L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) exige l’arrêt des régimes du Conseil du Trésor qui obligent les employé·es à retourner au bureau.
Jeudi, le Conseil du Trésor a dévoilé son approche unique visant à ramener les fonctionnaires fédéraux·les au bureau deux ou trois jours par semaine à compter de janvier. Cette nouvelle tombe en dépit des engagements qu’il avait pris de continuer à consulter les syndicats et de mettre en œuvre des régimes adaptés à chaque ministère, ainsi que de la triple menace que représentent la grippe, la COVID-19 et le virus respiratoire syncytial qui remplissent les salles d’urgence de tout le pays.
« Depuis plus de deux ans, nous scandons que tout régime de retour au bureau (RAB) doit avoir un but et donner la priorité à la productivité des employé·es ainsi qu’à leurs santé et sécurité. Ce régime ne répond à aucune de ces exigences : il est mal conçu, il est répressif et il n’a aucun sens, et nous ne ferons aucun compromis sur la santé et la sécurité », déclare Jennifer Carr, la présidente de l’IPFPC.
« L’annonce d’aujourd’hui est tout le contraire de ce que le Conseil du Trésor avait promis, soit une approche hybride délibérée, qui vise à tenir compte des situations uniques que vivent les fonctionnaires fédéraux·les. Il a choisi d’ignorer ce volet et de plutôt imposer brutalement un mauvais régime qui l’expose à un combat inutile. »
Des milliers de membres de l’IPFPC ont déjà commencé à négocier leurs prochaines conventions collectives avec le Conseil du Trésor, et le télétravail y est justement à l’ordre du jour. « Cela ne prépare pas le terrain pour des négociations de bonne foi avec l’employeur. Avec le temps des Fêtes qui est à nos portes, cette annonce constitue un double affront qui ne fait qu’empirer la situation...
L’IPFPC continue de surveiller ce dossier de près et de solliciter les commentaires de ses membres au sujet des régimes de retour sur le lieu de travail.
Nos membres ont prouvé au cours des deux dernières années et demie qu’elles et ils peuvent être productif·ves et engagé·es, quel que soit l’endroit d’où leur travail est effectué, et c’est ce qu’elles et ils continueront d’être », affirme Madame Carr. Les professionnel·les de la fonction publique se sont surpassé·es pour offrir des services de qualité à la population canadienne. Est-ce ainsi que le gouvernement les remercie pour leur engagement et leur travail acharné? »
L’IPFPC continue de plaider en faveur de l’adoption de politiques de retour au bureau sécuritaires et flexibles pour l’ensemble des membres. Celles et ceux qui doivent retourner sur leur lieu de travail et qui ont des inquiétudes devraient consulter le site Web de l’Institut pour obtenir de plus amples renseignements sur les possibilités qui leur sont offertes.