L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

Procès-verbal — Minutes

COMITÉ DES DROITS DE LA PERSONNE ET DE LA DIVERSITÉ (CDPD) DE L’IPFPC

PIPSC HUMAN RIGHTS AND DIVERSITY COMMITTEE (HRDC)

 

 

Date : 3 novembre 2023

Type de réunion :  De 9 h à 15 h 30 (HE)

Procès-verbal de la réunion rédigé par : Coralie Leduc

 

(Traduit de l’anglais)

 

Personnes présentes :

Personnes absentes :

Jennie Esnard, présidente du groupe NUREG

Stacy McLaren, représentante du conseil d’administration

Madeeha Choudhry, membre du groupe TI

Farzana Merani, membre du groupe VFS

Imam Din Kamaldon, membre du groupe VFS

Jacquie Dixon, membre du groupe VFS, amie du comité

 

 

 

Malcolm Lewis-Richmond, personne-ressource de l’Institut

Binana Madikama, membre du groupe SR

Mary Lycett, membre du groupe VFS

Mitesh Popat, membre du groupe ENG

 

Personnes invitées :

Andria Desjardins, agente d’action politique et de mobilisation

 

Aperçu du procès-verbal :

1. Mots de bienvenue et adoption de l’ordre du jour

2. Adoption du procès-verbal de la réunion du 9 septembre 2023

3. Préparation de la prochaine assemblée générale annuelle (AGA) de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC)

3.1 Sélectionner les animateurs pour chaque groupe de spécialistes

3.2 Préparer trois (3) questions pour chaque groupe de spécialistes

3.3 Fournir les détails relatifs au souper du CDPD qui aura lieu le 25 novembre 2023

4. Planification des caucus sur l’équité

4.1 Communication des pratiques exemplaires

4.2 Prochaine réunion

5. Recours collectif noir

            5.1 Information sur la consultation

            5.2 Stratégies de recrutement

6. Journée de lobbying 2023 du Congrès du travail du Canada (CTC)

7. Rapport sur la Journée des Autochtones en direct 2023

8. Discussion sur les questions actuelles de justice sociale

9. Tour de table et planification de la prochaine réunion

10. Levée de la séance

 

1. Mots de bienvenue et adoption de l’ordre du jour

 

La présidente du Comité, Jennie, souhaite la bienvenue aux membres et les invite à ajouter, s’ils le souhaitent, des points à l’ordre du jour. Aucun ajout n’est proposé. L’ordre du jour est adopté tel quel. Motion adoptée.

 

2. Adoption du procès-verbal de la réunion du 9 septembre 2023

 

Le procès-verbal de la réunion du 29 septembre 2023 du CDPD est adopté tel quel.

 

3. Préparation de la prochaine assemblée générale annuelle (AGA) de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC)

 

Andria Desjardins est présentée aux membres du Comité en tant que personne-ressource de l’Institut en l’absence de Malcolm. Un aperçu des attentes à l’égard des membres du CDPD et de leurs rôles pour le prochain congrès de l’IPFPC est fourni.

 

3.1 Sélectionner les animateurs pour chaque groupe de spécialistes et pour représenter leur caucus respectif

Il est demandé au CDPD de désigner les personnes qui représenteront les différents caucus sur l’équité au sein de certains groupes de spécialistes lors de la prochaine AGA. Les personnes choisies sont les suivantes :

 

Nom du groupe de spécialistes

Animateurs

Représentant du caucus

Travailler en étant une personne noire

Nicholas Thompson (Secrétariat du Recours collectif noir)

 

Sta Kuzviwanza (Table ronde provinciale sur l’emploi — PERT)

Jacquie A. Dixon

Négocier pour obtenir l’équité

Yvonne James (IPFPC)

Vanessa Sharma (BC Hydro / MoveUP)

 

Madeeha Choudhry

Trans-former nos suppositions

Fae Johnstone (Wisdom to Action)

Jade Pichette (Fierté au travail)

 

Stacy McLaren

Dans quelle mesure la fonction publique est-elle accessible et inclusive?

Animateurs À déterminer

Mary Lycett

Renforcer l’avenir : Cultiver le mentorat au féminin

Animateurs À déterminer

 

Le représentant du programme Femmes d’acier propose la candidature de

Farzana Merani

  • Le Comité souligne qu’il est nécessaire d’ajouter un groupe de spécialistes chargé de traiter des questions autochtones, car il est essentiel que les Autochtones puissent s’exprimer et qu’ils soient représentés de façon adéquate. Mitesh doit soutenir les panélistes pour cet événement, les noms de Sean Stiff et de Tania King sont proposés.

