents confirment ce que l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) et d’autres syndicats affirment depuis le début, à savoir que le mandat de télétravail est motivé par des enjeux politiques et non par la productivité.

L’hypocrisie du gouvernement est stupéfiante. Il y a deux ans à peine, il vantait le télétravail, affirmant qu’il s’agit d’un élément clé d’une fonction publique moderne et efficace. L’un des principaux enseignements qu’il a tirés d’un projet pilote, c’est qu’aucune solution ne convient à tout le monde. Aujourd’hui, il a opéré un virage à 180 degrés, et comme le révèlent les documents relatifs à l’accès à l’information, il l’a fait sans aucune logique, ni donnée, ni justification. C’est un refus embarrassant de s’adapter aux réalités de la main-d’œuvre d’aujourd’hui.

Le contrôle sans le leadership

Si le gouvernement avait réellement la cohérence et l’harmonisation à cœur, il aurait consulté les parties prenantes et aurait examiné l’éventail plus large des modèles de travail flexibles. Au lieu de cela, il a adopté une approche paresseuse et coercitive qui ne profite à personne et risque d’éroder la confiance et la productivité.

En obligeant les employé·es à retourner au bureau pendant un nombre déterminé de jours, sans tenir compte des exigences de leur travail ou de leurs situations personnelles, le gouvernement joue clairement un jeu de pouvoir. C’est un moyen pour la direction de réaffirmer son contrôle et de surveiller les travailleur·ses, et ce, même au détriment de l’efficacité, du moral et du maintien en poste.

Si le gouvernement s’engageait véritablement en faveur d’une fonction publique performante et moderne, il adopterait les avantages avérés des modalités de télétravail flexibles. Il s’accroche plutôt à une mentalité dépassée de commandement et de contrôle qui accorde la priorité au présentéisme plutôt qu’aux résultats. Cette approche rigide ne tient pas compte de la diversité des besoins et des contraintes des différents ministères et risque de susciter une répétition des erreurs du passé.

Parallèles avec Phénix

La mise en œuvre imprudente du mandat de retour au bureau par le gouvernement présente d’étranges similitudes avec le fiasco du système de paye Phénix. Dans les deux cas, il s’est empressé de mettre en œuvre des changements majeurs sans analyse, consultation ou prise en compte adéquates des conséquences pour le personnel.

De plus, comme dans le cas de Phénix, le gouvernement ignore les signaux d’alarme et les conseils d’expert·es dans sa poursuite obstinée de son option préférée.

Les documents du SCT révèlent qu’il s’attendait à des difficultés et à des réactions négatives importantes, mais qu’il n’a pas tenu compte de ces préoccupations, ce qui est une façon de procéder à la fois familière et effrayante.

La débâcle de Phénix nous a appris que le fait d’imposer une approche unique à l’ensemble de la fonction publique est une recette qui mène au désastre. Les ministères ont des contraintes et des besoins divers qui ne peuvent être ignorés. En imposant de manière rigide des politiques de retour au bureau, le gouvernement répète les erreurs du passé.

La transparence et une consultation sérieuse auraient permis d’éviter une grande partie des dommages causés par Phénix. Pourtant, une fois de plus, le gouvernement prend des décisions radicales qui ont des répercussions sur des milliers de travailleur·ses avec un préavis minimal et sans véritable dialogue. N’a-t-il rien appris des échecs précédents?

Révoquer le mandat

Il est temps que le gouvernement écoute les préoccupations des fonctionnaires et de leurs syndicats. Le mandat de retour au bureau doit être réexaminé et une approche plus souple, fondée sur des données probantes, doit être adoptée. Ainsi, nous pourrons construire une fonction publique véritablement moderne et efficace, qui profitera à la fois aux fonctionnaires et à la population du Canada qu’ils/elles servent.

(Traduit de l’anglais) 

Alors que le mandat de retour au bureau (RAB) continue de nous affecter, il est essentiel de rester informés et engagés. 

Le 12 septembre 2024, nous avons organisé un webinaire bilingue pour répondre à vos questions. 

Ce webinaire parle de ce qui suit : 

●   Comment et pourquoi l’IPFPC s’oppose-t-elle au mandat de l’employeur?

●   L’impact qu’il aura sur notre prochaine ronde de négociations;

●   Notre boîte à outils numériques, les rassemblements et les actions que vous pouvez entreprendre pour le repousser.

En savoir plus sur le retour au bureau :

●   Connaissez vos droits en matière de retour au bureau

●   FAQ sur le retour au bureau

Pour en savoir plus au sujet de ce webinaire, veuillez écrire un courriel à bienmieuxensemble@ipfpc.ca.

 

 

Bon week-end de la fête du Travail 2024 !

Toutes les victoires en matière de droits du travail, de la fin de semaine aux normes de sécurité au travail, ont été remportées grâce à la solidarité entre les travailleurs et les travailleuses. Aujourd’hui, nous nous appuyons sur ceux et celles qui nous ont précédés, et nous nous battons pour l’avenir du travail.