Le mars 15 est la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie
Cher(ère)s collègues et ami(e)s,
Le 15 mars 2022, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution désignant le 15 mars Journée internationale de lutte contre l'islamophobie.
L'islamophobie est une peur, un préjugé et une haine envers les musulmans qui conduisent à la provocation, à l'hostilité et à l'intolérance par le biais de menaces, de harcèlement, d'abus, d'incitation et d'intimidation à l'encontre des musulmans et des non-musulmans, tant dans le monde en ligne que hors ligne. Motivé par une hostilité institutionnelle, idéologique, politique et religieuse qui se transforme en racisme structurel et culturel, il cible les symboles et les marqueurs de l’appartenance musulmane.
Cette définition met l’accent sur le lien entre les niveaux institutionnels de l’islamophobie et les manifestations de telles attitudes, déclenchées par la visibilité de l’identité musulmane perçue de la victime. Cette approche interprète également l’islamophobie comme une forme de racisme, dans laquelle la religion, la tradition et la culture islamiques sont considérées comme une « menace » pour les valeurs occidentales. L’islamophobie peut également toucher les non-musulmans, sur la base de perceptions liées à la nationalité, à la race ou à l’origine ethnique.
Dans son message à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre l'islamophobie, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a averti que les musulmans étaient confrontés à une discrimination institutionnelle, à des obstacles et à des violations de leurs droits humains et de leur dignité. « Les discours qui divisent et les fausses déclarations stigmatisent les communautés. Les discours de haine en ligne alimentent la violence réelle… Continuons à travailler ensemble pour faire progresser les valeurs communes d’inclusion, de tolérance et de compréhension mutuelle – valeurs qui sont au cœur de toutes les grandes confessions et de la Charte des Nations Unies », a-t-il ajouté.
Les États ont la responsabilité de lutter contre toute haine fondée sur la religion ou la conviction d'une manière qui soit conforme aux droits de l'homme, rappelle la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la liberté de religion ou de conviction, Nazila Ghane, dans son dernier rapport sur la haine fondée sur la religion ou la conviction.
Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré : « En cette Journée internationale de lutte contre l’islamophobie, nous réaffirmons notre détermination inébranlable à lutter contre la haine, la discrimination et le sectarisme sous toutes leurs formes.
« Malheureusement, l’islamophobie est une expérience que de nombreux Canadiens subissent. Voilà pourquoi, l’année dernière, nous avons nommé la première représentante spéciale chargée de la lutte contre l’islamophobie, Amira Elghawaby. En tant que représentante spéciale, elle guide les efforts que nous déployons afin de lutter contre le sectarisme anti-musulman, le racisme systémique et la discrimination raciale. Elle contribue également à veiller à ce que les expériences diversifiées des communautés musulmanes soient prises en considération dans les politiques et programmes du gouvernement. En parallèle, nous renouvelons la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme, en nous appuyant sur le vaste dialogue que nous avons tenu, notamment en 2021 dans le cadre du Sommet national sur l’islamophobie.
« Nous veillons à ce que les Canadiens de toutes les confessions puissent pratiquer leur religion librement et en toute sécurité. Nous avons écouté les conseils des communautés en élargissant le Programme de financement des projets d’infrastructure de sécurité pour les collectivités à risque, qui fournit des fonds pour mieux protéger les communautés contre les crimes motivés par la haine et qui prévoit le renforcement de la sécurité dans les centres communautaires, les garderies et les lieux de culte.
« La diversité est un fait, mais l’inclusion est un choix. Le Canada a parcouru un long chemin, mais il reste du travail à faire. Aujourd’hui et tous les jours, travaillons ensemble en vue de bâtir un Canada plus diversifié, plus sûr et plus accueillant pour tout le monde. »
La haine a de graves conséquences. Personne ne devrait avoir à vivre dans la crainte que sa foi, son appartenance ethnique ou toute autre identité fassent de lui la cible de violences. Soyons solidaires de nos collègues musulmans et extirpons l'islamophobie partout où elle existe.
Nous avons tous un rôle important à jouer pour dénoncer et prévenir le racisme et la discrimination, que ce soit en ligne, dans nos rues ou sur nos lieux de travail.
N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou commentaires.
Restez en sécurité, restez en forme!
Respectueusement,
Waheed Khan
Président, équipe nationale de consultation