 

Les représentants des caucus doivent organiser une séance informelle et de courte durée avec leurs panélistes respectifs au moins une semaine avant la tenue de l’AGA afin de se présenter et d’établir les questions qui feront l’objet d’une discussion pendant les groupes de spécialistes. Le public est invité à participer à la période de discussion et à diriger les sujets abordés pendant celle-ci. Il est proposé que les séances des groupes de spécialistes soient diffusées en direct pour les participants qui ne peuvent pas y assister en personne, ou qu’elles soient peut-être enregistrées et publiées sur le site Web à une date ultérieure.

 

3.2 Préparer trois (3) questions pour chaque groupe de spécialistes

Comme nous ne savons toujours pas combien il y aura de panélistes et qui animera les groupes de spécialistes, les questions ne seront pas communiquées au cours de la réunion d’aujourd’hui. Toutefois, les représentants des caucus peuvent être sélectionnés afin qu’ils puissent, dès que possible, rencontrer les animateurs et rédiger des questions en gardant à l’esprit les principaux thèmes de chaque caucus. 

 

3.3 Fournir les détails relatifs au souper du CDPD qui aura lieu le 25 novembre 2023

Un membre recommande au Comité d’organiser le souper au restaurant The Keg en raison de sa proximité avec le lieu de l’AGA et du fait que le menu peut convenir aux diverses allergies et restrictions alimentaires. Toutefois, les membres du Comité décident d’organiser le souper au restaurant Le Boucan, qui peut accueillir des groupes plus importants.

 

4. Planification des caucus sur l’équité

 

4.1 Communication des pratiques exemplaires

Cette partie de la réunion est consacrée à la discussion des pratiques exemplaires qui doivent être communiquées aux membres du Comité, qu’ils soient nouveaux ou pas, ainsi qu’aux présidents des caucus en 2024. Afin d’établir quelles sont les pratiques exemplaires, les présidents des caucus doivent parler de leurs expériences, des principales conclusions et des leçons tirées au cours de l’année écoulée.

 

4.1.1 Caucus des travailleuses et travailleurs de couleur

Bien que quelque 70 personnes fassent partie du caucus, seulement 10 à 15 personnes participent à la plupart de ses réunions. Cela est attribuable au fait que les membres ont l’impression que le caucus sert actuellement plus comme un espace pour se défouler que pour instaurer des changements, ce qui est source de frustration. La principale préoccupation pour 2024 est l’essoufflement des membres actifs s’il n’est pas tenu compte de leurs idées et contributions importantes en raison de la rotation annuelle. Lors de l’AGA, il doit être insisté sur l’importance de prolonger la durée du mandat des membres du Comité.

 

En prolongeant la durée des mandats, le CDPD et le Caucus des travailleuses et travailleurs de couleur pourront réformer des processus essentiels, comme celui relatif au dépôt des plaintes pour discrimination. Idéalement, le CDPD s’en chargerait directement et non pas les délégués syndicaux, surtout si tous les groupes en quête d’équité restent sous-représentés au sein des délégués syndicaux. L’IPFPC devrait, avant tout, s’efforcer de relever ses défis internes en tirant parti de ce que le CDPD a à offrir, et en établissant des réseaux nationaux à l’intention des groupes en quête d’équité.

 

4.1.2 Caucus des femmes

Le plus grand défi de l’année écoulée a été l’assiduité et la mobilisation, en raison des fréquentes annulations de dernière minute. Une présence sporadique rend difficile la réalisation de progrès importants, car il faut du temps pour bâtir une relation de confiance. Pour relever ce défi, il est recommandé que le CDPD et le Caucus des femmes tirent parti de l’élan donné par les grands événements de l’IPFPC dans le but de maintenir un niveau élevé de mobilisation.

 

Un autre défi est l’utilisation des ressources pour avoir un effet concret. Plus précisément, comme il est difficile d’amener les gens à changer des croyances profondément ancrées, il reste à savoir si l’accent doit être mis sur la formation à l’intention des groupes en quête d’équité ou sur les groupes qui appliquent (consciemment ou non) des pratiques discriminatoires. Malgré les avantages qu’offre le travail à domicile, comme la réduction des risques de commérage, de harcèlement et de discrimination au bureau, il est également difficile de mobiliser un grand nombre de personnes afin qu’elles participent à des conversations progressistes.

 

Pour rendre les initiatives du Caucus plus concrètes et plus visibles, chaque région pourrait peut-être avoir un coprésident qui dirige des projets locaux et qui rend compte à la présidente. Il serait également utile de disposer d’un réseau cohérent pour aborder les questions relatives aux droits de la personne et à la diversité dans les différentes régions, afin de promouvoir les événements. En insistant sur une plus grande représentation régionale, le Comité pourrait avoir une plus grande portée et pourrait mieux traiter les questions qui touchent toutes les régions et non seulement la Région de la capitale nationale (RCN).

