OTTAWA, le 30 août 2018 – Combien de temps devrions-nous « raisonnablement attendre avant de bénéficier d’un nouveau système de paye »? Selon les résultats d’un récent sondage commandé par l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada à Environics Research, près de la moitié des Canadiens estiment que six mois seraient un « délai raisonnable ». Le taux d’impatience grimpe d’un coup à près de 9 personnes sur 10 (88 %) si l’on inclut les personnes qui trouvent qu’un délai raisonnable veut dire deux ans tout au plus.
Voilà une opinion dont devrait tenir compte le gouvernement à la veille de la fête du Travail. Qu’il se rappelle que Phénix donne toujours du fil à retordre à des dizaines de milliers de fonctionnaires à cause d’un chèque de paye trop maigre ou trop généreux ou, parfois même, jamais reçu.
« Nous attendons une solution depuis plus de deux ans déjà, souligne la présidente de l’Institut, Debi Daviau. Maintenant que le gouvernement s’est engagé à trouver un autre système de paye, il doit s’activer. Qu’il ne demande pas à nos membres d’attendre encore deux ans. »
« Nous sommes un solide partenaire capable d’aider le fédéral à trouver une solution rapidement. Nous le pousserons à procéder à des essais le plus rapidement possible », poursuit la présidente en faisant allusion au partenariat de travail annoncé en juin entre l’Institut et le gouvernement fédéral. Parmi les avenues possibles, pensons au Système administratif d’entreprise (SAE), un logiciel de ressources humaines et de traitement de la paye utilisé par l’Agence du revenu du Canada (ARC) et l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). L’Institut est d’avis qu’il serait possible de le mettre à jour et d’en faire un système de paye complet.
Selon la présidente Daviau, « l’adaptation et la mise en ligne du SAE prendraient moins de temps que le délai (hypothétique) de mise en place du nouveau système proposé par le gouvernement fédéral. Et cela permettrait de retrancher du système de paye Phénix au moins 55 000 fonctionnaires de l’ARC et de l’ASFC et de commencer à leur verser plus rapidement leur paye à l’aide d’un système beaucoup plus fiable. Le gouvernement doit accélérer le processus et mettre en œuvre un système viable sans délai. Nos membres n’en peuvent plus d’attendre. »
Environics Research a mené son sondage d’opinion publique par téléphone auprès de 1000 personnes entre le 3 et le 8 juillet 2018. Sa marge d’erreur est de ± 3,2 %, 19 fois sur 20.
L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente quelque 55 000 professionnels du secteur public d’un bout à l’autre du Canada. La plupart travaillent au gouvernement fédéral.
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