Cette semaine, les Canadiennes et les Canadiens soulignent la première Semaine de l’égalité entre les sexes au pays. Le 21 juin 2018, le projet de loi C-309 a été adopté et la quatrième semaine de septembre est devenue la Semaine canadienne de l’égalité entre les sexes.
Le thème de cette année, «L’égalité des sexes, c’est bon pour tout le monde » (#BonPourTLM), rend compte des bienfaits universels de l’égalité des sexes. L’équité, la prospérité économique, la santé, le bonheur, la paix, la sécurité et des possibilités illimitées sont parmi les nombreux avantages de l’égalité des sexes promus par le gouvernement du Canada. Pour en savoir plus, consultez : www.swc-cfc.gc.ca/commemoration/gew-ses/about-apropos-fr.html.
L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente 57 000 professionnels du secteur public canadien, dont plus de 40 % sont des femmes, et dont la vaste majorité oeuvre au centre de la fonction publique fédérale.
Le droit des femmes à un salaire égal pour un travail de valeur égale est renforcé au Canada par la ratification de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et d'autres instruments internationaux des droits de la personne ainsi que la Loi canadienne sur les droits de la personne.
Néanmoins, depuis près de 10 ans, il y a des lacunes au niveau de l'équité salariale dans la fonction publique fédérale compte tenu du taux relativement élevé de syndicalisation et de la féminisation croissante des effectifs. Il est donc urgent d'avoir une loi sur l'équité salariale qui nous donnera de vrais moyens proactifs et rapides pour mettre en oeuvre l'équité salariale et tiendra notamment compte des obligations existantes relativement aux droits de la personne, des leçons tirées de l'expérience passée et de la jurisprudence en matière d'équité salariale. L'Institut est d'avis qu'un régime d'équité salariale fédéral proactif constitue une étape cruciale, attendue depuis trop longtemps, pour obtenir un secteur du travail juste et fonctionnel.
Cette année, le Congrès du travail du Canada s’est joint aux organisations de femmes de partout au pays pour réclamer l’élimination de la discrimination salariale au Canada.
« L’un des obstacles les plus persistants à l’égalité entre les sexes au Canada est la discrimination salariale. Les femmes représentent près de la moitié de la main-d’œuvre canadienne, mais dans l’ensemble, elles gagnent 32 % de moins que les hommes. Les femmes de couleur, les femmes autochtones et les femmes handicapées (ou qui ont une combinaison de ces caractéristiques) gagnent encore moins que les femmes blanches et valides. »
Le président du CTC, Hassan Yussuff, le souligne dans un éditorial du Toronto Sun. (https://torontosun.com/opinion/columnists/yussuff-time-for-government-to-walk-the-walk-on-pay-equity) (article en anglais). Le CTC demande au gouvernement fédéral de créer un commissaire autonome axé sur l’équité salariale qui serait dirigé par la Commission de l’équité salariale.
Ce sont les femmes autochtones du Canada qui souffrent de l’écart salarial le plus important. Au Canada, les femmes autochtones gagnent 63 cents pour chaque dollar gagné par un homme non autochtone. (www.canadianwomen.org/fr/) En cette Semaine de l’égalité entre les sexes, l’Association des femmes autochtones du Canada demande l’inclusion des femmes autochtones dans le débat public sur l’égalité des sexes au Canada.
L’Institut s’associe aux organisations de femmes et au mouvement syndical pour demander une résolution active de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes au Canada. Tout le monde en bénéficie lorsque toutes les femmes reçoivent un salaire égal pour un même travail.