 

4.1.3 Caucus des membres noirs

Bien que les lieux de travail de l’IPFPC respectent les quotas en matière de diversité, seul un petit nombre de travailleurs de couleur sont noirs. Bien que le Caucus des membres noirs et le Recours collectif noir aient été créés pour surmonter les défis particuliers auxquels font face les membres de ce groupe en quête d’équité, seul un petit nombre de travailleuses et de travailleurs noirs participe à ces projets. Cette réticence pourrait être attribuable au petit nombre de délégués syndicaux issus de groupes en quête d’équité, et au fait que les membres ne savent pas comment communiquer avec le CDPD pour obtenir de l’aide. Comme le CDPD ne peut pas solliciter directement les membres, il doit saisir les occasions que fournissent les divers événements de l’IPFPC pour faire connaître le rôle qu’il joue et les services qu’il offre.

 

Le CDPD souhaite également cesser de recueillir les expériences de discrimination vécues par les membres et offrir plutôt des outils aux membres, et prendre des mesures lorsque cela s’avère nécessaire. L’un des plus grands défis est la représentation aux postes plus élevés. Les populations les plus vulnérables à ces obstacles sont les travailleurs des centres d’appel qui, malgré un niveau de scolarité élevé, ne peuvent pas gravir les échelons. Bien que les quotas en matière de diversité soient atteints, la situation est problématique lorsque la plupart des personnes autochtones, noires et de couleur (PANDC) occupent des postes subalternes. Malheureusement, les PANDC qui ne parlent pas couramment l’une ou l’autre des langues officielles sont désavantagés. Ce problème est particulièrement préoccupant pour les Autochtones qui sont contraints d’apprendre une deuxième langue coloniale. La réaction proposée est la suivante :

 

  • Les personnes (en particulier les femmes et les PANDC) doivent veiller à ce que leur demande de promotion et les résultats qui en découlent soient inclus dans leur(s) rapport(s) sur le rendement.
  • En cas de refus d’inclure ces renseignements dans le rapport sur le rendement, l’employé doit refuser de signer le document.
  • À la fin de l’année, les rapports sur le rendement qui ne sont pas signés sont examinés et font l’objet d’une enquête, ce qui peut aider l’employé à défendre sa cause. 

 

En outre, il a été difficile d’accéder aux données sur la diversité et sur les postes, soit parce que l’accès à ces données est refusé, soit parce que les délais d’analyse font que les renseignements sont déjà obsolètes au moment de leur publication. Ce problème est encore plus grave lorsque les groupes en quête d’équité sont regroupés sans tenir compte des défis propres à chacun d’entre eux. L’un des moyens pour résoudre le problème de la représentation aux échelons supérieurs consiste à créer un bassin de candidats noirs, à leur faire passer des entrevues et à leur attribuer des rôles en conséquence, plutôt que de suivre les procédures traditionnelles liées aux ressources humaines.

 

 Pour montrer aux membres du Caucus des membres noirs que des mesures sont réellement prises, il est impératif que les représentants noirs aillent à la rencontre du plus grand nombre possible de membres, et qu’ils établissent des liens de confiance avec eux. Pour ce faire, les mandats des membres du Comité devraient être prolongés afin de permettre aux représentants de visiter différentes régions plutôt que de travailler exclusivement dans la RCN, et de bâtir des liens en établissant une relation continue. Les membres du CDPD souhaiteraient inviter une personne qui leur présenterait les données actuelles, et les données seraient ensuite présentées au conseil d’administration.

 

4.1.4 Caucus des LGBTQ+

Cette année, en raison de problèmes de logistique et de calendrier, le caucus ne s’est réuni qu’une seule fois pour discuter des pratiques exemplaires. Stacy souhaiterait s’inspirer d’un groupe de discussion sur la solidarité et la fierté qu’elle a vu au CTC. Ce groupe de discussion permettait aux militants de savoir rapidement la date et le lieu où se déroulaient les manifestations et les anti-manifestations, car les gens pouvaient appeler le groupe pour signaler la tenue d’une manifestation et d’une anti-manifestation. L’utilisation de logiciels comme Signal ou WhatsApp pourrait permettre au caucus de communiquer rapidement et de façon efficace avec les membres, ces derniers pouvant facilement communiquer avec le président du Caucus s’ils ont besoin d’aide. 

