L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Douche froide sur la prime de pandémie

Nous sommes à la fois surpris et déçus par la  décision (en anglais seulement) du gouvernement Ford de ne pas élargir l’accès à la prime de pandémie versée aux fonctionnaires considérés comme admissibles. Cette décision contredit complètement la déclaration faite le 14 mai 2020 par Christine Elliott, ministre de la Santé, lorsqu’elle a dit aux Ontariens que le ministère s’appliquait à dresser la liste complète des personnes admissibles pour s’assurer que « tous ceux et celles qui devraient toucher la prime de pandémie la recevront ».

Nous sommes très fiers de nos radiothérapeutes qui travaillent en première ligne pendant cette crise. Vous êtes soumis aux mêmes exigences de l’état d’urgence de l’Ontario que les autres travailleurs de la santé considérés comme admissibles à la prime de pandémie. En tant que travailleurs essentiels, vous ne pouvez pas refuser de traiter des patients soupçonnés d’avoir contracté la COVID-19. Vous prenez toutes les précautions possibles, triez les patients et portez un équipement de protection individuelle (EPI). À l'instar des autres travailleurs de la santé, les radiothérapeutes sont exposés à la COVID-19 au travail.

À la suite de l’annonce de la prime de pandémie, Debi Daviau, présidente de l’IPFPC, a (seulement en anglais) écrit à Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, à Christine Elliott, sa ministre de la Santé, et à Peter Bethlenfalvy, président du Conseil du Trésor. Des appels ont également été passés à leurs bureaux et à des responsables clés du gouvernement.

Nous avons également pris contact avec d’autres groupes et syndicats représentant des travailleurs hospitaliers de l’Ontario qui n’ont pas été sélectionnés pour recevoir la prime, notamment le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO) et l’Ontario Association of Medical Radiation Sciences (OAMRS).

Le 6 mai 2020, l’IPFPC a lancé une campagne d'envoi de courriels au premier ministre (en anglais seulement). Les membres ont été invités à écrire au premier ministre et aux principaux ministres de son cabinet afin d'exprimer leurs préoccupations quant au fait qu'ils sont exclus du programme de versement de la prime. Merci à tous ceux et celles qui l'ont fait.

De nombreux présidents d’hôpitaux, directeurs généraux et organisations d’employeurs se sont aussi prononcés en faveur de l’octroi de la prime de pandémie aux radiothérapeutes et à d’autres travailleurs de la santé :

  • Jean Bartkowiak, président et directeur général du Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay, a écrit au premier ministre (en anglais seulement) pour lui demander d'élargir le versement de la prime de pandémie à tous les employés des hôpitaux, à l’exception des directeurs généraux.
  • David Musyj, président et directeur général de l’hôpital régional de Windsor, a lui aussi écrit au premier ministre et s’est prononcé publiquement (en anglais seulement) en faveur du versement de la prime de pandémie à tous les travailleurs de la santé de première ligne.
  • Les huit directeurs généraux des hôpitaux de Hamilton, Niagara, Haldimand, Brant et Burlington ont publié une lettre publique (en anglais seulement) pour que la prime « s’applique à tous les employés des hôpitaux afin d’assurer une reconnaissance équitable de leur travail ».

L’Association des hôpitaux de l’Ontario et plusieurs organisations œuvrant dans le domaine de la santé ont envoyé une lettre publique (en anglais seulement) au premier ministre, avec copie à la ministre de la Santé, au président du Conseil du Trésor et aux responsables clés, pour exhorter la province à accélérer et élargir le versement de la prime de pandémie à tout le personnel de première ligne qui n’exerce pas de fonctions de gestion « pour reconnaître les services essentiels fournis et l’effort collectif requis dans la lutte contre la COVID-19 ».

Malgré tous les soutiens en faveur de l’élargissement de la prime de pandémie, les demandes adressées au gouvernement Ford sont restées lettre morte.

Cette décision est plus que décevante — elle est carrément bouleversante pour nos membres qui ont fait un travail d’une grande importance dans les centres de cancérologie de l’Ontario tout au long de cette crise. Vous méritez la même reconnaissance que les autres professionnels qui touchent cette prime dans votre hôpital. Nous ferons tout pour faire valoir nos arguments à cet égard dans le cadre des prochaines négociations collectives.