L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada

RAPPORT DE L’ADMINISTRATEUR EN CHEF DES OPÉRATIONS ET SECRÉTAIRE EXÉCUTIF

Présenté à la 99e assemblée générale annuelle

Rien de tel qu’une crise pour tester la force de caractère d’une organisation. Nous l’avons bien constaté avec Phénix, qui nous a mis à rude épreuve. Je suis fier de ce que nos membres et notre personnel ont réussi à faire pour atténuer cette crise et en faire une occasion de faire avancer la cause de notre syndicat, qui veut atténuer le recours à la sous-traitance au gouvernement fédéral.

Nous n’aurions pas pu prévoir tous les ravages que causerait la mise en œuvre de Phénix. Toutefois, nous avons su réagir immédiatement. Nous avons dû faire preuve d’agilité dans la mise en œuvre des changements opérationnels nécessaires pour aider les membres ayant des problèmes de rémunération et pour seconder les efforts de notre présidente au chapitre des relations gouvernementales. Qui plus est, nous avons dû faire tout cela tout en subissant les contrecoups de Phénix sur les finances de l’organisation.

Non seulement avons-nous lancé un programme de prêts pour les membres qui éprouvent des difficultés financières en raison de Phénix, mais nous avons aussi offert une aide semblable aux étudiants d’été touchés par les problèmes de ce système. Nous avons renforcé la capacité de notre personnel à traiter les problèmes de rémunération. Nous avons donné à notre présidente les effectifs nécessaires alors qu’elle cherchait à résoudre les cas spécialement urgents par la voie politique. Nous avons créé des modèles et des documents pour faciliter le travail de nos délégués syndicaux. Enfin, nous avons déposé des griefs de principe ainsi que des centaines de griefs individuels.

Cependant, nous ne pouvions nous contenter de simplement réagir aux problèmes de rémunération des membres. Nous avions besoin d’une solution durable à tous ces problèmes, et nous devions nous assurer que le gouvernement tirerait des leçons de sa dépendance excessive envers la sous-traitance.

Non seulement avons-nous fait les manchettes, mais nous avons aussi grandement influé sur la couverture de Phénix. Nous avons publié Programmé pour l’échec, un rapport sur la sous-traitance qui a mené à un examen plus approfondi du contrat de Phénix. De plus, notre présidente a demandé au gouvernement fédéral de créer un nouveau système de paye avec l’aide de ses professionnels des TI.

Nous avons lancé une campagne virtuelle pour appuyer l’appel de la présidente, qui préconise l’instauration d’un nouveau système de rémunération. L’Institut a mis à la disposition de ses membres un outil pour envoyer des courriels au Groupe de travail des ministres afin de le presser de créer un nouveau système de paye qui fonctionne, grâce à l’expertise interne de ses professionnels de l’informatique.

Près de 10 000 d’entre eux l’ont fait, ce qui représente le taux de mobilisation le plus élevé de toutes nos campagnes. En un an seulement, nous avons réussi à convaincre le gouvernement de suivre nos conseils.

Nous avons beaucoup de travail à faire avant la mise en œuvre d’un nouveau système de rémunération réellement fonctionnel. Cependant, nous avons aussi beaucoup de raisons de nous réjouir des progrès que nous avons réalisés jusqu’à présent, malgré la crise qui nous a frappés. Phénix a touché toutes les facettes de notre syndicat, et nous avions besoin d’une approche pratique, qui commence maintenant à porter fruit.

Rien de tout cela n’aurait été possible sans l’implication de nos membres et l’investissement qu’ils ont fait dans leur syndicat par le truchement de leurs cotisations.

Depuis 2016, nous avons rétabli nos réserves et investi dans les sections de l’organisation qui avaient besoin d’une mise à niveau. Ces investissements nous ont permis de concevoir de nouveaux outils et d’acquérir de nouvelles compétences qui ont renforcé le syndicat et ses membres. C’est pourquoi, dans les années à venir, nous allons investir davantage dans notre fonction de représentation syndicale, ainsi que dans les équipes de mobilisation, de communication et de TI, qui sont essentielles à notre succès en tant que syndicat.

Alors que nous envisageons l’avenir et que nous nous penchons sur d’autres menaces et possibilités, je suis convaincu que l’expérience de Phoenix a solidifié notre organisation et l’a mieux préparée à faire face à l’adversité.