 

Le Caucus aimerait organiser des célébrations de la Fierté tout au long de l’année. Ces dernières correspondraient à d’autres thèmes mensuels, par exemple la lutte contre l’intimidation en avril. Stacy propose la motion, avec l’appui de Jennie. Avec des mandats plus longs, le CDPD pourrait s’acquitter de cette tâche de manière plus efficace, car il est difficile d’organiser des événements en début d’année du fait de la sélection des nouveaux membres du Comité et des processus de passation des pouvoirs. À l’avenir, l’objectif serait d’organiser des événements dans toutes les régions. Un membre du CDPD et un membre du caucus participeraient à ces événements, soit virtuellement soit en personne.

 

Au début de l’année prochaine, lors de l’événement « Introduction à l’IPFPC », Stacy, en tant que représentante du conseil d’administration, souhaiterait avoir une vue d’ensemble du budget qui est alloué aux comités du conseil d’administration. À l’heure actuelle, malgré ses responsabilités à l’échelle nationale, le CDPD est très peu présent au Canada, la plupart des réunions ayant lieu dans la Région de la capitale nationale. Le CDPD souhaiterait également mieux répartir les budgets destinés aux caucus sur l’équité et il est prêt à collaborer avec l’équipe financière pour atteindre cet objectif.

 

Avec la tenue de la prochaine AGA, il est difficile d’organiser d’autres réunions avec le Comité et avec les caucus, mais il est important de prendre le temps de remercier les membres des caucus pour leur soutien, et de promouvoir les activités à venir afin de favoriser une adhésion continue.

 

4.1.5 Caucus des membres autochtones

En l’absence de Mitesh, Andria donne un aperçu des principaux points communiqués par le Caucus des membres autochtones. Le recrutement de membres pour le Caucus ou la communication des activités aux membres autochtones ont été facilités par la création d’une liste d’envoi comprenant le nom de toutes les personnes se déclarant autochtones. Bien que le taux de participation à la première réunion du Caucus ait été plus faible que prévu, les membres présents se sont beaucoup investis. Le fait d’avoir trois (3) coprésidents qui relèvent de Mitesh a également rendu la charge de travail du caucus plus facile à gérer. Néanmoins, étant donné que le défi consiste à faire participer davantage nos membres autochtones, il convient d’inciter les membres à organiser un plus grand nombre d’événements régionaux, en expliquant de façon claire ce que l’Institut fait pour ces communautés. Bien que l’IPFPC fasse des dons à des initiatives à l’intention des Autochtones, il n’est pas clair quel autre type de soutien nous offrons.

En outre, le Caucus devrait se concentrer sur la création d’une plus grande cohésion afin d’éviter d’organiser des événements un peu n’importe comment. Dans l’ensemble, les programmes de l’IPFPC consacrés aux questions autochtones ne sont pas encore de la même qualité que ceux d’autres syndicats. Ce fait ressort clairement de la journée de lobbying du CLC, même s’il ne faut pas négliger la possibilité de faire participer les membres des communautés autochtones, et de les mettre en contact avec des fonctionnaires du gouvernement. L’IPFPC devrait accorder la priorité aux membres autochtones lorsqu’il s’agit de déterminer qui doit participer à ces événements.

Le Comité est fier de la participation de l’IPFPC aux événements organisés lors des journées des Autochtones en direct précédentes, à savoir le fait d’avoir commandité l’événement pendant cinq ans, et la fourniture de chandails orange sur la colline du Parlement dans le cadre de la Journée du chandail orange. * En 2024, le Comité aimerait favoriser l’organisation d’un plus grand nombre d’événements et soutenir le Caucus des membres autochtones, tout en mettant l’accent sur la santé mentale et l’intersectionnalité.

*À l’avenir, il faudrait prendre en compte les conditions météorologiques lorsque nous fournissons des articles prêt-à-porter. 

Malheureusement, les projets pour la Journée des Autochtones en direct 2024 sont actuellement reportés à la suite du désistement du principal commanditaire de l’événement. Il est essentiel que l’IPFPC participe de façon concrète à la communication de ces changements aux membres, et qu’il contribue à faire en sorte que les activités axées sur les cultures et les communautés autochtones ne soient pas discrètement rejetées. Din souligne que de telles omissions envoient à nos membres autochtones le message que leur bien-être n’est pas une priorité. L’IPFPC doit faire preuve d’une action politique forte, et il doit inviter les hauts fonctionnaires aux réunions du CDPD ou du Caucus des membres autochtones dans le but de discuter de ces questions.

L’IPFPC doit également défendre les droits des communautés autochtones de manière significative, et ne pas se contenter de jouer un rôle symbolique. La distribution de bouteilles d’eau portant le logo de l’IPFPC lors d’une Journée des Autochtones en direct organisée précédemment, au lieu d’utiliser les fonds pour fournir des sources d’eau durables, a été extrêmement décevante et a eu un effet négatif sur la perception qu’ont les communautés autochtones de l’Institut. Bien que le fait de commander un rapport afin de déterminer le rôle qu’a joué l’IPFPC dans le soutien apporté aux pensionnats autochtones constitue un pas dans la bonne direction, l’Institut est loin d’avoir expié ses fautes.

