L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Communiqué de presse - Malgré l’appui du public en faveur d’un financement accru, les dépenses fédérales dans le domaine scientifique sont moins élevées aujourd’hui que sous le gouvernement Harper, affirme l’IPFPC

OTTAWA, le 28 septembre 2018 — Alors que le Comité fédéral des finances se prépare aux audiences publiques pancanadiennes sur le budget de l’an prochain, l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) publie une fiche d’information démontrant que 72 % des Canadiens conviennent que « dans le prochain budget fédéral, le financement des programmes scientifiques du gouvernement fédéral devrait être rétabli à ce qu’il était en 2011 ». Cette constatation d’Environics Research est importante étant donné que le financement global pour la science fédérale est en fait plus bas aujourd’hui qu’il ne l’était sous le gouvernement Harper, notamment en recherche et développement (R et D).

Bien que les chiffres de Statistique Canada indiquent que le financement global des activités scientifiques du gouvernement a augmenté de 10,4 milliards de dollars en 2015-2016 à 11,3 milliards de dollars en 2018-2019, les dépenses réelles devraient être inférieures de 112 millions de dollars en 2018-2019 à celles de 2014-2015.

Pire encore, les dépenses en R et D effectuées par les scientifiques du gouvernement ont diminué de 891 millions de dollars par rapport à 2010-2011 sous le gouvernement Harper.

Alors qu’une partie du financement scientifique a été transféré au secteur privé pour encourager l’innovation, la R et D effectuée par les scientifiques fédéraux a fortement diminué.

« La force du réseau de R et D au Canada dépend d’une présence solide du gouvernement fédéral », selon la présidente de l’IPFPC, Debi Daviau. « Nous ne pouvons pas compter seulement sur le secteur privé pour obtenir les innovations nécessaires. Souvent, les innovations dont nous avons le plus besoin, par exemple, de meilleures prévisions météorologiques, des cultures plus résistantes, une meilleure surveillance de la pollution, sont le fruit de la R et D dans des secteurs relevant directement de la responsabilité du gouvernement fédéral, et c’est pourquoi nous demandons un financement accru dans le budget de l’an prochain. »

Les chiffres de StatCan renforcent les constatations d’un sondage de 2017 mené auprès des scientifiques fédéraux, selon lesquelles plus de la moitié (58 %) des scientifiques croient que leur ministère ne dispose pas des ressources suffisantes pour s’acquitter de son mandat. Le problème est particulièrement prononcé à l’Agence spatiale canadienne (79 %), à Ressources naturelles Canada (64 %) et même à Environnement et Changement climatique Canada, où 60 % des scientifiques ne croient pas que leur ministère dispose des ressources suffisantes.

Environics Research a mené son sondage d’opinion publique (commandé par l’IPFPC) par téléphone auprès de 1000 Canadiens entre le 3 et le 8 juillet 2018. Sa marge d’erreur est de ± 3,2 %, 19 fois sur 20.

Une invitation à participer au sondage en ligne préparé par Environics Research et destiné aux scientifiques fédéraux a été envoyée à 16 377 scientifiques, chercheurs et ingénieurs dans plus de 40 ministères et organismes fédéraux. De ce nombre, 3025 (18,5 %) ont répondu entre le 29 mai et le 27 juin 2017. La marge d’erreur des résultats du sondage est de ± 1,8 %, 19 fois sur 20. 

L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente 55 000 professionnels du secteur public du Canada, dont quelque 16 000 scientifiques, ingénieurs et chercheurs, la plupart à l’emploi du gouvernement fédéral.

Suivez-nous sur Facebook et Twitter (@pipsc_ipfpc).

Source :

Johanne Fillion, 613-228-6310, poste 4953, ou 613-883-4900 (cell.), jfillion@pipsc.ca