À l’ensemble des travailleur·ses de la fonction publique fédérale aux États-Unis, en particulier ceux et celles qui travaillent dans le domaine de la science et de la recherche :
L’IPFPC exprime sa solidarité inébranlable avec vous en ces temps profondément difficiles. Entant que plus grand syndicat de la fonction publique au Canada représentant les scientifiques fédéraux, nous sommes à vos côtés alors que vous êtes confrontés à des attaques sans précédent contre votre travail, votre bien-être et les fondements mêmes de l’intégrité Scientifique.
Nous condamnons avec la plus grande fermeté les attaques contre la science et la recherche initiées par l’administration Trump et ses politiques. Du gel de milliards de dollars de fonds fédéraux essentiels à la recherche, à la censure de la recherche sur des sujets tels que le changement climatique et le genre, en passant par le licenciement de milliers d’employé·es du secteur public dans des organismes nationaux qui s’appuient sur la recherche scientifique pour protéger la santé publique, l’environnement et la sécurité nationale. Il s’agit notamment du Centre for Disease Control, de l’Environmental Protection Agency, de la National Archives and Records Administration, et des musées et des bibliothèques à travers les États-Unis.
Ces actions ne constituent pas seulement une attaque contre la communauté scientifique et de recherche, mais aussi contre les valeurs fondamentales de la démocratie elle-même. La science et la recherche constituent le socle sur lequel nous fondons notre compréhension du monde, résolvons des problèmes cruciaux et élaborons des politiques visant à promouvoir et à protéger le bien public.
Elles doivent être libres de toute ingérence politique.
Au Canada, nous n’avons pas besoin de regarder loin dans le passé pour voir comment notre propre gouvernement s’est attaqué à la science et à la recherche fédérales. Sous le gouvernement conservateur de Stephen Harper, des programmes scientifiques essentiels à la santé de l’environnement et des océans du Canada ont été sabrés ou supprimés, des milliers de scientifiques fédéraux (y compris des membres de l’IPFPC) ont été licenciés, tandis que d’autres, en particulier ceux et celles qui effectuaient des recherches sur le changement climatique et d’autres sujets politiquement sensibles, ont été systématiquement muselés.
Les Canadien·nes sont aujourd’hui confrontés à un candidat au poste de premier ministre qui a non seulement soutenu ces attaques contre la recherche et la science canadiennes, mais qui a également joué un rôle central dans l’administration qui les a menées à bien. En outre, ce candidat s’est engagé, s’il est élu premier ministre, à supprimer plus de 100 000 emplois dans la fonction publique fédérale.
Les services publics, l’intégrité scientifique et les bons emplois qui les soutiennent sont attaqués sur plusieurs fronts. Il est essentiel que les membres de ces communautés et leurs syndicats s’expriment et se défendent.
Nous sommes aux côtés de nos collègues professionnels de la fonction publique américaine dans la lutte pour protéger ces organismes, défendre l’autonomie de toutes les institutions basées sur la science, la recherche et la connaissance, et exiger qu’elles restent financées de manière adéquate et qu’elles soient priorisées pour le bien public.