À l’avenir, il faudrait toujours garder à l’esprit les considérations suivantes lors de l’organisation d’événements destinés à soutenir nos membres autochtones et les communautés autochtones dans leur ensemble :

  • Organiser des cercles de guérison autochtones, des séances de purification, et inviter les aînés à promouvoir la spiritualité et la mobilisation.
  • Augmenter le nombre de délégués syndicaux autochtones afin de promouvoir l’autonomisation et montrer aux membres autochtones qu’ils constituent une partie importante de nos conseils et, qu’en cas de besoin, ils peuvent communiquer avec des délégués syndicaux autochtones.
  • Lors de la reconnaissance des territoires traditionnels ou de l’accomplissement de rituels, il faut expliquer de façon claire la raison pour laquelle ils ont été intégrés. Leur intégration ne devrait pas être performative et devrait plutôt fournir davantage de renseignements sur la façon dont les gens peuvent participer.
  • Les rituels sont sacrés et doivent être traités comme tels. Il est donc essentiel qu’ils soient accompagnés de mesures concrètes visant à traiter les questions autochtones et à y apporter des améliorations. En faisant ressortir les préoccupations propres à chaque région, il est plus facile de communiquer de façon claire les prochaines étapes à suivre.
  • Il faut toujours garder à l’esprit qu’un historique d’inaction à la suite d’une discussion peut contribuer à un sentiment général de scepticisme à l’égard de ces activités, d’où l’importance de bien faire les choses.
  • Mettre de l’avant des questions comme celles de l’accès à l’eau potable et des femmes autochtones disparues.

Enfin, un concepteur graphiste autochtone (Pass the feather) a été chargé d’adapter le logo de l’IPFPC à la réalité autochtone afin qu’il puisse être utilisé dans le cadre d’activités liées à la réalité autochtone. Ces mesures, ainsi que d’autres initiatives visant à soutenir les groupes autochtones, seront incluses dans une première version qui sera disponible en décembre.

4.2 Prochaines étapes

En améliorant les conditions au sein de l’IPFPC, nous pouvons faire front commun et donner l’exemple. En responsabilisant ainsi nos membres, nous les aidons à défendre les valeurs du CDPD dans leur lieu de travail.

Pour progresser davantage, les articles des statuts et les statuts devraient être modifiés, le cas échéant, pour répondre aux exigences de diversité, afin qu’ils ne constituent pas des obstacles aux changements importants. Le CDPD a cinq (5) résolutions sur la table pour la prochaine AGA. Le CDPD devrait s’efforcer d’être plus visible lors des différents événements et dans les divers lieux de rencontre afin de montrer que la diversité est une priorité.

1. Accroître la visibilité et la présence en ligne

Le CDPD souhaiterait accroître sa visibilité et sa présence en ligne pour diverses raisons :

 

  1. pour maintenir l’élan donné et s’assurer que les membres mobilisés restent intéressés;
  2. pour rendre leurs services plus accessibles aux membres des groupes en quête d’équité qui pourraient être plus difficiles à joindre, et pour leur faire savoir comment ils peuvent participer;
  3. pour défendre l’importance du Comité en présentant ses réussites.

 

Pour ce faire, le CDPD pourrait demander l’ajout d’une section « coin des caucus » à l’infolettre trimestrielle de l’IPFPC, et accroître sa présence sur la page d’actualités de l’IPFPC. Idéalement, il serait possible de promouvoir les activités des caucus auprès des membres des différents caucus et des membres actifs afin de favoriser une approche intersectionnelle. En outre, il est actuellement difficile de trouver la page Web du CDPD, à moins de faire expressément une recherche pour la trouver.

 

La prochaine AGA sera une merveilleuse occasion pour les membres du CDPD de promouvoir leur travail, le Comité et ses caucus. Les membres du Comité doivent s’assurer d’apporter leurs cartes professionnelles du CDPD, et de les distribuer pendant le congrès. Les membres intéressés pourront ainsi communiquer avec le Comité par courriel, ce qui permettra de créer un réseau plus vaste.

