L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Votre équipe de négociation a présenté au Conseil du Trésor la proposition salariale sur l’ajustement salarial pour la science et la recherche pour toutes les classifications et tous les niveaux du groupe SP, en plus d’une augmentation économique générale (négociée à la table centrale).

L’Institut propose un ajustement salarial pour la science et la recherche de quatre pour cent (4 %) pour toutes les classifications du groupe SP, à compter du 1er octobre 2018, en plus de reconduire l’indemnité actuelle des employés des niveaux BI-04 et BI-05 de la Direction générale des produits de santé et des aliments (DGPSA) de Santé Canada, et des employés de niveau BI-03 ayant un rôle et des responsabilités similaires.

Vous trouverez ci-dessous un sommaire des arguments à l’appui de la proposition pour chacun des cinq (5) facteurs mentionnés dans la Loi sur les relations de travail dans le secteur public fédéral (de A à E) régissant votre régime de négociation et les difficultés causées par Phénix.

A. Recrutement et maintien en poste

On ne saurait sous-estimer l’important rôle que joue la science dans la satisfaction des besoins de la population canadienne et la protection de notre mode de vie. Nos membres sont au service des Canadiens. Ils jouent à ce titre un rôle crucial dans tous les dossiers du gouvernement, y compris la santé, l’environnement, le changement climatique, l’agriculture, l’application de la loi, l’économie, la sécurité frontalière, les pêches et océans, la salubrité des aliments et l’eau potable.

Dans la dernière ronde de négociation, nous avons réussi à faire reconnaître l’importance de l’intégrité scientifique. Dans celle-ci, nous voulons qu’un investissement soit fait dans les personnes responsables d’assurer l’intégrité scientifique.

Le taux de chômage n’a jamais été aussi bas en quarante ans. L’économie va bien. Les politiques sur l’intégrité scientifique ont mis en évidence l’importante contribution de la recherche scientifique dans la préservation du mieux-être de la population canadienne. Par conséquent, il faut que le gouvernement attire et maintienne en poste les scientifiques les plus brillants pour protéger et combler les besoins de la population canadienne.

Les Canadiens ne peuvent pas se permettre un exode des cerveaux.

B. Comparateurs externes

Plus facile à dire qu’à faire.

Neuf classifications différentes font partie du groupe SP. La nature et la diversité du travail rendent les comparaisons difficiles. Un bon nombre d’organisations qui se font concurrence pour attirer les talents scientifiques ne rendent pas leurs programmes de rémunération publics.

Les augmentations salariales du groupe SP n’ont pas du tout suivi les hausses accordées dans le secteur privé durant la dernière décennie. En outre, les données du Programme du travail du gouvernement du Canada pour la période s’échelonnant de 2015 à 2018 montrent que les augmentations salariales de nos membres sont bien en deçà de celles auxquelles ont eu droit les fonctionnaires provinciaux durant la période couverte par la dernière convention collective.

C. Comparateurs internes

Dans les dernières conventions collectives, le groupe SP a entrepris avec l’employeur une démarche d’harmonisation de sa structure de classifications. Bien qu’il reste du travail à accomplir, et considérant l’épée de Damoclès qu’est Phénix, nous pensons que la présente ronde de négociation devrait servir à nous assurer de ne pas négliger certaines classifications, ce qui risquerait de créer une autre source de pression et de frustration.

Si nous comparons les classifications qui font partie du groupe SP à celles qui n’en font pas partie, par exemple les fonctionnaires occupant un poste technique n’exigeant aucun diplôme ou un poste de soutien, le lien salarial ne tient pas suffisamment compte de la valeur intrinsèque d’un poste scientifique par comparaison à celle d’un poste technique.

Les coûts d’opportunité d’embaucher des personnes ayant un diplôme versus des personnes sans diplôme pour pourvoir des postes scientifiques au gouvernement fédéral montrent qu’il faut beaucoup de temps pour récupérer la perte de revenu. Dans certains cas, les gains de toute une vie ne permettront pas de rattraper l’écart. Autrement dit, en n’allant pas à l’université pendant au moins quatre ans et en entrant tout de suite dans la fonction publique, les fonctionnaires sans diplôme universitaire qui occupent un poste scientifique font mieux financièrement que les scientifiques durant une grande partie de leur carrière, sinon toute.

D. Rémunération et conditions de travail justes et raisonnables pour tout le monde

La population est de plus en plus convaincue que le gouvernement sous-estime la science. Il faut que la valeur de la science et l’importance du travail accompli par nos membres soient reconnues.

À l’heure actuelle, la rémunération et les conditions de travail ne reflètent pas suffisamment la valeur intrinsèque de la science par rapport aux qualifications requises, au travail accompli, à la responsabilité assumée et à la nature des services rendus, si on compare les classifications à l’intérieur du groupe SP à celles d’autres professionnels qui travaillent ailleurs dans la fonction publique fédérale.

E.  État de l’économie canadienne

En raison de la robustesse de l’économie canadienne, le taux de chômage est à son plus bas depuis plusieurs décennies, la situation financière du gouvernement s’est assainie et les dépenses de programmes ont connu une hausse.

Depuis 2010, nos faibles augmentations économiques conjuguées aux changements législatifs concernant le taux de cotisation de retraite ont donné lieu à un manque à gagner de 8,7 % par rapport au taux d’inflation. C’est majeur.

F.  Phénix…

L’employeur veut discuter des problèmes d’administration de la paye et de la simplification du système, y compris le prolongement de la période de mise en place afin de pallier les difficultés de Phénix à traiter les fonctions de base comme les changements à la structure de classification et de rémunération.

Bien que l’Institut n’accepte pas que les membres aient à porter le fardeau d’un système de paye défaillant incapable de traiter adéquatement leurs salaires et leurs avantages sociaux, nous avons proposé, dans le but de parvenir à un règlement qui soit juste, équitable et raisonnable, une augmentation du pourcentage pour tout le monde, en plus du rajustement économique, afin de reconnaître la précieuse contribution de nos membres à la qualité de vie au Canada.

Les membres du groupe SP prennent part quotidiennement à l’édification d’un Canada meilleur pour tous les Canadiens. Il est temps que la juste valeur de notre contribution professionnelle soit reconnue.

Bien mieux ensemble!

Bryan Van Wilgenburg, Marcel Beaudoin et l’équipe de négociation du groupe SP

 

Site Web du groupe SP : https://www.pipsc.ca/fr/groupes/sp

Facebook : https://www.facebook.com/PIPSCscience/

Twitter : https://twitter.com/PIPSC_science

Instagram : https://www.instagram.com/groupe_sp_sp_group/