 

2. Révision du modèle des délégués syndicaux pour y inclure (davantage) de formation sur l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI)

Si les membres dans l’ensemble du pays n’ont pas immédiatement accès au CDPD, ils pourront consulter les délégués syndicaux. Ces derniers pourraient être les meilleurs facilitateurs. L’IPFPC devrait continuer à promouvoir une plus grande diversité au sein des délégués syndicaux (et dans tous les postes) pour que les PANDC se sentent représentés. Pour garantir que les problèmes de discrimination soient pris au sérieux et traités rapidement, la formation sur l’EDI contenue dans le modèle des délégués syndicaux devrait être accrue. La formation devrait également inclure davantage de ressources sur la santé mentale, tant pour les membres que pour les délégués syndicaux, afin de s’assurer qu’ils sont bien équipés pour faire face aux efforts émotionnels qu’exige leur rôle. Le CDPD doit communiquer avec Judith Leblanc à ce sujet.

 

3. Accroître la participation sans gaspiller les ressources

Le très faible taux de participation aux événements sur l’équité et la diversité est particulièrement préoccupant. Les mesures d’incitation à la participation, telles que l’offre de repas, n’ont pas été particulièrement efficaces, de nombreuses personnes quittant les lieux une fois le repas servi. La réticence à participer aux sujets de discussion est probablement le reflet de la culture passée de l’IPFPC qui invitait les membres à entamer une conversation sans que des mesures concrètes soient prises par la suite. La solution ne devrait pas être de cesser complètement d’investir dans les événements avec traiteur, mais peut-être d’exiger que les participants s’y inscrivent au préalable afin de se préparer en conséquence. En outre, il convient de noter que l’abus du recours aux services de traiteur a été un problème à tous les niveaux de l’Institut, et il ne se limite pas aux activités pour les membres.

 

Farzana souligne l’importance de faire en sorte que les activités soient intersectionnelles. C’est pourquoi il convient d’encourager la tenue de webinaires et d’ateliers associant les groupes en quête d’équité et ceux en quête d’identité de genre. Pour y parvenir, le budget du CDPD consacré aux caucus devrait être ventilé, avec les groupes intersectionnels qui appuient de telles initiatives.

 

5. Recours collectif noir

 

5.1 Information sur la consultation

Des ateliers liés au Recours collectif noir seront offerts les 14 et 15 novembre. Pour promouvoir ces activités, les ateliers seront annoncés directement aux délégués syndicaux, aux cadres des organismes constituants, aux membres noirs, ainsi que par un courriel destiné à tous les membres. Les membres du CDPD sont également invités à diffuser, à l’avance, le courriel aux membres noirs de leur région. Stacy McLaren demande à ce qu’une traduction du courriel destiné à tous les membres soit également envoyée.

 

5.2 Stratégies de recrutement

Les membres du CDPD sont consultés sur les moyens à utiliser pour recruter des participants pour ces séances et pour maximiser la participation. Il est proposé de collaborer avec les groupes en quête d’équité dans les différentes régions, et d’obtenir un financement pour l’organisation d’autres événements similaires à l’échelle locale.

 

Bien que l’IPFPC ait fourni des ressources financières et juridiques au Recours collectif noir, il est essentiel d’améliorer les réseaux d’échange d’information afin de bâtir un dossier encore plus solide. Il est recommandé de consulter l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) en ce qui concerne les efforts qu’elle a déployés en la matière, car elle a une longueur d’avance en termes de recrutement et de mobilisation de ses membres noirs.

 

L’un des obstacles actuels au recrutement et à la mobilisation de membres noirs à l’IPFPC est le grand nombre d’années d’une culture sur le lieu de travail qui fait en sorte que les membres de couleur sont réticents à relater leur histoire par crainte de représailles, ou par crainte de faire l’objet d’une plus grande discrimination, même après avoir pris leur retraite. En outre, la nature traumatisante des expériences qu’ils ont vécues rend difficile leur participation à des projets de réforme, ce qui pourrait expliquer pourquoi la proportion de membres de couleur de l’IPFPC qui s’inscrivent reste faible.

 

6. Journée de lobbying 2023 du CTC

 

Malheureusement, il semble qu’aucun membre du CDPD n’ait reçu d’invitation à participer à la Journée de lobbying 2023 du CTC. Cela est probablement dû au fait que la Journée de lobbying du CTC a lieu le même jour que l’AGA de l’IPFPC, soit le 28 novembre 2023. Cela signifie que la plupart des militants de l’IPFPC ne seront pas en ville et qu’ils ne pourront pas participer à la Journée de lobbying, bien que l’AGA puisse être l’occasion de faire du lobbying auprès des députés qui assistent au congrès. 

 

7. Rapport sur la Journée des Autochtones en direct 2023

 

Jennie lit les grandes lignes du rapport du Caucus des membres autochtones fourni par Mitesh, lequel énonce que les membres ont rencontré des députés pour les inciter à prendre des mesures en ce qui concerne des questions telles que les préjudices causés par les pensionnats autochtones.

 

Bien que le taux de participation ait été plus faible que prévu, l’événement s’est bien déroulé dans l’ensemble, puisqu’un certain nombre de membres de l’IPFPC, qui ne participe habituellement pas aux activités, ont assisté à l’événement, et qu’un nombre maximal de 90 membres se déclarant autochtones étaient présents. Des chandails en molleton orange et d’autres articles promotionnels ont été distribués, et des paquets de tabac ont été offerts en cadeau aux aînés.

 

Moins d’une douzaine de personnes étaient présentes à Winnipeg, mais le fait de rencontrer des membres locaux a permis de réduire les coûts et d’offrir des expériences plus personnalisées. Le CDPD espère qu’à l’avenir un plus grand nombre de personnes assisteront à des événements liés aux Autochtones, même si cela risque d’être difficile étant donné qu’aucun événement n’est prévu (le principal commanditaire a malheureusement retiré son financement).

 

8. Discussion sur les questions actuelles de justice sociale

 

1. La question du conflit entre Israël et le Hamas est abordée tout au long de la réunion du CDPD. Cette question est particulièrement pertinente pour le CDPD du fait :

  • qu’il est le reflet des questions de justice sociale locales et internationales;
  • qu’il s’agit d’une question d’actualité;
  • que l’IPFPC a récemment pris publiquement position sur la question;
  • que le CDPD devrait se prononcer sur le moment où la Déclaration de l’Institut a été publiée et la position qu’elle contient, d’autant plus que le conflit continue d’évoluer.  

 

La déclaration en question, intitulée « Déclaration de l’Institut sur la crise au Moyen-Orient », peut être consultée sur le site Web de l’IPFPC sous la rubrique « Nouvelles et enjeux ».

 

Jennie reconnaît que la situation est troublante pour beaucoup de nos membres et exprime sa déception à l’égard de l’IPFPC, non seulement parce qu’il a publié une déclaration dont le libellé est relativement neutre, mais aussi parce qu’il a tardé à faire une déclaration par rapport à d’autres syndicats. Jennie rappelle l’invitation ouverte lancée au Réseau des employés fédéraux musulmans et au Réseau des fonctionnaires juifs et juives.

 

Din attire l’attention sur les réponses divergentes données par les fonctionnaires canadiens à l’égard de la crise en Ukraine et de la crise dans la bande de Gaza. Si la première crise a été traitée rapidement, le gouvernement faisant preuve d’ingéniosité en matière de financement, la seconde n’a pas bénéficié du même traitement. Cela envoie à la population canadienne le message que certains groupes vulnérables méritent davantage d’être aidés que d’autres. Cette mentalité se reflète également au sein de l’IPFPC. En effet, nous pouvons parler de la crise israélo-palestinienne, mais nous ne sommes pas disposés à instaurer des changements. Ce défi est exacerbé par la courte durée des mandats et par le fait que les membres actifs ne peuvent siéger au conseil d’administration que si les membres de l’exécutif régional ne sont pas intéressés à en faire partie. En ce sens, le Comité donne l’impression qu’il a été mis sur pied pour apaiser une situation plutôt que pour apporter des changements importants, ou pour être utilisé comme un moyen d’avancement au sein de l’institution.

 

Le Comité souhaite également attirer l’attention sur les demandes des communautés autochtones qui n’ont toujours pas accès à l’eau potable et des familles qui ont de la difficulté à trouver un logement adéquat. L’IPFPC, en tant qu’organisation qui s’occupe d’affaires politiques, devrait se prononcer à ce sujet, et demander des comptes au gouvernement.

 

2. Le point concernant l’éducation populaire est reporté à la prochaine réunion. Manny Costain, Malcolm Lewis-Richmond ou Candace Jazvac seront invités à fournir de plus amples renseignements.

 

9. Tour de table et planification de la prochaine réunion

 

Stacy McLaren — est heureuse d’assister à cette réunion du Comité, car, par le passé, la plupart des réunions du CDPD avaient lieu en même temps que celles du conseil d’administration. Les noms des membres du comité du CTC seront communiqués dès qu’ils auront été reçus.

 

Din Kamaldin — présente des remarques finales sur les deux points suivants :

 

1. Il se dit déçu que l’IPFPC n’ait pas réservé un endroit pour le comité des jeunes, comme cela avait été le cas lors des AGA précédentes. Le comité des jeunes nous donnait une excellente occasion de voir de nouveaux visages, ainsi que la possibilité de voir des délégués syndicaux participer à des événements visant à favoriser la mobilisation.

 

2. En ce qui concerne le conflit israélo-palestinien, Din explique qu’en dépit des efforts déployés au niveau mondial pour lancer un mouvement, la capacité des groupes de pression à imposer la peur de s’exprimer constitue, en soi, une grave violation des droits de la personne. Bien que le Canada défende quelque peu les droits de la personne, ce conflit a fait ressortir le fait que les politiques et la gouvernance sont appliquées de façon discriminatoire. Cette triste réalité se répercute même au sein de l’IPFPC. Il appartient au mouvement syndical de mener des réformes positives sur tous les aspects des droits de la personne, en particulier à l’heure où le financement public diminue, et où les gens sont de plus en plus vulnérables à l’égard de conditions économiques pénibles.

 

Madeeha Chouhdry — estime que la déclaration de l’IPFPC concernant la guerre entre Israël et le Hamas a été formulée de manière prudente, ce qui contraste avec les efforts du syndicat pour s’exprimer sur d’autres questions telles que l’holocauste et les pensionnats autochtones. L’hésitation et la peur de s’exprimer sur cette question, malgré la nonchalance croissante à l’égard du racisme manifeste et de la discrimination dans la société, sont alarmantes. En ce qui concerne le CDPD, Madeeha souligne l’importance d’une transition cohérente aux nouveaux membres du Comité, afin que les grandes idées formulées par les caucus au cours de l’année écoulée ne soient pas perdues. 

 

À cet effet, Stacy propose de créer des archives pour le CDPD afin d’y consigner les différentes idées du Comité et des caucus, ainsi que les progrès qui ont été réalisés.

 

Jacquie Dixon - déclare que même si la déclaration de l’IPFPC sur le conflit entre Israël et le Hamas a été formulée de manière prudente et qu’elle a probablement aliéné certains de nos membres, il est néanmoins bon que l’IPFPC ait fait une déclaration. Jacquie raconte certaines de ses expériences d’interaction avec un groupe composé de personnes entretenant des relations politiques litigieuses, soulignant qu’indépendamment de l’animosité que les groupes sociopolitiques peuvent avoir les uns envers les autres, la plupart d’entre eux sont des défenseurs de la paix. En tant que syndicat qui traite avec le gouvernement, l’IPFPC doit reconnaître qu’il lui incombe d’appuyer ses membres, ainsi que toutes ses minorités.

 

En ce qui concerne l’avenir du CDPD et de ses caucus, Jacquie félicite les membres du Comité et des caucus pour leur excellent travail, et propose que la répartition équitable des responsabilités du Comité se poursuive, avec la feuille de route créée par Jennie. Jacquie est heureuse d’aider le CDPD en 2024 si cela s’avère nécessaire, et elle est fière que cette année, les membres du Comité aient eu l’impression de réellement prendre des mesures.

 

Farzana Merani — demande combien de temps les membres actuels du Comité peuvent apporter leur aide au CDPD. Étant donné que les membres du Comité demeurent en poste jusqu’à ce que les nouveaux membres du Comité soient nommés, Farzana propose une motion pour que, lors de la réunion des membres actuels au début de 2024, la vision pour le CDPD et les caucus soit concrétisée, car elle craint que les membres qui y participent activement ne perdent leur motivation si l’élan donné ne peut être maintenu. Stacy McLaren appuie la proposition.

 

Jennie Esnard estime que la dynamique qui suivra l’AGA sera particulièrement précieuse, car le congrès suscitera de nouveaux intérêts et de nouvelles perspectives. Il est donc essentiel que la passation des pouvoirs se fasse sans heurts.

 

Stacy McLaren propose que le nouveau président ou la nouvelle présidente du CDPD, en 2024, invite les membres actuels à participer à des séances conjointes du CDPD pendant au moins les deux premières réunions.

 

Jennie Esnard — fait part de son inquiétude quant au fait que la déclaration de l’IPFPC sur le conflit entre Israël et le Hamas ait été formulée de manière prudente. Elle aurait souhaité que la déclaration soit plus ferme et plus confiante, ce qui est difficile lorsque l’Institut essaie de ne pas se prononcer sur la question.

 

En guise de conclusion, la présidente déclare qu’elle se sent privilégiée de travailler avec des collègues membres du Comité, qui sont de véritables militants de la syndicalisation. Les présidents des caucus n’ont pas nécessairement besoin de s’inquiéter du nombre de personnes qui assistent à leurs réunions, car les personnes qui s’y présentent sont incroyablement enthousiastes en ce qui concerne les questions abordées, et elles s’acquittent très bien de leurs responsabilités au sein du caucus.

 

Jennie remercie les membres du CDPD pour leurs efforts et leur éthique de travail, et se réjouit de les revoir à l’AGA. 

 

10. La séance est levée (proposée de Jacquie, avec l’appui de Stacy).